15 décembre 2007
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09:00

Bertolt Brecht.
J'ignore si les habitués du blog s'en sont aperçus, mais dans la colonne de droite, je viens d'ajouter un module "Citation du moment".
Il s'agira d'une citation que je changerai de temps à autres.
N'ayez crainte, je ne vous ferai ni le désagrément ni l'injure de vous imposer à chaque fois une explication de texte concernant ces courtes citations.
Je fais juste une exceprion pour la première, une phrase de Bertolt Brecht.
C'est pour moi une forme de célébration de la colère. Je sais, je sais, on dit qu'elle est mauvaise conseillère et c'est très certainement vrai dans la plupart des cas. Mais il existe aussi, j'en suis persuadée, de bonnes et saines colères que notre société qui n'a pour valeur que le lisse absolu, l'incolore, l'inodore et le sans saveur, s'applique avec obstination à gommer, faire totalement disparaître. Parfois libératrice pour celui ou celle qui la développe et ceux qui en sont les spectateurs ou les victimes, la colère? Mais vous n'y pensez pas! Cachez cette colère que nous ne saurions voir! Elle est politiquement incorrecte. Elle est incorrecte tout court. Et quand la société du spectacle, la nôtre, lui accorde un petit créneau, c'est toujours dans une mise en scène soigneusement gérée où rien de fort ni de sincère n'a droit de cité.
Célébrons la colère. Peut-être dis-je ça parce que mon père était l'homme le plus coléreux qu'il m'ait été donné de connaître mais qu'il était aussi le plus généreux. Faudra qu' j'en parle à mon psy.
En attendant, vous l'aurez compris, je suis plus du côté du fleuve que du côté des rives qui l'enserrent.