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Le blog de Jenofa, citoyenne du monde enracinée en Pays Basque, petite fourmi de l'écologie.Jenofa, ekologiaren xinaurri ttipi bat.

Okabe

Okabe

Une contribution de Manex Lanatua

 

- Par leur envahissante protection

les plantes nous aiment.

Soucieuses de discrétion,

comme ronce

elles sont broches

épingles d'amour.

Nous ne les comprenons pas

nous ne les voyons pas.

 

- Dar alas a la respiracion de tu alma ,

es recar.

 

- Las huellas

son por los que no tienen...alas.

 

- Se cacher dans la lumière

comment fait-il ?

Aveugle il n'a pas besoin de revenir sur ses pas.

 

- Chaque chose a sa source .

La poésie ?

Ondulations de l'air et

plaques de chocolat .

 

- Après l'amour sur le sable ,

dans le ventre de la poésie

la vérité n'est d'embryon.

L'attente est de neuf longs siècles.

 

- Les doigts du petit rayon

poussent la porte au baillement.

Doucement

la lumière peut enfin entrer.

 

- L'héritage du musicien laisse

jardins,voyages et espaces

lui même , s'en va ...nu.

 

- Chandelle sur la tête

il se déplace la nuit,

la vie

il l'embrasse a bras le corps.

 

- Cris légers des mouettes

ou tumultueux champ de seigle

l'essentiel n'a pas d'âge.

 

- Une légère intoxication de vie

cela peut il encore se produire ?

 

- Tant que nous serons exposés aux intempéries des hommes

gardons une main libre

pour un parapluie.

 

- Sur un noble pur sang

avec toi c'est tout un peuple qui voyage,

a deux sur une même selle

si l'un tombe,l'autre,continue.

 

- Plutôt que l'abandon

le chardon ne t'en voudra pas

de le caresser...des yeux .

 

- Le poète passe sa vie a confondre les choses

jusqu'au jour ou les choses le confondent .

 

- Pour lui voler une seule étoile

l'arbre fouille les poches du ciel.

 

- Pas plus large qu'un papillon sur une tresse

la mélancolie est ruisseau

que l'on saute, a pieds joints.

 

- Durant mon ivresse

comme un cheval frappant du sabot

pour clamer ma parente' avec les herbes

on m'a dit

que j'avais fait tout un foin.

Un trop plein de raison tuant le coeur

cela n'a intéresse' personne.

 

- A toutes tes raisons

donne moi le temps

de ne pas réfléchir.

 

- Aujourd'hui sachant ce qu'ils deviennent

les arbres palissent.

 

- La halte obligée de la chenille

est la feuille.

Serait-elle trois fois poète?

Une fois par son écriture

et deux fois par sa lenteur .

 

- La lune est un mouton qui broute toute le nuit.

Lorsque le matin parait

il n'y a plus rien a manger

elle disparait.

Sur l'églantier, écoute, alors

le jour chanter.

 

- Corps appuyé sur corps

âme tressée sur âmes

dansons le printemps frugal,

de l'instant.

 

- A l'aujourd'hui tu es absent

et plus grave encore

ton rêve

est a cote'.

 

- Lorsque elle danse est -elle  lettre ?

Cygne ? Ou poésie ?

 

- C'est toujours une trop forte étreinte des doigts

qui dérègle tout.

Parlez en au barde

qui par amour de l'arbre

s'est coupe ' les bras.

Désormais,les branches

c'est par ses ailes

qu'il les embrasse.

 

- Tonitruante ou légère bise

lorsque la parole effleure l'âme

cela ne sert a rien,

telle l'ombre bienfaisante d'une Samaritaine

sans assouvir la soif

elle ne fait que passer.

 

- Me gusta quedar con las cosas pequenas .

Porque son las cosas pequenas que crecen .

 

- Il est contraire a la nature de l'esprit

que de vouloir l'attacher,comme un pauvre chien ,

a un pied de table .

Avez vous oubliés qu'il s'agit d'un oiseau ?

 

- Comment polir des statuts a nos dieux ?

Nous ne ferons jamais mieux que les fleurs .

La louange ?

Brise, vague de fond pacifiée de l'harmonie.

L'éternité ?

Battement de mains de mille parfums .

C'est ainsi qu'avec Grâce

nous manifestons, reconnaissance.

 

- Mille fois tu sèmeras le tulipier

une fois la rose

a elle seule ,elle suffit,

pour emplir, le ciel tout entier.

 

- Lorsque tu souris

c'est le vent de ton âme

qui couvre

les dunes de tes lèvres.

 

- Reste' dehors toute la nuit

le chien fou

de couleur sombre peint son poil .

Il rayonne ,

de larmes d'étoiles il est imprégné.

 

- Sur l'étagère

les bocaux du poète sont pleins de temps morts.

De quoi vit-il ?

Petit locataire de l'âtre

la question vient du grillon .

 

- Dans l'ombre du monde

il se soigne de lumière.

 

- Par roulades

premier a entrer dans ma cuisine

le chien ,précède le buisson.

Il dit tout de la tristesse.

 

 

 - Lorsque la poésie tire sur la corde

je la relâche.

C'est qu'elle n'est pas mienne.

 

- Ne jamais oublier de doter l'esthète

de sa couronne

car sans écraser une seule fleur

il nous apprend a danser.

 

- De nuit,

lorsque le cauchemar du monde t'agresse

appelles le poème

et ouvre lui tes bras.

C'est un frayeur de chemins.

 

- Chaque nuit la lune nous visite.

Traversant l'espace

elle trouve porte close.

Sur la vitre du coeur

elle laisse traces de doigts

empreintes de lèvres.

C'est peu dire qu'elle nous aime.

 

- Inoubliable étoile

une nuée d'oiseaux précède tes aurores.

 

- Comme cheveux altérés par un surplus de brillantine,

villes,

fosses communes a ciel ouvert.

 

- Qui donne a l'arbre le conseil de se protéger du vent

sinon le vent lui même.

Un simple souffle et tout est dit .

 

- Taire la voix agaçante du metromaitre

et laisser nos rêves nous accompagner,

bruits de feuilles,odeurs de sous bois.

Note de la blogueuse : l'illustration est de Madeleine Parry, pour "Le renard dans l'île" d'Henri Bosco Gallimard 1962.

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