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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 12:00

 

 

Le bruit court, et depuis longtemps, que la corrida portugaise, également appelée   "tourada",  serait une corrida bien plus "civilisée" (!) que la corrida hispanique, plus respectueuse du taureau et sans mise à mort du malheureux herbivore.

C'est un honteux mensonge, une escroquerie sanglante.

La corrida portugaise est pratiquée au Portugal et dans le Sud de la France...  C'est une corrida sans mise à mort publique car on se cache pour faire passer le taureau, agonisant, de vie à trépas.
Au Portugal, la mise à mort en public est interdite. De plus, Il n'y a pas non plus de picador. C'est une corrida à cheval. Elle se déroule en partie comme la corrida espagnole. Durant la corrida portugaise, trois cavaliers "combattent" chacun deux taureaux. D'abord il y a  le paseo qui se déroule sans la présence du taureau ; les trois toreros montrent leur habileté à cheval. Il faut noter que le cheval n'est pas caparaçonné, ce qui l'expose encore plus que dans la corrida hispanique.
Ensuite, il y a la pose des banderilles », c'est le moment où le cavalier "affronte" le taureau. Le but est de déclencher la charge de l'animal et de lui planter les banderilles dans le cou (les piques sont plus courtes que pour la corrida espagnole), le but est le même, affaiblir le taureau pour l'immobiliser. Comme le cheval est beaucoup plus rapide que dans la corrida hispanique dans la mesure où il n'a aucune protection, le taureau s'épuise vite. Ses blessures le font saigner et souffrir. Il se déplace de plus en plus difficilement.

Interviennent alors  les "forcados" . Ce sont des toreros portugais. Leur rôle est d’immobiliser le taureau selon des règles qui consistent à provoquer le taureau en se présentant devant lui face à face. Lorsque le taureau baisse la tête pour charger, un premier torero  se jette entre les cornes et s’accroche à elles. Les autres membres de l’équipe s’élancent à leur tour, empoignent le taureau  pour l’immobiliser. Le dernier s’accroche à la queue.
Le taureau sort vivant de l'arène, certes, mais il est mis à mort hors de la vue du public. Dans le meilleur des cas, il est estourbi avec  le pistolet" électrique mais il est aussi achevé avec la puntilla (comme dans l'hispanique, des coups de poignard  sont portés derrière la nuque).
Le pire, si pire il y a, si l'abattoir est fermé, deux options: soit le taureau reste agonisant avec les banderilles (un animal doit être saigné sinon la "viande " n'est plus consommable étant donné que les bactéries se développent très vite si le sang  stagne dans le corps mort) ou  les lui enlève et on le laisse agoniser  de la même façon et ----- on ne l'anesthésie par pour lui enlever les harpons!

Alors qu'elle soit espagnole ou portugaise, le taureau supplicié  souffre le martyre.

Ce ne sont que deux visages d'une même barbarie, d'un même spectacle de torture.


L'idée du titre de cet article m'est venue du souvenir d'une chanson d' Yvan Dautin,

http://chansonrebelle.com/les-chanteurs/dautin-yvan.html

 

"La portugaise", où il annonçait "la portugaise est morte ensablée"

Il ne parlait pas de la corrida portugaise mais--- qu'il veuille bien excuser ce vagabondage de mon esprit.   

 

 

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commentaires

R
Je souhaite juste , en tant que FORCADO , apporter quelques précisions à ce texte , sans méchanceté aucune ni provocation,hélàs bien souvent de rigueur d'un coté comme de l'autre: Les banderilles<br /> ne sont pas plantées dans le cou mais légèrement plus haut que les omoplates.Le sort du toro,s'il est tué la plupart du temps,n'est toutefefois pas un automatisme et est de nos jours trés<br /> encadré.Par honnéteté intellectuelle(ou peut ètre est-ce une omission,il faut signaler que le toro porte des cuirs(protéction)et que par conséquent,il ne rique pas de cornadas,comme cet article le<br /> laisserait à penser.Et puis je me permettre une remarque? Un VRAI Toro de corrida va vivre 5 ans minimum dans les grands éspaces,nourri naturellement et (surtout dans la tourada) peut,s'il s'est<br /> montré combatif étre soigné puis réintégrer son élevage ou il assurera la reproduction au prés de 30 vaches en moyenne(semental)et finira ses jours de vieillesse.Il éxiste des mausolées de Toros<br /> absolument magnifiques ou les aficionados font preuve de beaucoup de respect.En effet la mort du Toro n'est pas une finalité,le but éssentiel et d'origine des tauromacjies étant de trouver LE Toro<br /> parfait!J'ai beaucoup plus de peine à l'égard de ses boeufs élevés dans 3mètres sur2, engraissés en 6 mois qui n'auront jamais le plaisir de brouter ni de voir le jour et finiront dans le<br /> congélateur du français moyen! Il me semble aussi nécéssaire d'ajouter que sans la tauromachie,le Toro Bravo n'éxisterait plus et que si l'on évoque la possibilité d'en parquer comme dans un zoo,<br /> les castes sont nombreuses! On ne peut pas comparer un Toro de Domecq à un Toro de Miura!!! En éspérant,pourquoi pas,avoir un jour le plaisir de te rencontrer et,pourquoi pas,sympathiser? Bonne<br /> continuation à toi...
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J
Ah ben non! Pas le bourreau!<br /> Quoi que-----<br /> <br /> <br /> Sentimental bourreau<br /> <br /> Il était une fois<br /> Un beau petit bourreau<br /> Pas plus grand que trois noix<br /> Et pas beaucoup plus gros<br /> Des hautes et basses OEuvres<br /> Etait exécuteur<br /> Et pour les basses OEuvres<br /> Etait à la hauteur<br /> N'avait jamais de trêve<br /> Et jamais de repos<br /> Et en place de grève<br /> Il faisait son boulot<br /> <br /> Pourtant couper des têtes,<br /> Disait-il, ça m'embête<br /> C'est un truc idiot<br /> Ça salit mon billot<br /> Pour nourrir ma vieille mère<br /> Je saigne Paul ou Pierre<br /> D'un geste un peu brutal<br /> Mais sans penser à mal<br /> Sentimental bourreau<br /> Aïe, aïe, aïe,... aïe, aïe, aïe,...<br /> <br /> Un soir de sa fenêtre<br /> La femme du fossoyeur<br /> Héla l'homme des têtes<br /> Et lui ouvrit son cœur<br /> Depuis longtemps sevrée<br /> De transports amoureux<br /> A vous veux me livrer<br /> O bourreau vigoureux!<br /> Je vous lance une corde<br /> Du haut de mon balcon<br /> Grimpez-y c'est un ordre<br /> Allons exécution!<br /> <br /> A partager sa couche<br /> La belle l'invita<br /> En quelques coups de hache<br /> Il la lui débita<br /> L'époux au bruit du bris<br /> Survint un peu inquiet<br /> Il partagea l'mari<br /> Pour garder sa moitié<br /> Comme la dame inquiète<br /> Suggérait : " Taillons-nous ".<br /> Il lui coupa la tête<br /> Et se trancha le cou<br /> <br /> Prince prenez grand soin<br /> De la doulce Isabeau<br /> Qu'elle n'ait oncques besoin<br /> D'un petit bourreau beau.
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L
De toutes façons, même l'encierro, c'est de la merde. Juste faut arrêter d'emmerder les taureaux pour le plaisir des hommes. Qu'ils aillent au foot, aux combats de boxe, à au cinoche, faire un septatlon, le tour du monde à cloche pied en criant coin-coin, qu'ils se retrouvent pour commémorer la mort de Michael Jakson, le Pape, la femme à barbe, le bourreau sanson, tout ce qu'on veut mais qu'on laisse tranquille les taureaux.
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B
Jenofa, je dispatche cette explication dure et necessaire sur le mail du CRAC64, peu de gens effectivement savent la vérité<br /> j'invite ceux qui vont recevoir ce mail à le dispatcher à leur tour<br /> On a pas fini hélas d'en apprendre sur nos soi-disants semblables et leur incroyable imagination pout torturer les animaux<br /> Michèle BECKER (déléguée crac64)
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