"Ne plus parler de poésie mais laisser vivre les fleurs sauvages". (Barbara)

Aujourd'hui, dans le Journal du Pays Basque,  

http://www.lejpb.com/idatzia/20071116/art205553.php
ce courrier des lecteurs, auquel je ne peux qu'adhérer.
Ce projet est la superbe mais bien triste illustration de tout ce qu'a dit, démonté et dénoncé François Terrasson toute sa vie, en particulier dans un livre comme "La peur de la nature".
J'ai déjà annoncé plusieurs fois dans ce blog que je parlerai de François Terrasson et de son oeuvre.
Mais ça viendra, n'ayez crainte.
En ce moment, comme nous sommes à la meilleure période de l'année pout planter des arbres, je mets le paquet sur les arbres, les haies, la forêt----
Et de temps à autres vient se glisser un coup de coeur comme celui-ci.

 Le parc "écologique" ou quand les shadoks angloys persistent et signent (tome II)

Il y a plusieurs années, l'association Cinq-Cantons/la Barre avait fait appel aux shadoks pour rendre évidente aux yeux de tous les absurdités du projet dit "Port Chiberta". Déçus de n'avoir pu concrétiser leur projet de bétonnisation massive, les élus angloys se sont demandés de quelle manière ils pourraient parvenir à leurs fins et détruire l’espace remarquable de la Barre. C'est alors qu'ils ont inventé le béton/goudron à caractère "écologique".

A la Barre, il existe des plantes rares ? On les écrase et on construit dessus une maison de l'environnement où l'on montrera au public des photos des plantes qu'il faut préserver. A la Barre,il y a une aire de repos pour les oiseaux?On les remplace par des aires de repos pour les voitures des visiteurs venus apprendre comment on doit respecter la nature. Génial non?

Plus shadok que ce parc "écologique" tu meurs !

Il n'est pas interdit de penser, qu'éblouies par tant de compétences, les autres municipalités ne fassent appel aux services de leurs brillants collègues. On imagine déjà le Port-Vieux asséché et bétonné, accueillant, sur l'esplanade qu'il est devenu, le musée de la Côte basque avec photos du site tel qu'il fût et commentaires sur sa fragilité. Faut-il rire ou pleurer ? Il faut, en tout cas, se rappeler qu'Anglet perd doublement dans l'histoire. Nous perdons un joyau dont Anglet aurait pu tirer brillamment parti alors que s'amorce une prise de conscience véritablement écologique. Nous perdons l'argent public dépensé pour cette entourloupe. S'il y avait un prix à décerner, serait-ce seulement un prix de shadokerie ?

Colette PINCE / Co-fondatrice de l’association Cinq Cantons-La Barre - Anglet

Ces deux là, tout étonnés de retrouver la liberté, ont été soignés par le Centre de Sauvegarde Hegalaldia, à Ustaritz. Ca, c'est du vrai travail, sans tambour ni trompette!
http://www.hegalaldia.org/

 
 

Comments

[le surfiste]

ben ouaip, quand je disais pour faire propre sous les tentes de glissexpo, c'était bien sûr ironique !!! depuis quand fait on propre en balançant du gravier extrait je ne sais où à coup d'explosif ou bien du desherbant n'importe où comme je l'entends quasiment tous les jours au travail ? C'est pas nouveau ça, de "pourrir" un endroit"où y a rien" (parait-il!) pour en faire un beau parking ou un parc à crotte et à pesticide (pour faire propre, toujours). quand au emplois, je préfère encore que la mairie paye des gens à faire ça que de filer des thunes à l'hormadi ou un enieme audit sur le restructuration fonctionnelle du segment productique du département foutage de gueule de la mairie (j'ai nommé CMI). Bien sur, je ne parle pas du "réactionnaire" chantage à l'emploi qui nous ferait (comme par exemple Attali, ou le syndrome Toyal )manger des missiles pour faire travailler notre bonne industrie française si florissante !! (heu, mais je crois que c'est le cas !).Dans l'absolu, évidemment, j'aurais préferé autre chose. mais l'absolu, comme vous dites, vous le voyez de plus près que moi et je dois encore avoir qq années pour continuer à me faire berner et à esperer. mais pour moi, c'est exactement comme vous dites, les pires profiteurs parle d'environnement debout sur la pointe de pied sur la tombe de la nature. Et tout le monde applaudit. Ushuaia à la télé, achiéachié dans l'océan.
Navrant spectacle.
au fait, Rhabi,Rabhi c'était pas dans les films de gerard oury (nan, je plaisante !!!).
(n'oubliez pas le petit sourire en coin qui ne se voit pas ;0)

[colette Pince]

Expérience faite, je crois que l'imminence de ma sortie de vie ne me pousse pas à devenir blogueuse. Mais j'avais adressé un commentaire à Jenofa. Qui me "reproche" de ne pas l'avoir posé sur son blog. Ce que l'amitié fait faire ! J'obtempère, mais j'en resterai là.Voici donc ce que je lui disais (confidentialité !) :

Je ne cherche pas à convaincre à tout prix. Je suis simplement sidérée de constater que des êtres ne puissent s'apercevoir tout seuls que de faire passer un bulldozer sur des plantes endémiques n'est peut-être pas la meilleure façon de les protéger, même si, sur leur tombe, on prononce des discours en faveur de leur préservation. Comment des personnes - au fait me dites-vous - peuvent-elles se laisser prendre au piège des "ordures" (j'ai oublié de dire que nous nous étions opposés à Glissexpo) sans comprendre que cela a toujours été la tactique pour faire accepter du "plus propre" en béton ? Quant à l'argument des zemplois... comment peut-on en être encore là si on est impliqué dans la vie associative ? Que des personnes "averties" en soient là me permet seulement de mesurer l'ampleur du lavage de cerveaux. j'ai envie de leur conseiller d'écouter et de lire Pierre Rabhi et de retrouver leur sensibilité.

Amitié.

Colette (Pince)

[michel botella]

Il manque en légende les propos des deux compères :
- l'un : tu as vu l'état de la surface de l'eau avec ces mousses, ce qui sous l'eau s'entend, que ça doit pas être mieux et très Naturel tout ça ?

- l'autre : m'en parle pas ! Ça m'en tombe les ailes, de voir dans quoi on va se mouiller. Pourtant on a fait tout ce qu'on a pu pour leur dire aux bipèdes quand on leur a rapporté d'où on venait, que ça avait changé, que c'était plus la Nature qui faisait la mer mais plutôt tout ce qu'on avait sur les plumes...Chez Hegalaldia, ils sont gentils et très accueillants. Même qu'ils nous ont compris puisque ils ont dit que ce qu'ils ont enlevé des plumes, ils ne le rejetteraient pas à la rivière !

- l'un : quel boulot ils nous font faire, et qu'on est pas payé pour ramener ce qu'ils ont laissé tomber les bipèdes. Parce que, nous, on veut bien les montrer...mais qu'ils les laissent Naturelles, nos plumes, enfin!

- l'autre : oui mais on a plus le choix et quitte à mouiller pour mouiller la plume, on fera aussi notre devoir de leur ramener ce qui leur appartient aux bipèdes et tant qu'Hegalaldia nous supportera."





MB

[michèle becker]

effectivement imaginer notre société respectant sans "police" le bien commun c'est une "grosse poilade"
quand on voit ce qu'écope le Mont Blanc chaque année en ordure, mais il ne faut pas désespérer, parmi nous il y a tout de même des "positifs" qui se REPRODUISENT eux aussi
michèle

[jenofa]

Colette, en relisant votr texte, je viens de me rendre compte que cette affaire là, c'est l'une des réalisations de ce que prévoyait Bernard Charbonneau dans "Tristes campagnes" en 1972. Tout simplement.