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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 10:52

Un communiqué du Collectif Alerte OGM en Pays Basque.
Merci au Journal du Pays Basque qui a relaté les faits de manière objective.
Quant à notre "Grand quotidien Régional", il a su, comme à son habitude,  trouver la formule : "la manifestation a été rapidement contrôlée". Ouf! Nous voilà rassurés!

Moratoire-OGM--r--pons-epolici--re-de-Sarkozy.jpg

Communiqué de presse Collectif Alerte OGM Pays Basque
OGM : Moratoire immédiat

 Le Collectif Alerte OGM Pays Basque poursuit son combat pour la prise d'un moratoire sur les OGM en plein champ. Alors que se termine la floraison du maïs et que des contaminations ont pu avoir lieu, il est nécessaire de prendre les mesures adéquates pour éviter tout risque de contamination des  filières de qualité et que ne se reproduise cette situation en 2008. 
Aussi, le dossier du moratoire sur les OGM ne peut attendre d'être traité dans le calendrier du « grenelle de l'environnement ». Face à la contamination imminente, il est encore possible de prendre une décision de récolte préventive des cultures, condition incontournable à la tenue d'un débat constructif sur les OGM.

Lors de la visite du président de la république et du ministre de l'agriculture, le collectif Alerte OGM Pays Basque a tenu a rappeler le danger que représentent les OGM pour l'agriculture du Pays Basque. Dans la matinée trois membres du collectif ont remis une lettre (ci-jointe) au ministre de l'agriculture. Celui-ci a tenu a rappeler qu'il était le ministre à l'initiative de l'inscription du principe de précaution en annexe de la constitution. Les membres du collectif lui ont signifié qu'il s'agit d'être maintenant le ministre de l'application de ce même principe de précaution. M. Barnier en ensuite confirmé son engagement pour la poursuite des semis en plein champ, avant même la tenue du grenelle. Le ministre ayant insisté sur la nécessité de semis en plein champ pour étudier les risques de contamination, le collectif lui a rappelé la situation à Saint Dos où des parcelles de suivi de contamination, financées par le CR Aquitaine, ont été détruites.

Le message est clair, la situation actuelle convient au ministère de l'agriculture. Le ministère ne prend pas la mesures des tensions se nouant dans les campagnes et du risque qu'encours l'agriculture du Pays Basque.

La demande d'un moratoire étouffée par la répression policière

Dans l'après midi une soixantaine les militants du collectif ont tenu à porter leur revendication lors le parade présidentielle. Quatre personnes sont montées sur le toit de la sardinerie en arborant des banderoles «moratoires OGM ». Pendant ce temps, les forces de l'ordre ont fortement molesté les membres du collectif restés en bas pour déployer leurs banderoles. 7 personnes ont été violemment interpellées et une personne a été blessée au visage.
Rappelons ici que le collectif alerte OGM milite pour un droit applicable à tous : le droit à produire et se nourrir en toute sécurité, sans OGM.
Les marins pêcheurs se sont solidarisés au collectif en déposant une banderoles OGM moratoire sur un bateau.
OGM-Moratoire.jpg

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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 22:21
Pendant que nous nous inquiétons pour les Vautours, les ours, les taureaux et tant d'autres encore, en la "bonne" ville d'Argenteuil, on chasse les rats---oh---, pardon---les SDF.
Vous, je ne sais pas, mais moi, je n'ai pas envie de faire de commentaire.
Je suis trop écoeurée pour ça.
Et dire qu'il y en encore pour croire que l'être humain progresse!

La ville s'est procuré un produit chimique maladorant pour tenter d'écarter les sans-abris de certaines zones. L'un de ses arrêtés anti-mendicité, en 2005, évoquait la «gêne olfactive» liée à la présence de SDF...
Par AFP
LIBERATION.FR : vendredi 24 août 2007
  
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Dans le but de déloger les SDF de son centre-ville, la mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) a acheté cet été des répulsifs nauséabonds appelés «Malodore», «une solution triste» mais nécessaire selon la mairie que dénonce le PS qui condamne «une chasse aux pauvres».

Depuis trois ans, le maire Georges Mothron (UMP) prend chaque été un arrêté pour interdire le centre d’Argenteuil aux SDF. Cette année, pour la première fois, la mairie a reconnu vendredi s’être procuré du «Malodore» pour éloigner les SDF vivant notamment aux abords du centre commercial du coeur de ville.

«La mairie utilisera ce produit si elle ne trouve aucune autre solution, notamment sociale, pour éloigner des SDF occupant une sortie de secours du centre commercial. Ils posent des problèmes de sécurité et gênent les riverains. C’est une solution triste dont on espère se passer», a expliqué à l’AFP Philippe Metezeau, premier adjoint au maire.

Selon plusieurs sources, la mairie a demandé en juillet à ses agents de la voirie d’asperger de répulsif les lieux de prédilection des SDF dans le centre-ville. Mais elle a essuyé un refus net des employés municipaux.

«Le carton de Malodore précisait que le produit était toxique et irritant, et qu’il ne fallait pas le respirer, alors, les agents ont décidé de ne pas le diffuser, car ils veulent bien +chasser des rats mais pas des SDF+», raconte un agent de la mairie sous couvert d’anonymat.

Suite à ce refus, une partie du répulsif a été donné à des agents d’entretien de la galerie marchande «Côté Seine», ce que reconnaît la mairie. La direction de «Côté Seine» a précisé à l’AFP que ses employés avaient bien diffusé le répulsif au niveau des sorties de secours du centre commercial où les SDF ont leur habitudes.

Livré sous forme de concentré à diluer et à pulvériser, «Malodore» est une exclusivité de la société Firchim, spécialisée en produits d’entretien.

«C’est un produit pas dangereux qui laisse une rémanence nauséabonde pendant plusieurs semaines. On l’utilise normalement pour éviter que des gens en état d’ébriété ne stationnent près d’endroits dangereux, sous les ponts ou près des routes», a expliqué à l’AFP le responsable de Firchim, Pierre Pasturel. Selon lui, d’autres collectivités utilisent «Malodore» à cet effet.

Secrétaire nationale à l’égalité des chances du PS et candidat aux législatives à Argenteuil en juin, Faouzi Lamdaoui a dénoncé à l’AFP la «scandaleuse chasse aux pauvres» du maire et «des moyens contraires à la dignité humaine».

En 2005, l’un des arrêtés anti-mendicité de M. Mothron, évoquant une «gêne olfactive anormale» liée à la présence des SDF, avait été annulé par la préfecture.

L’arrêté pris le 6 août et qui court jusqu’en 2012, fait l’objet d’une requête en annulation déposé à la préfecture par Valentin Texeira, militant Verts

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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 18:20

Au sujet des Vautours Fauves, depuis quelques mois, c'est la surenchère au  délire. Parmi les concurrents : quelques mauvais esprits chez les éleveurs, une certaine presse locale qui se trouve être en prise directe avec certains hommes politiques. Allez, n'ayons pas peur d'appeler un Sarkoziste Lucbéreilh  et une Castafiore Jean Lassalle. Me souvenant de ma récente candidature  aux législatives, je me rappelle également leur utilisation honteusement basse et populiste de ce dossier pendant la campagne électorale. Un grand merci au candidat socialiste de n'être pas entré dans cette course à la démagogie, ni au premier ni au deuxième tour de cette mémorable triangulaire.
Le grand délire sur ce type de sujet, ce n'est pas très difficile à faire naître, c'est encore moins difficile à entretenir, surtout pour un ou des notables de province. Il n'y faut que quelques ingrédients dont les plus importants, ceux autour desquels la recette prend forme sont :
l'exploitation d'angoisses ancestrales et irrationnelles autour du thème de la nature qui échappe au contrôle de l'être humain
une méconnaissance crasse et grandissante de tout ce qui touche justement à cette nature dans notre société, qu'elle soit rurale ou citadine. Franchement, dans ce domaine, y-a-t-il  vraiment tant de différences de nos jours entre la ville et la campagne? J'adore les gosses, les minos, les enfants, les gamins, les drôles, les lardons, même les lardonpèmes, les enfants quoi! Mais je vis à la campagne et tous les petits garçons que je connais savent distinguer la marque d'un tracteur au bruit de son moteur mais pensent que la souris est la "dame" du rat et la grenouille, celle du crapaud. Quant aux filles, à part les chanteuses péroxydées et formatées, la der des der de la Starac et les  rebondissements de "Plus belle la vie"--- Ni les garçons ni les filles ne font la différence entre un pommier et un chêne, sauf au moment exact où les pommes sont prêtes à cueillir.
Allez, je sais, c'est cruel, mais ce n'est que l'expression de la vérité. Non?
D'autant que les parents de cette génération là, eux non plus, ne font pas souvent la différence entre un Vautour et un Hibou. J'exagère? Allez, vous savez bien que non! On est très loin de "La guerre des boutons" et des romans de Maurice Genevoix! Que pèsent les cabanes dans les arbres face à l'étrange lucarne, aux jeux vidéos et à la surprotection parentale envers un environnement naturel considéré comme purement et définitivement  hostile?

Alors, pour tenter de mettre un peu de sagesse et de vérité dans ce dossier trafiqué, je vous livre ci-dessous la contribution d'une amie, Martine Razin.
Ce document est déjà paru sur  indispensable et même  vital  blog  "La Buvette des Alpages" : http://www.loup-ours-berger.org/,

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Sur la photo, dans les bras de Laurence Goyeneche, permanente du Centre de Sauvegarde "Hegalaldia", ce "dindon" là ( non, ce n'est pas une guitare!) est allé, avec treize de ses congénères et quatorze autres du Centre "Ilundain" d'Iruña (Pampelune), renforcer la population des Vautours Fauves Italiens. Et oui, nous avons notre AOC Vautour Fauve Pays Basque!  Je comptais tenter de vous faire croire qu'au Centre Hegalaldia, on aime tellement les Vautours qu'on les berce pour les endormir, mais vous n'auriez pas marché. Hein? N'empêche que moi, le soir, il m'arrive encore d'avoir un pincement au coeur lorsque, depuis ma porte, je ne les entends plus se chamailler à qui aura la meilleure place sur le perchoir. Nostalgie, quand tu nous tiens---

Ahetze, le 4 juillet 2007
Lettre de Martine Razin (Coordination scientifique Gypaète barbu, vautour fauve et Milan royal, Ligue pour la Protection des Iiseaux  Mission Rapaces / Pyrénées au Dr Joncour, président de la section Faune sauvage de la Commission Environnement de la "Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires" (SNGTV)

Je me permets de vous contacter au titre de coordinatrice scientifique "Vautour fauve" dans les Pyrénées pour le compte de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (Birdlife International), afin de vous apporter quelques éléments d'information concernant la situation actuelle du Vautour fauve (Gyps fulvus) dans les Pyrénées. A votre demande.

Le comportement des vautours

Etant originaire du Pays Basque et y ayant toujours vécu, j'ai pu suivre l'évolution des comportements de cette espèce avec intérêt. Jusque dans les années 80, ce rapace montrait une distance de fuite assez importante lorsqu'on l'approchait à pied, et la présence de randonneurs près des colonies a fait échouer nombre de reproductions.

Ce comportement -auquel cette espèce nous avait habitué- découle probablement des persécutions dont il a fait l'objet jusqu'au milieu des années 70 (il n'en restait alors que 50 à 60 couples, il y en a 10 fois plus aujourd'hui). Ce comportement vis à vis de l'homme n'était pas, à mon avis, le comportement normal de cette espèce mais celui d'une espèce persécutée.

En Inde et en Afrique, d'autres espèces de vautours grégaires ne sont absolument pas farouches et vivent en commensaux / sympatriques -plutôt- de l'homme. [NDLB: Commensalisme : (Biologie) Association de deux êtres vivants dont l’un profite de la nourriture ou de l’abri d’un autre être vivant sans lui nuire ni le déranger.  Le commensalisme est une exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre espèce.] Dans ces pays où ils sont respectés, il n'est pas rare de les voir nicher en ville ou au cœur des villages. Au Burkina-Faso, les vautours viennent jusque sous les tables des restaurants en plein air.

Actuellement, dans les Pyrénées, le vautour fauve est moins farouche qu'il y a 20 ans tout simplement parce qu'il n'est plus persécuté: il a retrouvé un comportement normal.

Ressources alimentaires des vautours dans les Pyrénées

Les ressources alimentaires des vautours des Pyrénées sont difficiles à évaluer de façon exhaustive mais il ne fait aucun doute que la biomasse disponible pour les nécrophages est abondante dans les Pyrénées-Atlantiques (64), ce qui explique la présence de cette espèce mais aussi celle d'autres espèces plus menacées et nécrophages telles que le vautour percnoptère (50% des effectifs français dans le 64), le milan royal, le milan noir (densités importantes) ou le gypaète barbu.

Il est communément admis qu'un vautour fauve nécessite 400 gr de nourriture par jour. Donc théoriquement, la population de vautours fauves des Pyrénées françaises, nécessite environ 340 tonnes de nourriture par an (400 gr x 365 jours x 580 couples x 4 ; 4 ? : On estime que la population est composée de 50% de non reproducteurs).

Les Pyrénées-Atlantiques abritaient en 2005 (chiffres Ministère de l'Agriculture) : 728300 ovins, 330600 bovins, 245700 porcins, etc. Le taux de mortalité des ovins est en moyenne de 4% (3-5%), celui des veaux de 6% (statistiques DDAF).

Nous avons étudié la disponibilité alimentaire pour le gypaète barbu (une espèce voisine et consommant les os d'ongulés de taille moyenne de type ovins) en 2004, sur la seule vallée de Saint Etienne-de-Baïgorri, en menant une enquête auprès des exploitants agricoles. La vallée de Baïgorri et ses environs immédiats abritent 200 couples de vautours fauves, 47000 ovins, 1230 bovins, 3000 porcins et 1200 équins.

Nous avons dénombré plus de 46 dépôts hivernaux de carcasses au dessus des fermes (en été le bétail est en montagne), alimentés par les éleveurs et recyclés par les vautours. Certes, ces dépôts sont peut-être un peu moins abondants actuellement avec la systématisation de l'équarrissage, mais les éleveurs de ces vallées montagnardes n'attendent généralement pas plusieurs jours pour ce débarrasser d'une bête morte alors qu'ils ont un service rapide, gratuit et efficace à proximité.

Ce lien entre le pastoralisme traditionnel et les vautours -qui a toujours existé- est une excellente chose du point de vue de la protection des oiseaux (et du point de vue sanitaire): tout le cortège de nécrophages en profite. Cette pratique favorise le maintien de la biodiversité et limite la propagation des maladies.

Bref, si l'on compte 4% de mortalité pour les seuls ovins (statistique DDAF), nous obtenons 30 kg en moyenne x 28 000 ovins morts / an, nous obtenons 840 tonnes de nourriture potentielle pour les grands nécrophages dans les Pyrénées-Atlantiques.

Il serait intéressant de savoir quelle proportion de ces animaux est collectée par Ferso Bio dans le département, ce qui indiquerait la quantité de carcasses d'ovins recyclée par les vautours naturellement (sans pollution due au transport et à la crémation).

Il faudrait aussi compter ce qui est généré par l'élevage bovin, porcin et équin. Cependant, il ne fait aucun doute que «nos» vautours ne meurent pas de faim :

aucun oiseau dénutri n'a été récupéré par le centre de soins de la faune sauvage du Pays Basque (Hegalaldia)
le taux de reproduction des vautours fauves, étudié en 2006, est comparable à celui des années 80 (aucun changement d'après le Parc National des Pyrénées).
Les autres populations de rapaces nécrophages sont stables et ne souffrent pas d'insuffisance alimentaire.
Les nourrissages artificiels mis en place dans les années 80 (puis ailleurs ensuite, grâce à l’AIM du 7 août 1998, abrogé ….) afin de sauver le vautour fauve de l'extinction ont été stoppés en 1997 dans le département car l'espèce était dynamique et abondante (et concurrente du Gypaète barbu, sur les sites de reproduction, notamment, et bien plus menacé), dans l'objectif d'obtenir à moyen terme une stabilisation de ses effectifs. Ces nourrissages apportaient 30 à 50 tonnes de carcasses par an aux vautours, une action devenue symbolique plus qu'efficace pour nourrir nos nécrophages.

Dix ans après, nous notons une tendance à la stabilisation du vautour fauve, qui continue toutefois de légèrement augmenter (il sera stable, probablement, dans quelques années). En créant des nourrissages artificiels pour cette espèce, nous augmenterions son taux de croissance annuel.

La situation des vautours en Espagne

(source: Fundo de los Amigos del Buitre)
Les Pyrénées espagnoles abritent 90% des effectifs de vautour fauve pyrénéens (10% en France seulement) la plupart en Aragon et en Navarre, soit environ 6000 couples de vautours recensés en 1999 (recensement national, publié).

Cet effectif important est lié au développement de l'industrie agro alimentaire (élevage intensif porcin en particulier) dont tous les déchets ont été mis à la disposition des nécrophages pendant de nombreuses années en « service gratuit ».

En Aragon (Pyrénées centrales) :

Il existait environ 200 "muladares" (dépôts de carcasses et de déchets carnés impropres à la consommation humaine et animale domestique, en 2000.
En 2003 il n'existait plus que 50 "muladares". En effet, l'application de la directive UE découlant de la crise de l'ESB, entraîna la fermeture progressive des "muladares".
Fin 2005, l'Espagne comme la France obtient la possibilité de nourrir les rapaces nécrophages (placettes de nourrissages réglementées).
Mais dès janvier 2006, tous les animaux morts en Espagne sont collectés systématiquement (par décrêt royal), sans tenir compte des populations d'oiseaux sauvages, dont certaines sont très menacées.
C'est alors le début de l'hécatombe : le centre de soins d'Alfranca à Zaragosse (Aragon) recueille 1300 vautours fauves entre 2003 et 2006 dont 600 pour la seule année 2006. A partir d'avril 2006, les interventions des vautours sur le bétail vivant (mises bas essentiellement) se multiplient ainsi que les collisions routières, les vautours "affamés" disputant les animaux écrasés aux petits nécrophages. Les vautours envahissent les décharges. Les articles de presse se multiplient ainsi que les plaintes des éleveurs.

Les effectifs des colonies de vautour fauve du nord de l'Espagne diminuent de 40% entre 2006 et 2007, leur taux de reproduction s'effondre. Les écologistes de la FAB (Fundo de los Amigos del Buitre) et les éleveurs s'unissent pour demander au Gouvernement d'Aragon la mise en place de nourrissages pour cette espèce et une dérogation à la réglementation sanitaire afin de permettre aux éleveurs de laisser en montagne les carcasses issues du cheptel domestique.

En juin 2007, la Société Ornithologique Espagnole (birdlife inrenational) sollicite une dérogation de la Directive UE réglementant l'équarissage auprès de l'UE, la Directive de la Santé étant sur ce point incompatible avec la Directive Oiseaux. Cette sollicitation concerne l'Espagne, le Portugal et les Pyrénées françaises (nous avons coopéré au dossier) qui sont les 3 régions européennes qui abritent les populations les plus abondantes d'oiseaux nécrophages (disparues ailleurs), qu'il est illusoire de prétendre nourrir par le biais de nourrissages artificiels.

La "crise" actuelle dans les Pyrénées-Atlantiques

Les vautours passent la frontière naturellement, ils sont capables de faire plus de 100 kilomètres par jour pour chercher de la nourriture. La situation des vautours dans les Pyrénées françaises découle sans aucun doute de la situation des vautours en Espagne, victimes du changement de la réglementation européenne sanitaire, poussés par la faim et attirés par le pastoralisme traditionnel encore bien vivant des Pyrénées françaises.

Les oiseaux n'attendent visiblement plus toujours que les animaux soient bien morts pour les consommer. Ils peuvent détecter des animaux malades ou fragilisés lors des mises bas, et attendre un certain temps à proximité avant de se décider, poussés par la faim ou la concurrence de leurs congénères. Un effort de surveillance lors des mises bas doit être préconisé, et ce d'autant plus que nombre d'animaux ont naturellement des difficultés pendant ces évènements (les bovins en particulier).

Si la situation réglementaire évolue (nous avons bon espoir qu'il en soit ainsi, la DG européenne de la Santé … animale [DG-SanCo] ayant reconnu que la directive découlant de la crise de la ESB n'était pas / plus justifiée), les vautours fauves devraient retrouver leur place de part et d'autre de nos frontières et rejouer leur rôle d'équarrisseur naturel. L'UE a reconnu par voie de presse qu'il y avait une crise écologique (dont vautours et éleveurs sont les victimes).

Cependant, je vous rappelle que les évènements récents ont été déformés et amplifiés par la presse et les politiques en pleine campagne électorale et sur fond de programme de réintroduction de l'ours brun (Ursus arctos) mal vécu. Nous comptons donc sur le diagnostic objectif de votre corporation pour trier les sinistres avérés des fausses interprétations.

En espérant avoir éclairer un peu la situation,
Bien cordialement,

Martine Razin
Coordination scientifique Gypaète barbu, Vautour fauve et Milan royal
LPO Mission Rapaces / Pyrénées



Vautoursvoil--re0001-copie-1.jpg
 Vautours Fauves dans la volière d'Hegalaldia, au temps où le Centre se trouvait encore à Uhart-Cize, en ma modeste demeure.
Ceux-là sont allés renforcer la population des Gorges du Verdon.

 



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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 14:47

Bon, c'est moi qui fait de la politique, je ne le nie pas.
Mais là, hein----, ce n'est pas moi qui dit du mal de Sarko.
Message personnel:  Romann, ne te fâche pas.
Autre message personnel : Hubert /Cendrine, pardon d'en remettre une couche sur la corrida, mais actualité oblige.
Je viens de recevoir à l'instant le message ci-dessous que je m'empresse de publier.
Vous remarquerez qu'une fois de + sur ce blog, corrida et OGM se partagent la vedette.

BRAVO SARKO!

A Bayonne,deux femmes ( très dangeureuses) avec pour seule arme la banderole anticorrida du CRAC, ont été repoussées d'abord sur la droite du commissariat de Bayonne( allées Paulmy) , puis à l'entrée de la rue, puis de l'autre côté de l'avenue et enfin carrément au rond point vers la N10!!!!!

Demander l'interdiction des arènes aux mineurs, c'est grave , docteur? Le BVP refuse le spot de RENAUD (trop traumatisant pour le public), ET LES ENFANTS DANS LES ARENES? ILS NE SONT PAS TRAUMATISES?

 A Saint Jean de Luz, saisie de la banderole, et à l'arrivée de Sarkozy,deux  RG se sont précipités pour cacher le tee-shirt de l'unique et donc dangeureuse anticorrida qui se trouvait à la vue de la voiture officielle, mais là, coup de theâtre, du toit de la sardinerie ont surgi les ANTI-OGM!!!!!! Les RG se sont précipités sur eux manu militari, et trois  touristes qui étaient là se sont vues confisquer leur appareil photo!!!!!Elles avaient osé photographier!

C'est défendu depuis quand?

 

JAMAIS PERSONNE N'A FAIT TAIRE LES HOMMES ET LES FEMMES DE CETTE TERRE.

 

LA DEMOCRATIE  C'EST DE POUVOIR DIRE CE QUE L'ON PENSE!!

EMPECHER DES BANDEROLES ET NE VOULOIR (TV OBLIGE) QUE DES BADAUDS BEATS , AFIN DE MONTRER AUX TELESPECTATEURS UN SARKO MAINS TENDUES VERS UN MORCEAU DE FOULE PAS DU TOUT REPRESENTATIF (puisque sélectionné), C'EST DE LA MANIPULATION D'IMAGE.

 

CE N'EST PAS EN CACHANT LES PROBLEMES QUE NICOLAS SARKOzY VA LES RESOUDRE!

 

Michèle Becker

déléguée CRAC 64

WWW. anticorrida.com

 

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22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 13:08
Pour cette contribution, Babel ne m'a pas proposé de titre.
J'espère que celui ci-dessus lui conviendra.
Tout se tient. C'est l'histoire du battement de l'aile du papillon.

La corrida est un rubis de sang taillé dans le cynisme le plus sauvage, posé aux doigts des mises à mort dans la grande arène terrienne... Regardez bien à chaque toro lâché dans un village, à chaque banderille dans un dos, c'est le ballet de nos rages qui s'habille de traditions et de paillettes.
Le corps est donné à la sauvagerie
Suis generis en habits brodés :
« Hello darling, quelle bonne idée cet astrakan ! »
Un soldat vaut la guerre
Avez-vous déjà trouvé le pur reflet
Du cœur du problème ?
L’arène est ronde comme le monde : c’est notre monde en petit,
pour ceux qui veulent un monde avec mise à mort incorporée.
Et moi, là, quel monde suis-je à la sueur du bâtir ?
L’oikos, ma maison, mon etxe
Et sa logique : réduite à un fanion vert ?
C’est pas mon adresse
Je ni pas de drapeau ni rouge ni vert
Pas de muleta moirée
A agiter devant un ennemi
Même l’ennemi d’un soir :
Mes ennemis n’ont pas de grand soir…
Tous mes amis chantent au petit matin.
La corrida est ainsi faite pour dire en petit et en fanfares ce que nous faisons dans ce grand cercle terrien : mettre à mort avec un art raffiné du déguisement et de la mise en scène, pour ne pas avouer nos goûts de voir la mort danser dans les yeux des autres.
À noter, quand les temps les permettent, les jeux ajoutent des humains aux joutes où la mise à mort est déjà prévue, sous presse en page des sports, ou bien dans le silence des raisons d’État... Ne me parlez pas de ces fêtes, l'air en est trop funèbre... Toros à cocardes ou prisonniers à l’encan : le jazz est le même, la finale est dans la tombe.
Les lames pénètrent un animal aveuglé de soleil et de rage, et le sang coule… La lame « sans trêve ni repos, qu’on soit noir ou blanc de peau », (merci le taureau de Toulouse) entre tes dents, entre tes os, et en petit c’est ta vie que tu mets en farine de morve et de pis, d’entrailles puantes sous les mouches au soleil… Oh le joli monde immonde !
Augustin, (au seuil du Ve siècle, quelle évolution !) voulant montrer qu’il avait changé, accompagna un jour un ami au cirque, certain de pouvoir contenir sa violence, ne serait-ce qu’en fermant les yeux. Il raconte avec tristesse, dans es Confessions, comment attiré par les cris, aiguillonné par le souvenir des excitations passées, il a rouvert les yeux et hurlé avec les loups. Toute notre prédation est mis en haut de l’affiche, exemple à suivre ! Et en haut de la plaine, en bas des tas de chaussures et de cheveux coupés, de femmes en burqâ, de moignons dressés vers le ciel, je m’accorde, accorde, une corrida, exutoire : apotropaïque, pour être précis : c’est un mot savant, mais je lisais tandis qu’aux arènes, on mettait à mort.
Les épées tranchent les nerfs, affaiblissent la victime qui n’a plus aucune chance d’en sortir. Les missiles bombardent les infrastructures, un embargo étouffe l’économie, et l’ennemi déjà est vaincu. Entre les murailles de Chine, les ghettos de Varsovie et les fornicula (oui, qui a donné forniqué) des arènes, j’entends meugler les foules plus que les toros : les grandes douleurs sont muettes !
Qui m’a dit l‘autre jour la vieille expression « il pleut comme à Gravelotte ? » Le 18 août 1870, les obus y tombèrent tant, à Gravelotte en Moselle, que l’expression est née. À Verdun, durant 10 mois, 1000 hommes par jours sont morts. Alors encenser la mort, non merci : tout tient dans le panier de peau arraché de force aux victimes.
Gravelotte ? C’était il y a 137 ans, et peu s’en souviennent.
Dans chaque corrida, goutte à goutte, toro après toro, il finit par pleuvoir de la mort comme à Gravelotte, comme à Bagdad, à Verdun, le sang dégoutte de notre arène terrienne. J’aurais préféré qu’il dégoûte...

Planter jusqu’à la mort un phallus de fer dans le symbole de la virilité, je n’en ai pas besoin.

 
babel - mercredi 22 août 2007.
http://www.myspace.com/lebabel

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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 14:30

Nous, ici, en Pays Basque intérieur, se battre contre un projet de couloir à camions, on sait ce que c'est! En Janvier prochain, cela fera dix ans que nous avons commencé notre combat acharné!
Nous savons donc aussi comme il est important de se sentir soutenus et aidés par des gens qui vivent loin, qui ne sont pas physiquement concernés mais qui sont solidaires d'une lutte locale et pourtant planétaire.
C'est pourquoi, en recevant cet appel, j'ai immédiatement décidé de le publier dans ce blog.

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Photo Y. Arthus-Bertrand


NON  A UN PROJET AUTOROUTIER EN CAMARGUE

Cette pétition est destinée aux autorités françaises et  européennes pour que le projet de  tracé autoroutier en Camargue et en Plaine Crau soit annulé et qu'un nouveau tracé moins destructeur pour l'environnement soit adopté, il y a d'autres alternatives !

Je dis NON à une autoroute en Camargue et en Plaine de Crau, qui aurait des conséquences irréversibles sur des paysages exceptionnels, que nous devons préserver pour les générations futures

NON aux graves atteintes sur l'environnement,  l'agriculture (terre AOC, élevage), l'hydraulique, ainsi que sur la faune et la flore !

On compte sur vous pour faire circuler cette pétition auprès de vos amis et contacts

www.camarguesansautoroute.com

Un grand merci

l'A.C.E.N ( Association Camargue Environnement & Nature) association loi 1901

Présidente - Marie Josée TADDEI - contact@camarguesansautoroute.com 

06 14 11 38 25 / Tél 04 90 96 87 14 - Mas Regala, le Petit Barret, F - 13200 Arles

 

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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 13:17

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Cette annonce s'adresse à celles et ceux qui vivent près du centre du monde, c'est à dire du côté de chez moi. Tant pis pour les autres. Ils n'ont qu'à en prendre de la graine.



L'association Terranoos en partenariat avec le CPIE Pays basque organise



le samedi 25 août 2007, à 18 h, à la Mairie de Saint Jean Pied de Port,
une conférence sur l'expédition "de Candolle", avec les membres de l'expédition.
"Sur les traces du botaniste
Augustin Pyramus de Candolle
200 ans après"

Cette expédition a pour objectif de refaire l'itinéraire qu'a parcouru Pyramus de Candolle, botaniste
suisse mandaté par Napoléon 1er pour élaborer un inventaire de la flore pyrénéenne, 200 ans après. L'expédition a débuté le 23 juin à Collioure, et en suivant le cheminement de de Candolle, traversera
les Pyrénées d'Est en Ouest jusqu'à saint Jean de Luz le 31 août. Tout au long de cette traversée, des relevés botaniques seront effectués par des botanistes et
permettront de faire un comparatif avec l'herbier de de Candolle. Le samedi 25 août 2007, les membres de l'expédition viendront présenter leur périple et les premiers
résultats de leurs prélèvements. L'animation de la conférence devrait être effectuée par Claude Dendaletche, grand spécialiste des
Pyrénées (sous réserve)
CPIE Pays basque
Place de la Mairie
64430 Baigorri
Tél. 05 59 37 47 20 - Fax 05 59 37 45 88
mail : cpie.pays.basque@wanadoo.fr

 

 

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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 18:46

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Annie Leclerc

Annie Leclerc, à l'âge de 16 ans, ce fut ma fulgurance féministe et philosophique.
Ses textes sont ancrés en moi, dans la moindre de mes cellules.
Je ne lui ai jamais parlé, je ne lui ai jamais écrit.
Mais c'était mon amie, c'était l'une de mes si rares lumières.
L'écoloféminisme, il était admis de toutes parts que c'était Françoise d'Eaubonne, à qui l'on doit le mot "phallocrate", et ce n'est pas rien.
Et je l'aimais, Françoise, et je l'aime! Et j'ai salué son départ en l'an 2005.
Mais Annie Leclerc, c'était, que dis-je - c'est  la JUBILATION qui pousse aux combats justes et non-violents, la jouissance de vivre, le chant de la Vie du côté des femmes, du côté de la sereine densité du vivre, du côté où pas une seule cellule de prison n'est supportable et acceptable, où pouvoir et puissance sont des mots-coquilles vides.
Mais voilà--- cette amie indispensable, je n'ai pas su qu'elle passait sur l'autre rive en Octobre 2006. Je viens seulement de l'apprendre. Merci internet.
Je n'ai pas vu sa lumière s'éteindre. Tout simplement, sans doute, parce que jamais elle ne s'éteindra.
Ce soir, je suis trop bouleversée pour vous parler d'elle.
Je fais confiance à Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Leclerc
Qu'il vous ouvre les portes de son monde, un monde où la mesquinerie n'a pas droit de cité, un monde où l'on respire.
Ouvrez grand vos poumons.

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16 août 2007 4 16 /08 /août /2007 16:19
Dax et Bayonne, même misère!

Mardi, à Dax, la "Feria" comportait malheureusement l'inévitable corrida (Comment ne pas faire l'amalgame, à force?). Le CRAC, lui, organisait un rassemblement contre la dite corrida. Une cinquantaine de personnes participaient, ce qui est déjà un exploit pour un jour de semaine, surtout en une ville où ne pas apprécier la taureaumachie est considéré comme une maladie honteuse. Un seul slogan "torrida-torture", un stand devant les arènes et une presse qui commence à mordre à l'hameçon malgré la pression toujours plus forte et agressive du lobby taurin.
Mercredi , à Bayonne, ce n'était plus les fêtes, mais il y avait encore corrida. Et oui, "Bayonne, ville taurine!". Ouhouhou! Les "Patxa", où êtes-vous? Si vous saviez comme je suis nostalgique de la peinture rouge sur le grand taureau noir du panneau à l'entrée de Bayonne quand on vient de Garazi. Inconsciemment, peut-être est-ce pour ça que je n'ai plus guère envie de me rendre à Bayonne. Vous n'avez plus de peinture ou quoi? 
Ce 15 Août, on   annonçait la présence de Roselyne Bachelot, actuelle Ministre des sports et ex-Ministre de l'Environnement, à qui je garde, en tant qu'écologiste et militante des Verts, un sacré chien de ma chienne, parce que pire qu'elle dans le rôle, à tous points de vue, on n'a encore pas connu. 
Encore une fois, le CRAC était présent.Le matin et le soir. Les manifestants, en station devant les arènes ont vu sortir, au milieu du "spectacle" des gens qui venaient là pour la première fois, qui pensaient que la corrida était une gentille "espagnolade" toute de lumières et de joie, qui s'étaient laissés tenter par le bourrage de crâne touristique et ne pouvaient,  une fois devant la réalité, la supporter. Certains pleuraient, une personne vomissait. Certains avaient eu des places gratuites (tiens, tiens, offertes par qui?)  et regretteront toute leur vie de les avoir utilisées.
Entrisme dans les écoles, discours faussement artistiques, voire poétiques, images trafiquées de diverses manières, tout ce système bien huilé  remplit en effet les arènes de gens trompés sur la marchandise et que l'on n'y reprendra plus.
C'est ainsi que l'on gonfle les statistiques et cela permet de collecter plus de subventions ou de trouver plus facilement des sponsors. La boucle est bouclée, le cercle est vicieux à souhait.
C'est bien pour cela que la lutte contre le mensonge et la désinformation ne doit avoir de cesse.
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 De la corrida, du fascisme et du totalitarisme.

---"La corrida est un révélateur, un symptôme d'un mal caché et redoutable: l'instinct de mort. ----
La mort spectacle nie l'éthique hédoniste faisant de l'individu solitaire face à son destin, un individu solidaire, fondant la reconnaissance d'autrui sur sa seule capacité à éprouver le principe du plaisir-déplaisir.
La corrida nous rappelle que le processus d'hominisation n'est nullement parachevé et que le chemin parsemé de cadavres humains et non humains est décidément bien long.
Pour perpétrer ces actes de torture érigée en spectacle, les tenants de la corrida ne sauraient souffrir le débat, la confrontation, la réfutation. Il leur faut de la propagande lourde et unilatérale et il ne manque pas de mondains pour se livrer dans les médias à des exercices pitoyables d'apologie sans être le moins du monde embarrassés par l'absence de toute contradiction idéologique.
En cela, la corrida, comme la chasse, sont intrinsèquement fascistes et anti démocratiques.
Normal, puisqu'elles hurlent : Viva la muerte! - I kill for fun"-----

Gérard Charollois. Président de  "Convention Vie et Nature pour une Ecologie Radicale".

Dans ce domaine, il est bon de rappeler avec quel brio et quelle efficacité Francisco Franco, bourreau, entre autres, de Gernika,  a su utiliser à son profit le phénomène Manuel Benitez, dit "El Cordobes", en concomitance avec l'explosion du nombre de téléviseurs en Espagne. Quel talent, ce Caudillo! La corrida glissant vers le statut de "Fiesta nacional" et entrant dans tous les foyers au profit d'une gloire, celle du Généralissime!  Que nombre de républicains, de démocrates et surtout de militants de la cause Basque semblent vouloir l'ignorer ne va pas sans me poser un grand souci, pour ne pas dire un grand chagrin.
TriompheCordobes1Pt.jpg


Un film avec El Cordobes.

Quand le kitsch s'en mêle.

Des femmes, de leur conscience et de leur responsabilité.

Je l'ai déjà dit et le redirai (voir l'article de ce blog : "Tortura ez da gure kultura") : J'ai découvert avec une  incompréhension horrifiée  la présence d'un nombre important de femmes dans les arènes, à égalité avec les hommes.
Comment ne pas penser alors à ces quelques lignes d'Annie Leclerc, dans "Parole de femme", au début des années 70: " C'est bien la Vie et la jouissance d'elle seule que devront porter les vraies révolutions. 
Mais sans les femmes et sans l'éveil de leur conscience avilie, les vraies révolutions s'épuiseront  et la Terre redeviendra celle de l'homme, puissant et triomphant, de l'homme semeur de progrès, d'oppression et de détresse".

Alors quoi? J'ai raté un épisode? Que s'est-il passé? Que se passe-t-il? Réveillez-vous, les filles, les femmes! Réveillez-vous mes  mes soeurs! N'acceptez pas d'être ainsi entraînées dans ce torrent nauséabond, refusez ce statut de collabos de l'horreur. Ne croyez pas qu'il vous sera tenu compte de votre docilité à l'accepter. Cette violence se retournera obligatoirement contre vous. Que peut vous apporter de singer  l'inacceptable? Je ne peux arriver à oublier les visages moqueurs de ces femmes  entrant dans les  arènes de Bayonne le 4 Août dernier. Elles souriaient de toutes leurs dents en entendant  les injures sexuelles lancées aux manifestantes anti-corridas par les mâles aficionados. Comme j'avais, comme j'ai honte pour elles! Je savais bien qu'il existait un féminin à "beauf", mais je ne le connaissais que diffus. Là,  la concentration était d'importance. Depuis lors, ces sourires, dans ma tête, virent à la hideuse grimace et en cauchemars qui passent en boucle. 

De la télévision, arme cathodique mais totalitaire.

Vous connaissez la dernière? Le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) refuse l'autorisation de diffusion du spot dénonçant la corrida, réalisé par Jerôme Lescure avec le soutien des associations pour le respect des animaux.
Motif : trop dur, trop violent----
Tiens, tiens, intéressant--- Alors, comme ça, la corrida nous dit-on, est une belle et douce activité raffinée, artistique, culturelle, civilisée, pratiquée et admirée par des gens qui ne feraient pas de mal à une mouche, mais---- faire entrer sa réalité dans les foyers grâce à la télé choquerait les âmes sensibles. 
Alors là, je dois vraiment être cruche, je ne comprends pas.
Mais si je comprends! Le vieil adage est toujours d'actualité qui dit "Ce n'est pas malheur à celui par qui le scandale arrive mais malheur à celui qui dénonce le scandale". 
Cependant,  tout bien réfléchi, nous avons peut-être là matière à nous réjouir. Car enfin, s'il en était encore besoin, le BVP nous offre sur un plateau, par ce refus, la preuve  que les nombreuses images de corridas diffusées à la télévision sont triées, choisies, édulcorées, magnifiées par certains artifices, mensongères, même si elles sont déjà inacceptables pour nombre de gens sensibles à la souffrance gratuite de tout être vivant.
cerveau.jpg
Et s'il n'y avait que pour la corrida---- La télé, c'est quoi à part une machine à lobotomiser, à décerveler?

Si vous désirez visionner le spot de Jérôme Lescure, cliquez ici:
http://www.tribunal-animal.com/operations_speciales/spot_crac.htm.

De plus, il vous est possible d'agir pour demander sa diffusion. Comme de nombreux acteurs, chanteurs, écrivains et même----politiques (si, si!), écrivez à Nicolas Sarkozy ainsi qu'à la Ministre de la Culture et de la Communication. Entre autres tares, ce gouvernement est un concentré d'aficionados. Raison de plus, on va se gêner!. Demandez la diffusion du spot ainsi que l'interdiction aux arènes aux enfants de moins de 15 ans.
Courriels à envoyer à: Pour Nicolas Sarkozy : emannuelle.mignon@elysee.fr, claude.gueant@elyses.fr,franck.louvrier@elysee.fr
PourChristine Albanel :michele.fayt@culture.gouv.fr.
Enfin, pour comptabilisation des courriels, n'oubliez pas de mettre la SPA en copie à cette adresse : n.biscaye@spa.asso.fr

Et puis, ensuite, vous pouvez aussi regarder ce spot détourneur de pub. 
http://www.dailymotion.com/video/xsk7w_dans-la-publicite_creation
Celui-là non plus, vous ne le verrez jamais à la téloche, mais je suis certaine qu'il vous fera du bien. Perso, j'adore!



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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 17:22

Bergers et éleveurs des Pyrénées, 
nous (mes amis protecteurs de la nature et moi-même)  vous respectons, vous et votre métier.
Nous savons très bien que, dans le dossier sur l'ours, l'inacceptable n'est commis que par une minorité de violents qui refusent le dialogue depuis toujours, lui préfère les injures, les menaces et les coups et se complait dans un victimisme larmoyant.
Mais aujourd'hui, nous en sommes arrivés à un point de non retour où il devient évident que ni ne dit mot consent.
Ces gens-là entachent l'image de votre métier et de la population des Pyrénées face à l'Hexagone et à l'Europe.
La balle est aujourd'hui  entre vos mains.
C'est à vous de dénoncer leurs paroles et leurs actes, à vous de les marginaliser.
Ce faisant, vous le savez bien, vous ne renierez ni vos racines, ni votre culture, ni votre milieu.  Bien au contraire. Et vous savez bien aussi que faire de l'ours un bouc-émissaire, à l'heure de la mondialisation, de la concentration maximale, de l'agribussiness, des monocultures, des monoélevages, des OGM et j'en passe, n'est ni très honnête  ni très glorieux, c'est peu de le dire.
Toute personne qui réfléchit un tant soit peu se rend vite compte que dans nos contrées, respecter l'ours, c'est aussi respecter le pastoralisme.
Bon, je ne suis pas plus catho que ça, mais l'idée de "séparer le bon grain de l'ivraie"---hein---tout de même----
D'autant que, amis de la Conf et d'ELB, vous êtes bien placés pour savoir que ceux qui se plaignent le plus ne sont pas les plus à plaindre. Non???????????????????????????????

MANIF-ARBAS-1-4-06.jpg
Le 1er Avril 2006 (mais hélas, ce n'est pas une blague), les premières exactions des ultras à  la Mairie d' Arbas (65)


Le 13 août 2007
 
Communiqué de Ferus
http://ours-loup-lynx.info/
ADET Pays de l'ours http://www.paysdelours.com/
WWF http://www.wwf.fr/
 

Remplacer chaque disparition suspecte d’ours par deux lâchers !

 Plusieurs dizaines de plombs ont été retrouvés dans le corps de Franska lors de son autopsie.

Même s'ils ne sont pas la cause directe de la mort, Franska était blessée et on ne peut exclure que cela ait influé sur son comportement.

Qui sait si Franska aurait traversé cette route à ce moment-là si elle n’avait été dérangée, pourchassée, stressée et blessée ?

Après les insultes, les pressions, les menaces, les manifestations violentes, le saccage de la mairie d'Arbas, les agressions, le miel contenant du verre pilé, les battues illégales en plein été, voici maintenant les coups de fusil !? Ca suffit !

Combien de temps allons-nous laisser une poignée d’opposants braver toutes les lois pour une cause dont ils ont été déboutés par les tribunaux à plusieurs reprises ?

Est-il admissible que dans un état de droit une minorité cherche à détruire par la violence ce qui a été démocratiquement décidé ?

Il serait inacceptable que l'on recule sur ce dossier emblématique de la protection de la biodiversité en France sous la pression de quelques délinquants violents.

La seule réponse possible est le remplacement automatique par deux individus de tout ours retrouvé mort suite à des actions illégales d’opposants.

Nous en appelons au Gouvernement pour rétablir l'état de droit dans les Pyrénées et faire respecter la loi et la décision démocratique de restaurer une population viable d’ours dans les Pyrénées.

Defile-1.JPG

Le 3 Juin 2006, à Toulouse,manifestation pacifique pour la cohabitation pastorale.
Elle avait été déplacée géographiquement, à cause des menaces de quelques  d'individus violents et dangereux.
A leur tête, l'Ariégois Philippe Lacube, "pauvre et misérable éleveur" (snif!!!!!!!), dont, en vérité, bien des amis de l'ours aimeraient avoir les fins de mois.


Le 16 Mai 2006, ils avaient remis ça.
Ils ne s'en prennent pas qu'aux ours.
Qui peut accepter ça?

Témoignage de Aude Arcangeli

Aude Arcangeli est l'épouse de François Arcangeli, le maire d'Arbas. Lors du saccage du village d'Arbas, le premier avril, elle était restée enfermée avec ses enfants pendant que la police protégeait leur maison.

« Ils revenaient de Bagnères, l'occasion était trop belle, ils n'ont pas résisté… ils sont monté jusqu'à Arbas. 4 ou 5 bus, des voitures, tout ce monde immatriculé 09.

Le samedi, la place d'Arbas est pleine d'enfants, d'autant plus que cet après midi il faisait très beau. Donc plein de gamins, de 3 à 15 ans. A peine descendus des bus, les manifestants (qui n'avaient bien évidemment prévenu personne de leur venue) ont balancé des pêtards (les restes de Bagnères…) à l'aveuglette… certains ont atterri au pied des enfants.

En voyant arriver les bus, les gens qui vivent sur la place se sont bien entendu douté de quelque chose et, échaudés par le 1er avril, on tenté de rapatrier les enfants au plus vite. Peine perdue, les manifestants les ont bousculé, une dame qui cherchait sa petite de 3 ans s'est pris un coup de tête (volontaire) par un homme bien énervé.

Un éleveur de brebis d'Arbas, pro-ours, s'est retrouvé sous 6 personnes, sa femme a reçu un coup de poing. Un habitant d'Arbas, entouré de ses 2 enfants, a reçu un pétard à ses pieds, il a "pêté les plombs", d'où énorme bagarre, et je ne m'étends pas sur les bras d'honneur, les insultes, les menaces de mort, les menaces : « On viendra à la fête à Arbas et ont va foutre la merde, on va tout pêter, on va venir vous emmerder ».

Ils sont partis après 20 minutes de tension. Les gens d'Arbas n'en peuvent plus. Les antis ours essaient de les remonter contre François « C'est votre faute, vous n'avez qu'à désavouer votre maire ».

Mon fils, qui a vécu le 1er avril enfermé dans sa maison avec son petit frère et moi qui était sur la place à ce moment là, pour fêter l'anniversaire d'un copain avec une dizaine d'autres enfants, était traumatisé, en larmes, terré au fond d'une maison, il était persuadé que les manifestants allaient revenir chez nous, où je gardais le plus jeune qui faisait la sieste, pour nous tuer, il était inconsolable. J'en ai marre.

Il y avait bien évidemment M. Philippe Lacube, qui, après avoir conduit ses troupes jusqu'à Arbas, jouait les modérateurs en tirant quelques uns par la manche pour qu'ils ne frappent pas trop fort, sinon, toujours les mêmes. Les enfants d'Arbas ont eu des réflexes (malheureusement la force de l'habitude ?) : ils ont relevé tous les numéros d'immatriculation et ont sorti les téléphones portables pour filmer et prendre des photos. La gendarmerie, arrivée après la bataille malgré les multiples coups de fil « Ah bon si ils ne font que lancer des pétards alors c'est pas grave a récupéré tout ça. 

 

 

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