Le pire serait de s’habituer !
L‘Europe est de plus en plus hostile aux étrangers. Elle se transforme en
une forteresse cadenassée et multiplie les lieux d’enfermement : des camps de « tri » des demandeurs d’asile se mettent même en place en Lybie et aux frontières de l’Est.
Le projet de directive européenne soumis au Parlement européen prévoit une « rétention
administrative » pouvant atteindre 18 mois et une interdiction de séjour en Europe de 5 ans pour les personnes expulsées.
Les députés européens doivent refuser cette directive !
Signez l’appel : www.directivedelahonte.org et demandez aux députés européens de refuser de voter cette directive ! : Qu’est-ce qu’une « rétention administrative » ? Dans les textes, ce n’est pas la prison. Dans la réalité, c’est l’enfermement, simplement
parce qu’on est étranger et qu’on a cherché à trouver pour sa famille, ses enfants, un pays d’accueil et de liberté, qu’on souhaite le faire bénéficier de son travail. Parce que là d’où on vient,
on risque la prison, la torture, la mort.
En France, on enferme 1 800 personnes dans 24 centres de rétention
administrative (les CRA ont de 8 à 280 places), en tout 2 400 en comptant celles qui sont
enfermées dans les locaux provisoires de rétention. Les CRA sont le plus souvent inconnus du public, qu’ils soient en pleine ville ou près des aéroports. Mais ils
enferment de plus en plus de personnes :
31 232 personnes en 2006 dont 197 enfants,
près de 300 en 2007, beaucoup étant nés en France, y sont passées.
Dans les Pyrénées atlantiques, le centre de rétention d’Hendaye ouvrira à
nouveau ses portes dans quelques semaines : son agrandissement est terminé ! Bien qu’il ne soit pas prévu pour accueillir des familles, on y a quand même enfermé
des mères avec des bébés, dans des conditions indignes.
Arrêtée dans les Pyrénées atlantiques où elle vivait avec sa famille, allait à l’école à Pau en maternelle, une petite fille a été enfermée 32 jours avec sa grand-mère de 64 ans et son père au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse. RESF64 avait dénoncé à
l’époque l’inhumanité du traitement et avait permis de les maintenir tous ensemble libres. Aujourd’hui régularisée, cette famille est parfaitement intégrée à Pau : On peut agir pour
défendre les valeurs de solidarité !
Ces familles étrangères ne sont pas délinquantes !
Qu’avaient fait tous ces gens et les centaines d’autres qui ont été expulsés depuis notre département cette seule année 2007
?
Rien d’autre que d’avoir cru que la France apprendrait la liberté à leurs enfants…
Au-delà de ces rassemblements du 19 janvier, RESF 64 participera à une manifestation devant le CRA d’Hendaye le
26 janvier prochain avec de nombreuses autres organisations de France et d’Espagne. Nous vous inviterons à y participer.
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