
Que Maxime Le Forestier veuille bien me pardonner. Je viens de lui emprunter le titre de l'une de ses chansons pour le donner à ce petit article .
Monique, une cousine qui vit dans l'Oise, a retrouvé il y a quelques jours ce tract qui a été imprimé vraisemblamblement à la fin de l'année 1969. Nous l'avions rédigé avec Roland,
Jean-Patrick, Philippe, Martine, mes copains de Jeunes et Nature, un mouvement que nous avions créé officiellement en Février 1969, après nous êtes rencontrés en --- Avril 1968 (mais c'est un
hasard) au Muséum d'Histoire Naturelle du Jardin des Plantes, à Paris. Nous avions réussi à le faire intégrer comme Mouvement des Jeunes de la FFSPN ( Fédération Française des Sociétés de
Protection de la Nature), actuelle FNE (France Nature Environnement). En 1973-1974, il dépassait les 10 000 adhérents dont un grand nombre en Pays Basque où ils étaient particulièrement
remuants. Et notre "parrain", celui que nous avions choisi, se nommait Théodore Monod. Excusez-moi du peu!
Bon, je sais, c'est un peu difficile à lire---- Sortez vos lunettes-loupes.
Moi, ce texte, je le connais par coeur.
Et en le lisant de nouveau, je suis restée pétrifiée. Qu'ai-je fait depuis tout ce temps, d'autre que répéter les mêmes types d'action, redire, rabâcher les mêmes choses, radoter à fond la
caisse?
Et cela à servi à quoi? Avons-nous progressé d'un iota dans le "reboisement de l'âme humaine" dont nous parle Julos Beaucarne? Les consciences se sont-elles éveillées (quand je dis conscience, je
ne parle pas de la peur, la trouille la pétoche)? Les rivières sont-elles plus propres? Y-at-il plus de haies? La forêt primaire a-t-elle cessé de reculer? Les humains se sentent-ils plus frères,
plus solidaires entre eux et envers le reste du vivant, plus enracinés et universels? Les animaux ne sont-ils plus considérés comme des objets? L' argent, cette engeance du diable, ne
mène-t-il plus le monde?
Il me semble que les réponses sont incluses dans ces questions, hélas!
Mon amie Kolova, ouèbemaistresse d'un blog d'écologie positive, va me remonter les bretelles! Ce que j'écris ci-dessus ne va pas lui plaire! C'est gai comme une intraveineuse, comme un
menhir ou comme un sourire de clown.
Pourtant, j'ai toujours en tête cette phrase de Jean Giono, qui ne m'a jamais quittée d'une semelle et grâce à laquelle je suis encore sur la brêche "L'Homme est sans remède. Il est bien
entendu que, le sachant, je pense à mille remèdes."
Alors, vous savez quoi?
Et bien, on continue!