31 août 2007
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"La chasse, chez nous, c'est la vie", c'est l'intitulé d'un autocollant qui a fleuri longtemps dans nos campagnes, plus souvent d'ailleurs, sur des 4x4 rutilants que sur la 4L du pauvre. Un peu contradictoire, cette affirmation concernant une activité dont le but est quand-même d'envoyer des êtres vivants ad patres.
Pour moi, comme pour beaucoup de mes amis (n'est-ce pas Lurbeltz?), la lecture, c'est la vie. Et plus précisément la littérature.
C'est Christian Bobin qui écrit dans l'un de ses petits bijoux de livres que celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie.
Je viens juste de terminer un roman qui m'a enthousiasmée et que je vais porter en moi longtemps, toujours sans doute. Il s'appelle "L'ombre du vent". La version originale est en Espagnol et l'auteur se nomme Carlos Ruiz Zafon.
A travers le prisme d'une histoire rocambolesque où les intrigues s'entrecroisent et s'imbriquent comme des poupées gigognes, ce beau texte est un hommage, un cri d'amour à la littérature. C'est aussi une réflexion profonde et sereine sur la transmission.
Je vous en livre un court passage " Béa prétend que l'art de la lecture meurt de mort lente, que c'est un rituel intime, qu'un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares".
On est bien loin du culte des loisirs consommation!