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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 10:00
Moi, je crois qu'il faut aider les amphibiens, pour qui j'avoue une tendresse toute particulière, d'autant que leurs populations sont en régression très importante sur toute la planète.
C'est pourquoi je vous conseille très vivement d'aller visiter le site de l'ASPAS , qui a lancé récemment une campagne de protection des anoures  ( grenouilles, crapauds, rainettes) et des urodèles ( tritons, salamandres), à laquelle tout un chacun peut participer.
http://www.aspas-nature.org/index.php?option=com_content&task=view&id=257&Itemid=130

En attendant, vous pouvez regarder ces quelques photos prises dans la mare de la maison Uhaldia ce printemps (Françoise et Jean-François, encore merci pour l'appareil).


Cette grenouille rousse, très cabotine, est restée au moins trois heures ainsi sans bouger, se chauffant au soleil et se laissant approcher  à quelques centimètres.



Quelques jours plus tard, les dames de crapaud commun avaient pondu leurs longs cordons d'oeufs entremêlés dans la végétation aquatique. Voir :. http://jenolekolo.over-blog.com/article-28912173.html

De nombreux prédateurs, dont ces tritons, n'attendaient même pas que les têtards soient sortis des oeufs pour en faire leur régal.







Pourtant,  au bout de quelques temps, beaucoup avaient survécu et découvraient les charmes de la natation en équipe, car les têtards du crapaud commun aiment rester groupés. Mais attention, bien des dangers les guettent encore.
Rendez-vous cet été, quand les plus malins et les plus résistants se tranformeront en minuscules crapauds qui devront ensuite aller affronter les dangers de la terre ferme.


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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 12:00




www.ecologie-radicale.org

Gérard  CONDORCET        le dimanche 22 février 2009


 

          L’oisiveté devient vertu quand le travail se fait pervers.

 

Incapables de changer de paradigmes, les réactionnaires chantent toujours, dans le naufrage de leur système, les psaumes traditionalistes : « travail, famille, patrie ».

Ils parviennent même à inculquer dans l’inconscient collectif l’idée que le manque de « travail » est un mal en soi.

Or il y a des travaux pervers et bien plus d’honneur à être chômeur que  gardiens de camps de concentrations, promoteurs autoroutiers, spéculateurs financiers, et plus généralement pollueurs, destructeurs de vies, exploiteurs d’humains et de Nature.

 

L’homme n’a pas besoin de  travail, dans l’acception punitive et aliénante de la notion, mais de moyens de vivre. La collectivité a besoin de services de qualité, de produits utiles et durables, de dévouement de chacun au bien public et non d’individus soumis, condamnés à on ne sait qu’elle malédiction.

 

Dans une société où un humain fait en une heure ce qu’hier cent humains neparvenaient pas à faire en cent heures, le travail, au sens pré-technologique n’a plus sa place de vertu sociale première.

Le constater n’est point un choix éthique mais une évidence objective : les machines et les productions automatisées, la société  numérique appellent des changements radicaux de paradigmes.

 

N’en déplaise aux sado-masochistes de la réaction, le travail fut une nécessité, une fatalité, une contrainte qui disparaît d’une société où la machine d’abord, l’informatisation désormais, suppléent aux « travailleurs » d’antan.

 

Il ne conviendrait de se lamenter que si le « travail », non vécu comme une passion épanouissante,  constituait l’unique solution pour conférer aux humains « niveau de vie » et dignité.

Mais, il faudra bien demain découpler le revenu et le statut de l’individu de son rôle dans l’appareil de production.

 

Tout simplement par la redistribution, la création d’emplois publics d’utilité générale et sans aucune visée mercantile, sans souci de ce concept répugnant qu’est la Rentabilité.

 Bref, l’inverse de ce que ressassent nos réactionnaires se noyant sous leurs contradictions : leur système tarit l’emploi et leur morale demeure celle des siècles passés.

Cette remise en cause des dogmes d’antan n’est ni utopique, ni iconoclaste. Elle s’imposera par la force des choses et par les données objectives d’un monde massifié.

Il semble en passe de disparaître ce monde qui inspira au poète cette utile réflexion :  « Tandis qu’à leurs œuvres perverses les hommes courent haletant, mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps ».

 

Après la mort de la biodiversité et ses printemps silencieux, c’est à  la mort du travail que nous assistons sans mesurer l’ampleur du changement.

 

Notre slogan : « travailler moins, pour vivre mieux et davantage respecter la Nature ».

Consommer intelligemment, contre l’intérêt des spéculateurs voraces, produire des biens durables, substituer en toute chose la qualité à la quantité.

 

Voilà un champ de contestation que nos archéo-révolutionnaires devraient bien investir.

Mais, pour cela, il leur faudrait comprendre que l’écologie n’est pas un vague environnementalisme de décor.

L’échec des motions de défense des animaux dans certains partis présumés progressistes prouvent leur anachronisme et leur nostalgie de « luttes révolues ».

Décidément, le siècle dernier avec ses crimes et ses erreurs ne passe pas.

           Gérard  CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

 

 

Tiens, justement, je viens de retrouver un texte que j'avais écrit quand j'avais 16 ans, c'est à dire en 69. Je vous en livre un extrait : Ca se rapproche de ce qui précède, non? Il faut vous dire qu'à l'époque, parmi mes lectures favorites, on trouvait "Travailler deux heures par jour " (oeuvre d'un collectif )

http://www.livrenpoche.com/livre/Travailler-deux-heures-par-jour/12654.html

et  "Eloge de la Paresse", de Paul Lafargue, http://www.aredje.net/lecture.txt/paresse0.htm

sans oublier, bien entendu les écrits d'Ivan Illich  http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Illich

qui posait les questions de la productivité et de la contre productivité, de l'autonomie et de l'hétéronomie.

 

 

 

---" A côté des métiers dits "de nature", il existe à mon sens une certaine manière de vivre à la campagne en produisant un maximum de choses soi-même, en commençant par les denrées de première nécessité.

En effet, il faut et il faudra  apprendre à consommer de moins en moins de produits manufacturés. Pensez aux économies d'emballage, de transport, de pollution qui seraient réalisées si chaque famille qui possède un petit lopin de terre, s'efforçait de produire ce dont elle  a besoin pour sa propre consommation; légumes, oeufs, miel, etc.

Il en est de même pour les vêtements. Si dans nos achats, nous préferions les matériaux naturels aux fibres synthétiques, là encore nous éviterions bien des poluutions ou nuisances. Je laisse, pour appuyer cette affirmation, la parole à Barry Commoner, Directeur du Centre de Biologie  des Systèmes naturels à l'Université de Washington

 

"La production du nylon n'implique pas moins de ,dix opérations de synthèses chimique dont chacune exige des quantités considérables d'énergie. Les fibres synthétiques, comme le nylon, n'étant pas naturelles, leurs déc hets constituent aussi une plus grande atteinte à l'environnement. Le moindre fragment de fibre ou de plymère synthétique produit sur Terre doit être produit par combustion, ce qui pollue l'air, ou bien s'accumule sous forme de déchets."

 

Ces principes devront être étendus, grâce aux méthotes de technologie douce, aux groupes d'habitations, aux villages, aux petites villes. Non, il n'est pas utopique d'imaginer demain chaque village produisant proprement l'électricité dont il a besoin. Ce qui est utopique, c'est de croire que nous pourrons produire toujours plus d'énergie sans épuiser les ressources naturelles de la planète et sans provoquer des pollutions dde plus en plus insupportables.

Je ne crois pas qu'il soit possible pour un défenseur de la nature de se dire" Je veux vivre à la campagne, je serai géomètre remembreur, marchand de pesticides, organisateur de rallyes automobiles, etc."

 

 

Ce dessin accompagnait le texte ci-dessus. A ma grande honte, je ne me souviens plus quel était le copain qui me l'avait offert pour illustration. S'il reconnaît sa patte, qu'il me pardonne.

Quant aux autres illustrations, je les ai photographiées à l'instant sur les murs de mon bureau. C'est dire que je n'ai pas trop changé---

"La pauvreté, c'est l'état de mesure", comme disait Jean Giono.

 

 

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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 16:00


Plus d'info:

http://astobelarra.over-blog.com/




« TEMOIGNAGES DE DEUX COMBATTANTS DE L'OMBRE » Deux récits au sujet de la guerre civile d'Espagne et de ses conséquences


Comment écrire l'Histoire

sans les histoires des hommes l'ayant vécue ?

Porfirio Ayerdi Lorea et José Poveda relatent ici leurs souvenirs non seulement durant la guerre civile espagnole mais également au sujet de faits plus méconnus et plus controversés, leur accueil par les autorités françaises.

Ces récits, étonnamment détaillés, sont le fruit de longues recherches de la part de Gilda Ayerdi , petite-fille de Porfirio, soucieuse de ne pas laisser dans l'oubli ces récits tour à tour étonnants, révoltants ou bouleversants.


Défendre la République était leur but,

l'exil fut leur destin.


Voici le nouvel ouvrage édité par les éditions associatives « Astobelarra – Le grand chardon » dans la collection « Humeurs & Témoignages ».

A chaque lecteur ou lectrice de savoir s’il ou elle veut aider l’association en participant à la souscription de ce livre préfacé et dirigé par Christian Manso et magnifiquement illustré par Laure Gomez & Laurent Caudine. (180 pages)

 

Souscription:

http://trionyx.free.fr/souscription.pdf

 





« ITZALEKO BI GUDARIEN LEKUKOTASUNAK »

Espainiar gerla zibilaz eta bere ondorioetaz bi kontakizun.


Nola idatz Historia, bera bizitu duten gizonen historiarik gabe ? Beren oritzapenak ekarten dituzte Porfirio Ayerdi Loreak eta Jose Povedak, ez bakarrik espainiar gerla zibilekoak bena baita beste gertakari ezezagun eta eztabaidagarrietaz, hala nola frantziar agintarien batzarriaz.


Harrigarriko xehetasunak dituzten kontakizun horiek Gilda Ayerdiren ikerketa luzeen emaitzak dira, bera Porfirioren biloba da eta ez zituen nahi ahanzturan galtzerat utzi delako istorioak, batzutan harrigarriak, bestetan jasanezinak edo hunkigarriak.


Errepublikaren babestea zuten helburu,

desterrua uken zuten destinu.


« Astobelarra – Le grand chardon » elkarte argitaletxearen lan berria da hau, «Trenpu eta jakilegoa » sailean. Hitzaurrearen egilea Christian Manso da, ilustrazio ederrak Laure Gomez eta Laurent Caudineren eskuetarik jiten dira. Harpidetza baten bidez irakurleak elkartea laguntzen ahal du.

(180 orri ditu eta azalaeko irudia alda daiteke - frantsesez)

 

 

Suskripzioa : http://trionyx.free.fr/souscription-euskaz.pdf

 


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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 12:33
Aujourd'hui, on peut lire dans le "Journal du Dimanche" qu'un "mélan-comique" nous a quittés.
Quelle belle formule! Et ce n'est pas qu'une formule!
J'en reviens toujours à cette phrase de Cioran, elle me donne des frissons" Dans un monde sans mélancolie, les rossignols roteraient".
Monsieur Haller, il ne fallait pas nous laisser tomber ainsi! Vous avez vu avec qui?
Il me semble que les rossignols ont commencé à roter.


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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 16:00
Anastasie, Madame Censure.

Je viens de lire ce qui suit sur le site officiel de "Charlie Hebdo":

http://www.charliehebdo.fr/cms/

qui, comme l'écrit Luce Lapin "est le seul de tous les journaux - quotidiens, hebdomadaires et mensuels, de gauche comme de droite, confondus - à proposer chaque semaine une chronique de défense des animaux, «Les Puces»". Et ce n'est pas son unique qualité (note de la blogueuse).

Remarquez bien: France2 n'est pas la seule chaîne à se coucher devant le lobby taurin. TF1 et sa retape pour le petit tortionnaire Michelito, ce n'est pas mal non plus. On m'a aussi rapporté qu'il arrive même à Arte de se laisser aller à la veulerie ambiante "Ah, la cullllllllllture et l'aaaaaart, mon cher, ça magnifie la vie, non?".

Y'a pas à dire : la téloche, c'est moche!

Laborde et France 2 :
la poisse ? Non, la censure !


Jugé trop « violent » par les procorrida, Christian Laborde, invité le 31 mars dernier pour l’enregistrement de « L’Objet du scandale », à l’occasion de la sortie de son livre, Corrida, basta !, avait été déprogrammé par Guillaume Durand. Trois semaines plus tard, Christian m’apprend que cette même chaîne, après l’avoir sollicité pour l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché », qui devait être diffusée le 25 avril, vient d’annuler sa présence sur le plateau. Cette façon de procéder, en plus d’être grossière et incorrecte, relève de la faute grave et révèle, par deux fois, un grave manquement du service public sur le plan éthique.
Laborde analyse ces deux refus consécutifs dans ce petit texte ci-dessous, qu’il a écrit tout spécialement pour cette rubrique. Un grand merci à lui.

Luce Lapin
19 avril 2009


Un « écrivain excité » contre la corrida

Il semblerait que pour France 2 un bon taureau soit un taureau mort dans l’arène. Pas question de dénoncer, en effet, sur le service public, la torture et la mise à mort de cet animal dans dix départements français. Pas question de rappeler, sur le service public, que le torero est un tueur en série protégé par l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code pénal, ce maudit alinéa qui laisse les mains libres aux bouchers vêtus de l’«habit de lumière». Je voulais simplement vous dire que l’on s’efforce de me faire taire, en me virant des plateaux TV, moi et mon pamphlet Corrida basta ! Luce Lapin vous l’a dit : j’ai été, il y a peu, déprogrammé de l’émission de Guillaume Durand, «L’Objet du scandale», consacrée à la corrida. Ma présence d’«écrivain excité» déplaisait aux procorrida. À l’heure où j’écris ces lignes, je viens d’être «désinvité» de l’émission «On n’est pas couché», de Laurent Ruquier, où, lors de l’enregistrement du 23 avril prochain, je devais répondre aux questions d’Éric Zemmour et d’Éric Naulleau. Deux contre un, ça m’allait très bien. J’aurais envoyé du bois, défendu les taureaux, dézingué les toreros, le mundillo et les aficionados. Mais voilà, on m’a prié, une nouvelle fois, de rester chez moi. Plantez piques et banderilles : que le sang des taureaux continue de couler!

Christian Laborde
17 avril 2009

http://www.christianlaborde.com/

 

Voir précédents articles :

http://jenolekolo.over-blog.com/categorie-10243391.html


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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 17:00
Dites, s'il vous plaît, rassurez moi vite---- , le bruit des 4X4, des coups de fusil de chasse,  de la radio ou de la télé du voisin, des braillements dans les gradins des terrains de  sport, des tondeuses à gazon, des bulldozers, des quads , des motos cross, des débroussailleuses , des quinzaines commerciales,  des klaxons italiens les jours de mariage ou de victoire de l'équipe locale, et des tronçonneuses est toujours autorisé? Dites, vous en êtes bien certains?

Bon, pour vous dire la vérité vraie, je me disais "Ouf, c'est dans le département des Pyrénées Atlantiques, mais c'est en Béarn, pas en Pays Basque".
Euh---, Monsieur le Maire s'appelle Uthurry et --- ça, c'est un nom Basque.
Torts partagés, donc. D'ailleurs, qu'est-ce qui se partage mieux que la connerie?
Toudmeme---- que le PS ait arraché la Mairie au très Sarkozyste Lucbereilh pour en faire ça!
Il est vrai que le côté petit coq sur un tas de fumier, de Monsieur Hervé Lucbereilh, est tellement apparent que Monsieur Uthurry le voit peut-être dans chaque chef de Basse-cour. Si c'est le cas, une  aide psychologique pourrait peut-être le guérir de cette paranoia.

Au fait, j'espère qu'à Oloron, on organise la résistance! Un coq par foyer, même en appart, ça le ferait, non?



http://tf1.lci.fr/infos/insolite/0,,4383271,00-le-maire-interdit-aux-coqs-de-chanter-.html

 Pas de cocorico à Oloron Sainte-Marie. Le maire de la ville, Bernard Uthurry, a pris un arrêté municipal visant à faire taire les coqs. Leur célèbre cocorico est désormais "constitutif d'un trouble manifestement  illicite", a indiqué le quotidien Sud-Ouest.  Le texte prévoit à cet  effet une contravention de troisième classe d'un montant de 68 euros.
Et si les propriétaires de ces petits contrevenants à bec ne payent pas
dans les 45 jours, l'amende grimpe à 180 euros. "En ville, je pense qu'il  est légitime d'être énervé quand on est réveillé tous les matins, très  tôt, par le chant d'un coq", a affirmé le maire.

Un argument qui n'a visiblement pas convaincu l'opposition municipale qui   ironise, "A quand l'interdiction du miaulement des chats ?" Pour Bernard   Uthurry, cette décision "a surtout pour vocation d'agir de façon  pédagogique". Pour autant, "si aucune solution n'est trouvée, les gendarmes, et bientôt les agents de sécurité de la voie publique, devront
 faire appliquer l'arrêté", a-t-il expliqué. Les coqs et leurs  propriétaires sont prévenus : dans ce coin de la France, les coqs n'ont  manifestement plus la cote.


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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 17:00

En tentant ( en vain) de mettre un peu d'ordre dans ma paperasse, je suis tombée il y a quelques jours sur un numéro du Journal "Politis", datant de Décembre 2001 et consacré à l'"Education à l'Environnement".
Et là, j'ai redécouvert avec plaisir la contribution de Louis Espinassous, animateur et formateur nature en Vallée d'Ossau (Béarn), membre du Centre de Formation en Education Nature Environnement (CFENE).
Je suis particulièrement sensible, je l'avoue, à l'évocation de Gaston Bachelard, à qui j'ai consacré un article il y a peu
http://jenolekolo.over-blog.com/article-29781331.html
Je vous retranscris ci-dessous ces propos de Louis Espinassous:





http://pagesperso-orange.fr/louis.espinassous/

J'en ai marre des messages!

Je suis un partisan de l'éducation par la nature et opposé à une éducation pour la nature et pour l'environnement. L'éducation doit être centrée sur l'enfant, pas sur l'environnement. Dans le milieu, on a botté en touche en se mettant d'accord sur une éducation à l'environnement--- Ca évite le conflit mais le problème demeure.
Il arrive que des militants de l'environnement, de la protection de la nature, viennent secondairement à l'éducation, utilisant celle-ci comme une stratégie au service d'un militantisme, d'une cause. Je suis profondément opposé à cette utilisation de l'enfant. Je suis d'abord un fils de l'Education populaire et, dans cette perspective centrée sur l'Homme, soucieux d'aider l'enfant à "grandir, s'épanouir, s'émerveiller". J'utilise la nature et l'environnement au service de l'éducation. En pariant certes par ailleurs qu'un enfant devenu homme libre et heureux se sentira plutôt responsable de son environnement et désireux de conserver un peu de nature! J'en ai marre des messages. Je ne supporte plus les messages en Education à l'Environnement--- Pauvres gosses! Ils croulent sous les messages et on ne leur offre même pas le temps de jouer, rire, et s'émerveiller dehors! Renversons la tendance, par pitié!
Moi, je ne fais passer qu'un message, un seul, aux gamins : "Et après moi, les autres? Comment les autres, après mon passage, trouveront-ils ce lieu? Aussi accueillant et agréable que quand je suis arrivé?" C'est tout.
Cette position "pour l'environnement" peut aller - c'est un réel mouvement outre Atlantique, la "deep ecology", jusqu'à des extrêmes effrayants considérant que la nature, la Terre, priment sur l'humanité, que la vie d'une fleur ou d'un insecte peut être aussi, plus même, importante que la vie d'un homme.
Faut-il alors privilégier une approche entièrement rationnelle de la nature et de l'environnement? Oh non, surtout pas--- L'imaginaire, le sensible, la poésie et la beauté du monde, c'est essentiel. Je ne me vois ni vivre ni éduquer sans ce merveilleux, ce chaleureux rapport au monde. D'ailleurs, nous lui faisons une place de plus en plus importante, je redis le mot, essentielle, dans l'acte éducatif, en animation nature. Mais je suis très clair : dans tout acte d'éducation ou de formation, je pose les bases, je suis d'abord laïc et scientifique. Je suis attaché au réel, dans le réel. Voyez-vous, on ne marche bien que sur deux jambes: une pour le laïc et le scientifique, une pour l'imaginaire, le sensible, le poétique. Gaston Bachelard est en ce domaine mon maître: formidable scientifique et merveilleux poète!
Plutôt qu'un combat à mener, il y a une vigilance à avoir. Cette inversion des priorités d'une part entre l'Homme et la nature, cette noyade dans le sensible si l'on ne garde pas la nécessaire bouée du rationalisme, sont des dérives toujours possibles. Systématiquement, lors des stages de formation d'animateurs ou d'enseignants, je provoque :"Mon projet d'éducateur-nature, c'est l'Homme. La nature, je n'en ai rien à faire". Parce que le discours sur la nature peut très vite être biaisé. Plus tard, je nuance--- mais j'ai dit.
Louis Espinassous.


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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 17:00
"Là un dard venimeux
Là un socle trompeur
Plus loin
Une souche à demi trempée
Dans un liquide saumâtre
Plein de décoctions d'acide---
Qui vous rongerait les os"---

"Vénus". dans "Bleu Pétrole", le dernier album de Bashung.
Gérard Manset       
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Manset   
Armand Méliès
http://www.myspace.com/armanmelies


Je dois vous avouer deux choses:

Depuis toujours, je suis transportée par les textes chantés par Bashung, qui déclarait "
J'ai parfois l'impression de parler une langue parallèle qui en dit d'avantage parce qu'elle échappe à une logique cartésienne. J'ai plaisir à la chanter parce que sa signification est ouverte à vie".
Je sais, il y a la musique aussi, et puis la voix, mais je suis touchée avant tout par la  magie du verbe, par  la fulgurance des images sonores et odorantes qu'il fait naître en moi. Et il a fallu que Monsieur Bashung monte sur la barque à Caron
http://www.rassat.com/croyances/supplem/Caron.html  pour que je réalise, grâce à la presse ---tenez -vous  bien---, qu'il s'agissait d'un rocker!

Avec Gaston Bachelard, c'est un peu pareil. Adolescente, j'ai lu "L'eau et les rêves". Là aussi, j'ai immédiatement été touchée au coeur  par la poésie qui émane de cet ouvrage. Et c'est bien plus tard que j'ai pris conscience : Gaston Bachelard est un scientifique et  un philosophe! C'est même ce qui est écrit sur la quatrième de couve de ses oeuvres. Et voilà, je ne fais jamais assez attention à la quatrième de couve
!



"Au fond de la matière pousse une végétation obscure ; dans la nuit de la matière fleurissent des fleurs noires. Elles ont déjà leurs velours et la formule de leur parfum.

La mort quotidienne n'est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches ; la mort quotidienne est la mort de l'eau. L'eau coule toujours, l'eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d'innombrables exemples nous verrons que pour l'imagination matérialisante la mort de l'eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l'eau est infinie.


C'est en se tenant assez longtemps à la surface irisée que nous comprendrons le prix de la profondeur.


C' est près de l'eau que j'ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l'intermédiaire d'un rêveur. Si je veux étudier la vie des images de l'eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays. Je suis né dans un pays de ruisseaux et de rivières, dans un coin de Champagne vallonnée, dans le Vallage, ainsi nommé à cause du  grand nombre de ses vallons. La plus belle des demeures serait pour moi au creux d'un vallon, au bord d'une eau vive, dans l'ombre courte des saules et des osières.


Pour certains rêveurs, l’eau est le mouvement nouveau qui nous invite au voyage jamais fait.
Ce départ matériel nous enlève à la matière de la terre.
Aussi quelle étonnante grandeur il a, ce vers de Baudelaire, cette image subite comme elle va au cœur de notre mystère :

« Ô mort, vieux capitaine, il est temps ! Levons l’ancre. »

 


 

Gaston Bachelard "L'eau et les rêves" 1942.

 


Les photos de ce billet ont été prises au mois de Mars, (oserais-je écrire "dans le courant" du mois de Mars?) sur mon "Petit arpent du Bon Dieu".

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 08:00
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 08:00
Merci au site terriblement officiel de Julos, http://julosland.skynetblogs.be/
grâce auquel j'ai eu connaissance de ce site.


 
 

2008487blog2

 

 

Depuis trois ans la commune de Schaerbeek a adopté une politique drastique d’abattage des cerisiers du Japon en alignement.

L’ensemble des 120 arbres de la rue des Mimosas est en péril depuis lors, malgré le désir d’une part importante des  riverains de les conserver.  L’abattage est prévu pour ce mois de mai 2009.

Réunions avec l’échevin des espaces verts en charge du dossier, pétitions et interpellation communale (18 février 2009) n’ont pas eu raison du projet de terminer l’abattage.

Aujourd’hui, nous avons décidé de passer à une forme de « lutte » philosophique et artistique pour mettre  en évidence la valeur historique, esthétique et humaine de ce patrimoine.

Nous vous invitons donc à vous exprimer pour éviter que ces arbres septuagénaires pour certains disparaissent d’un simple coup de tronçonneuse sans autre égard pour la place qu’ils occupent dans le paysage urbain. Certains ont traversé une bonne partie du Xxème siècle et méritent considération et respect.

Ce printemps ils nous offriront leurs dernières fleurs si la commune ne change pas d’avis.

Le dimanche 26 avril, lorsqu’ils seront en pleine floraison, nous proposons de leur faire la fête en les ornementant de textes, contes, photos, dessins, performances, etc… Faire de ces magnifiques arbres des arbres à souhaits, à prières, aux vœux…leur « donner la parole », les laisser raconter leur histoire.

La rue sera fermée pour une journée de fête créative. Rendez-vous dès le matin pour l’accrochage des œuvres dans les arbres…des tables de pic-nic seront installées dans la rue pour une journée de partage.

Concrètement :

Nous aimerions rassembler le plus de créations possibles, dans toutes les langues et disciplines artistiques pour essayer de décorer les 80 arbres restants.

Envoyez par e-mail vos textes et créations qui peuvent être imprimés, par courrier postal les autres types de réalisation, ou venez les placer vous-même le 26 avril à partir de 10h.

Que vous ayez 4 ou 104 ans, que vous écriviez en russe ou en italien, que vous soyez artiste cuisinier à vos heures perdues ou sculpteur professionnel, vous êtes bienvenus !

Pour que l’art des hommes rencontre la beauté de la nature…

 

Adresse ou vous pouvez envoyer vos créations ou les déposer :

Myriam Dom – Patrick Hubart 27 rue des Mimosas 1030 Schaerbeek

cerisiers@live.be – consultez le blog : http://cerisiers.skynetblogs.be

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN


Pour + d'infos : http://cerisiers.skynetblogs.be/

 

Merci au forum du site terriblement officiel de Julos Beaucarne,

http://julosland.skynetblogs.be/  , grâce auquel j'ai eu connaissance de ce blog.

 

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Présentation.agerpen

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