Une contribution de Daniel Labeyrie
69 – Isabelle Mayereau – Comme la porcelaine
Fragile, sensible
Une contribution de Daniel Labeyrie
69 – Isabelle Mayereau – Comme la porcelaine
Fragile, sensible
Une contribution de Daniel Labeyrie
68 – Gilles Vigneault – J’ai planté un chêne (live officiel)
Plantons des arbres !
Une contribution de Daniel Labeyrie
67 – Richard Séguin- Dans les bois (videoclip officiel)
Sur les pas de Thoreau.
Une contribution de Daniel Labeyrie
66 – Julos Beaucarne - elle est venue vers le palais
Un lotus de délicatesse et de fraternité.
Une contribution de Daniel Labeyrie
Jean-Baptiste ETCHARREN-LOHIGORRI
Un passé toujours présent : autobiographie de jeunesse
(1928-1960), éditions ELKAR
Avant que l’éternité ne l’emporte vers des cieux apaisés, Jean-Baptiste ETCHARREN nous laisse son ultime ouvrage au terme d’une longue vie.
Il eut tout juste le temps d’achever son livre avant de nous quitter un jour lumineux de janvier.
Cette autobiographie est un véritable enchantement, un livre de vie dans lequel son auteur se dévoile avec une extrême humilité, une grande pudeur cachant une sensibilité à fleur de peau. Homme de culture, homme de foi, Jean-Baptiste n’eut pas une existence facile mais jamais le moindre opprobre, le moindre jugement négatif vis-à-vis d’autrui.
Nous pérégrinons en son aimable compagnie pendant une bonne trentaine d’années marquée par les bonheurs et les malheurs familiaux, les turpitudes des périodes de guerre dans son environnement de Garazi qui l’a vu naître puis disparaître.
Contre vents et marées, surmontant diverses épreuves et non des moindres, Jean-Baptiste poursuivit ses études avec détermination, enthousiasme dans le respect et la confiance de ses éducateurs. Cela aboutit à une belle carrière d’enseignant.
Il maniait le basque, le français, l’espagnol, le latin, le grec et autres langues non pas en amateur mais en fin lettré.
La lecture de cette autobiographie nous permet d’apprécier ce grand monsieur, toujours dévoué et fraternel, infiniment respectueux d’autrui.
De multiples anecdotes, parfois désopilantes, émaillent ce parcours de vie fort peu banal.
En oiseau migrateur, il se partageait entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Burguete qui lui offrit son épouse bien aimée. Notons au passage les rocambolesques traversées de la frontière pour aller rendre visite à sa dulcinée quand la paperasserie administrative n’avait de cesse de contrarier un amoureux déterminé à se faire les mollets, coûte que coûte, afin d’aider sa mobylette fatiguée à arpenter les rudes lacets du col.
La lecture de cette autobiographie procure un infini plaisir : le style est classique, sans fioritures ni facilités, la langue est belle, toujours précise.
La compagnie de Jean-Baptiste fut toujours exquise : remercions le Ciel de nous avoir permis de connaître le bel humain qu’il fut pendant sa longue existence.
On va bien finir par arriver à les faire disparaître, ces foutus arbres!
Photos prises ce jour, dimanche 11 avril 2021, sur les hauteurs d'Uhart-Cize.
Au fait, entre autres arguments incontournables, le feu, on le met bien pour supprimer la fougère, non?
Pas à dire, c'est efficace!
En haut d'une colline pelée, râpée, dénudée jusqu'à l'os ("comme un crâne de footeux", aurait dit Gilles), un petit groupe de vautours attend patiemment, pour déguster nos cadavres exquis, que nous ayons achevé de détruire une terre qui ne pourra plus nous nourrir.
Patience, les copains, ça vient, ça vient.
Aujourdhui, comme chaque 11 avril depuis 2014, je suis allée marcher dans les collines en souvenir de quelqu'un, en rendez-vous en quelque sorte. Brouillard, nuages bas, pluie incessante. Peu importe, on n'est pas en sucre.
Ce n'est pas le temps qu'il fait ou ne fait pas qui pose problème. C'est qu'à chaque fois, j'ai beau partir en quête du beau, en quête du vivant, rechercher les arbres, les bois, les petites forêts, la flore sauvage, fuir ce que d'aucuns appellent "les espaces ouverts" avec des trémolos dans la voix, je ne peux que constater l'avancée de la destruction, du laid, du mort. De plus en plus de terrains pelés où la terre dénudée ne protège même plus le schiste ardoisier qui se délite, de petits et grands arbres calcinés. Spectacle de désolation.
Alors, ce soir, je décide de partager mes photos en deux groupes. Cow boy , celles qui sont sur ce "post" te rappelleront peut-être celles que je prenais pendant mes pauses-déjeuner pour te les envoyer et que tu aimais tant! Tu sais, il y a deux ans, j'ai fait une rapide incursion dans l'un de ces lieux que je fréquentais alors et là, ce que j'ai vu m'a fait prendre mes jambes à mon cou. Enfin, bon, là, je déguise un peu la vérité. En fait, je suis remontée dans ma voiture. La fuite était plus rapide.
Et sur le "post" qui suivra et que je m'en voudrais de te dédier, il y aura les visions de cauchemar.
N'empêche qu'en marchant dans ces endroits qui engendrent tant d'émotions différentes, souvent à l'opposé les unes des autres, une idée d'action a traversé ma tête et on pourra dire ce que l'on veut, mais c'est grâce à toi.
Donc, une fois encore, je te dis merci.
Une contribution de Daniel Labeyrie
65- John Cage :
J’attends vos commentaires…
Une contribution de Daniel Labeyrie
64- Giani Esposito : Le clown
Un chef d’œuvre