www.ecologie-radicale.org
La chasse : un loisir réactionnaire.
Le parti d’extrême-chasse s’allierait, pour les élections européennes de juin prochain, au petit parti de droite dure de Philippe DE VILLIERS pourprésenter des
listes communes dans les huit circonscriptions électorales.
Dans le sud-Ouest, la liste serait conduite par l’ancien Président du parti CPNT. Dans le Nord-Ouest, ce serait l’actuel président du parti des chasseurs
qui serait tête de liste et ailleurs le Mouvement dit Pour la France conduirait l’attelage.
En 2004, lors des précédentes élections européennes, le CPNT n’avait obtenu que 1,7% des suffrages, asséché par la politique pro-chasse de madame BACHELOT,
cependant que le MPF avait obtenu environ 6% des voix.
Ainsi, ce pays pourrait s’offrir le ridicule d’être représenté par deux ou trois « députés chasseurs » !
Déjà en 1999, six cynégécrates avaient pu se faire élire en juin, au parlement européen, à l’occasion d’une trop forte abstention et grace à l’agitation faite par
ce parti contre madame VOYNET, alors ministre de l’écologie, femme qui suscitait les fantasmes haineux de certains milieux obscurantistes.
Le CPNT a longtemps avancé masqué.
Il se voulait apolitique (ce qui est pour tout le monde une absurdité).
Il s’affiche enfin là où il se trouve, dans une droite assez extrême, ce que nous savions depuis longtemps.
Il se voulait un parti de la ruralité, du terroir. Il n’est que le parti des » saines traditions », des douces cultures de nos campagnes et provinces
avec leurs chasses, piégeages, corridas, égorgements à la ferme et à l’ancienne, gavages et autres manifestations de l’élévation morale, de la sensibilité, du raffinement des mœurs
et des manières.
Ainsi, le mépris de l’animal possède son parti politique ici et maintenant.
Ce parti n’avait aucune chance d’obtenir seul un élu à STRASBOURG.
Il s’allie avec un petit mouvement de droite dure ce qui est au fond très logique.
Dire que les adversaires de la chasse, de la torture tauromachique, de la férocité envers les êtres sensibles sont infiniment plus nombreux queles tueurs et
tortionnaires d’animaux, mais qu’ils ne parviennent pas à obtenir des représentants en ce pays !
Une classe politique ringarde, même à gauche, même à l’extrême-gauche, des écologistes parfois timorés, murmurant être (contre les abus de la chasse),
alors qu’il conviendrait d’en condamner le principe, contrastent singulièrement avec l’agressivité arrogante du parti du mépris du vivant.
Après les groupes chasse au parlement français, voici un groupe tauromaniaque au sénat.
Que faut-il faire ?
Changer la classe politique !
Vaste programme, sans doute mais il est scandaleux que l’immense majorité des citoyens soit bafouée dans ses aspirations.
Maintenant, une évidence s’impose :
La cause écologiste, la cause des animaux, n’est pas apolitique.
Pour l’avoir cru trop longtemps, les « associations » se condamnent à une aiamble impuissance et à de constants échecs.
Gérard CONDORCET