C'était samedi dernier à Bayonne et les absents ont eu bien tort!
Hier, donc, j'étais à Bayonne pour la manif contre la LGV sur voies nouvelles, après avoir déposé mon bon gros hérisson en détresse au Centre "Hegalaldia" de sauvegarde de la faune sauvage à Ustaritz.
Aux autres points de rassemblement, je ne sais pas trop, je ne me suis pas renseignée. Mais à Bayonne: 15000 personnes et le défilé des tracteurs qui m'étreint
toujours autant et me tire les larmes des yeux, moi qui suis pourtant une inconditionnelle de la traction animale. Hier, il y en avait 130 dans les rues de la ville pour ouvrir la route à la
manif.
Quelques photos qui valent ce qu'elles valent. Soyez indulgents. Au moment où j'aurais pu prendre les meilleures, les piles de l'appareil ont rendu l'âme. Oui, je sais, mon grand père me le disait souvent "Les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils".
Tout
d'abord, ci-dessus, juste là où nous avons garé la voiture, cette affichette sur le mur d'enceinte du Lycée Cassin. Le nom de mon complice Pierre Lebaillif donné à une salle de son lycée!
Quelle ironie! Petit Pierre, le frondeur du lycée Cassin, de Bayonne, de Bordeaux, le "révolutionnaire écolo" qui sortait de la salle, à 16 ans, les vieux brisecarres de la politique, considéré, après son départ prématuré de ce monde, comme un notable par----les notables qu'il avait tant secoués de son vivant.
Pour Alice Leiciagueçahar, Conseillère
Régionale d'Aquitaine Europe Ecologie, la meilleure défense c'est l'attaque.
Là, pour comprendre l'allusion, il faut être un peu initié(e) en politique. Pour ceux qui ne le sont pas, je peux expliquer.
L'Occitanie aussi. Autant de drapeaux occitans que de drapeaux basques.
Les joaldun, toujours présents.
Amusant, non, toutes ces écharpes bleu-blanc-rouge dans une manif en Pays Basque?
La Terre n'est pas à vendre.
Pour information, un hérisson dérangé en plein jour en
plein été, risque aussi la mort, pour d'autres raisons.
Celui-ci a été réveillé par un chien dont le maître a eu l'intelligence et la gentillesse de me prévenir.
Il est à l'heure actuelle en train de se prélasser près de la cheminée et de se régaler de croquettes des minouches bien curieuses de savoir ce qui se passe
dans le carton.
Hérissons oui! LGV, non!
Ai, ui, oi, sagarroi, ilea txut txut! Ai, ui, oi, sagarroi, min egiten doi doi!
Xixta, xixta,
sagarroi!
Bizi ! accroche une immense banderole
aux statues surplombant la mairie de Bayonne.
Ce samedi 27 novembre à 10H00 du matin à Bayonne, des activistes du mouvement altermondialiste basque Bizi! (« Vivre ! » en langue basque) sont montés sur les toits de la mairie de Bayonne. Ils ont accroché aux statues surplombant l'Hôtel de Ville une immense banderole de 17 mètres sur 6 appelant à la désobéissance civile contre le projet de LGV « LGV : Toujours plus vite dans le mur ! Desobedientzia zibila ! ».
Ils sont ensuite descendus en rappel le long de la façade pendant qu'en bas, une quinzaine d'autres militant(e)s actionnaient une sirène et distribuaient des tracts dans le marché de Noël, critiquant notamment le député-maire UMP de Bayonne, M. Jean Grenet, pour son soutien à la LGV.
Affirmant « Nous n'avons pas de planète B » et évoquant l'urgence climatique, Bizi ! a voulu ainsi dénoncer l'impact écologique de la LGV et plaider pour la modernisation des voies existantes.
Selon M. Mattin Ihidope, porte-parole des manifestants de Bizi
« L'heure est aujourd'hui à la désobéissance civile et il va falloir s'opposer concrètement aux sondages de
terrain prévus sur le parcours de la LGV. L'heure est également à la mobilisation et nous appelons la population à participer massivement à la manifestation anti-LGV organisée le samedi 11 décembre à 15H00 à Bayonne ainsi qu'au rassemblement pour une transition sociale et écologique prévu le samedi 4 décembre à Cancon dans le Lot-et-Garonne ».
Pour voir plus de photos de l'action : http://www.bizimugi.eu/
A Bayonne, le 27 novembre 2010, Bizi !
PS : Les photos ci-jointes sont libres de droits.
Veuillez trouver ci dessous le communiqué de presse rappelant la position du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional
d'Aquitaine sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux
Europe Ecologie Aquitaine
Les élus du groupe Europe Écologie - Les Verts ont voté contre la délibération concernant la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux estimant que d'un point de vue économique, social et écologique le projet était inutile.
Ils appellent à la mise en place d’un grand plan rail, égalitaire et socialement juste pour tous les aquitains, où qu’ils aient besoin de se déplacer sur les
territoires.
Le projet qui était soumis aux élus du Conseil régional d'Aquitaine était, du point de vue de notre groupe, très incomplet. Il manquait par exemple des éléments
tels que les analyses économiques et écologiques sur les conséquences de la construction de cette ligne. Nous avons dénoncé un manque de transparence dans la mise en place de ce
projet.
Le groupe Europe Écologie - Les Verts a contesté le fait que cette ligne serait d'intérêt général. Elle sera payée par tous et réduira la capacité future de la
Région à améliorer le réseau ferré actuel, donc le train des déplacements quotidiens pour les habitants de la Région Aquitaine.
Les Lignes à Grande Vitesse feront rouler des trains à très grande vitesse qui seront utilisés par une partie de la population qui en aura les moyens, laissant
aux autres un réseau ferroviaire à moderniser. Mais avec quels moyens pourra se faire cette modernisation ?
Nous sommes favorables au train comme moyen de déplacement au service du plus grand nombre. C'est la seule façon parvenir à la reconversion de l'économie que nous
souhaitons.
Les arguments sur les emplois qui seraient créés par ce projet sont temporaires. Quant à la question centrale du transport des marchandises par le rail, elle ne
sera pas réglée par la mise en place de lignes à très grande vitesse sans réelle volonté politique.
L'engagement des collectivités demandé par l'État dans ce projet est monstrueux d'un point de vue financier. Il intervient au moment où les collectivités, et
particulièrement les régions, sont asphyxiées par la politique de recentralisation du gouvernement.
La construction d'un réseau Très Grande Vitesse ne se justifie pas. On peut très bien améliorer les temps de transport sans s'obliger à ces investissements
énormes. Ce projet est un élément d'un projet plus global qui ne fera que renforcer un développement des grandes métropoles européennes du nord et participera à la désertification de zones déjà
défavorisées.
C'est une vision centraliste du développement.
Pour le groupe Europe Écologie - Les Verts,
Monique DE MARCO, Vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine,
Présidente du groupe Europe Écologie - Les Verts
Ce matin, je me trouvais à Urrugne avec une amie. Il s'agissait d'aller soutenir les habitants, et plus particulièrement, les paysans qui se battent contre le projet de TGV sur voies nouvelles, c'est à dire contre la LGV.
La présence active ( stands, affiches, autocollants) était organisée dans le cadre des comices agricoles, en ce jour, plus spécialement consacrés aux bovins.
Les vaches aiment beaucoup voir passer les trains, mais pas la LGV. Pas folles, les vaches!
Un site à visiter: http://nonlgv-ezaht-paysbasque.fr/actions.htm
Je me suis permis d'emprunter le titre de ce "post" à Monsieur Alphonse Daudet et à son "sous-préfet aux
champs".
Aujourd'hui, en compagnie de Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale d'Europe Ecologie, j'étais là :
Ce nouveau site
http://www.nonlgv-ezaht-paysbasque.fr/index.htm
des opposants aux nouvelles voies LGV (Lignes à Grande Vitesse) au Pays Basque a été créé afin d'apporter un complément à celui existant ( www.voiesnouvellestgv.webou.net ). Il aura comme objectif de réunir TOUS les opposants à ce projet destructeur, élus, membres des associations ou simples habitants, de manière plus inter active par des blogs et forum.
Nous essayerons de vous y apporter toutes les dernières informations sur l'état du projet, sur les actions menées ou à mener pour stopper ce que certains appellent le progrès. Le progrès, c'est lorsque l'on est capable de conserver le meilleur de l'ancien en y ajoutant le meilleur du nouveau. Pas en faisant table rase du passé.
Aujourd'hui grâce à nos élus, au Cade (Collectif des Associations de Défense de l'Environnement), au tenace Victor Pachon et aux 2 études faites par des experts indépendants, nous pouvons dire, que techniquement les anciennes voies moyennant des aménagements peuvent recevoir le trafic abracadabrantesque que RFF (Réseau Ferré de France) nous a servi pour justifier la construction de nouvelles voies LGV et surtout pour diviser la population du Pays Basque, en opposant les riverains des voies actuelles aux habitants des futures voies.
Restons unis ! Le combat technique a été gagné, il nous faut maintenant gagner le combat politique. Car RFF n'est que l'exécutant d'un choix fait au plus haut
sommet de l'état. Ce combat sera d'autant plus difficile, qu'il ne s'agit pas d'un affrontement politique classique (gauche/droite, écolo/chasseurs, etc.). Si parmi les opposants aux nouvelles
LGV nous trouvons, comme l'a dit le Sénateur Carrère, la carpe et le lapin ( citation : « j'ai l'impression qu'ils défendent des intérêts contraires à leurs idéologies propres. »). "Idéologie"
Voilà un terme du passé !
Que dire des partisans ? Il semblerait qu'il n'y ait pas un seul parti qui ne soit pas représenté chez eux.
Mais ils détiennent le pouvoir, leurs amis sont parmi les grands industriels et bétonneurs et surtout, comme nous avons pu le remarquer après la grande manifestation du 17 octobre à Bayonne, ils
tiennent les grands médias. Attendons nous donc à des campagnes de désinformation (autoroute ferroviaire verte, trafic insupportable pour les riverains actuels, relance de l'économie par les
grands travaux,etc..) et à des pressions sur nos élus pour les diviser.
Si nous restons unis derrière nos élus pour ce combat, avec nos associations, nous gagnerons et sauverons cet environnement unique que nos aïeuls nous ont laissés, et que
beaucoup nous envient.