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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 12:09
La rose Anne Vanderlove

La rose Anne Vanderlove

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Il pleut sur le jardin,sur le rivage...

 

 

 

Dans l'anonymat, elle s'en est allée aux premiers jours de l'été : pas même un semblant de brume dans le ciel breton mais une douce lumière face à l'immensité marine qui déverse inlassablement sur le sable gris ses vagues avec une rythmique aussi éternelle que le mouvement des marées.

 

Oubliée l'ondine à la guitare qui jadis nous chantait ses ballades en novembre et parfois en avril. On aurait pu croire que la jolie jeune fille ferait une carrière éblouissante mais la grande marée de 68 l'a vue chanter dans les usines, les universités. Fière, elle a repoussé les requins de l'industrie chansonnière, prenant des chemins de traverse où les genets lui ont parfois déchiré la robe de son âme.

 

Meurtrie, malmenée, les bleus de l'existence l'ont malmenée de galère en désespérance. Malgré les tourments, Anne a continué à composer, à sortir des disques dont l'écho fut plus que confidentiel.

La voix parfois brisée et rauque témoignait de l'ampleur de ses épreuves.

 

Nous n'oublierons pas sa magnifique « Ballade en novembre », sa désaltérante « Fontaine de Dijon », la superbe adaptation de Judy Collins  « L'arrivée des routes », « Les enfants tristes » et son inoubliable participation à l'opéra rock « La mort d'Orion » de Gérard Manset où sa voix magique nous emporte si loin dans l'ailleurs.

 

Nous avons de l'eau dans les yeux, larmes de sel, larmes océanes, tout se confond tout s'entremêle comme les algues, les goémons et le chagrin.

 

 

Daniel LABEYRIE

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16 mai 2019 4 16 /05 /mai /2019 17:33

Vidéo ci-dessus : quand la culture basque rend hommage à l'ours. Milesker, merci à Marc, Peio et Patrice. Et---Renaud aussi.

Une contribution de Laurent Caudine

Si on jette un oeil sur le petit Robert, l’anthropocentrisme serait l’idée de faire de l’humain le centre du monde et du bien de l’humanité la cause finale de toutes choses. Il y a un exemple criant d’anthropocentrisme quand on lit la chronique de Michel Etchebest dans le numéro de Médiabask du 9 mai 2019. Un industriel qui parle de biodiversité, c’est pas piqué des hannetons.
Michel Etchebest en bon industriel anthropocentré raisonne de manière essentiellement économique, pour le bien de l’humanité, c’est entendu. Il convient de rester le nez dans le guidon. Qu’importe si on commence à voir le mur, on fait comme si. Il faut créer des emplois, il faut produire, il faut travailler, il faut consommer, il faut dépenser, il faut acheter, il faut jeter, il faut recycler, pour reconsommer et si possible deux fois plutôt qu’une. Là est l’essentiel de l’idéal anthropocentriste.
Il fut un temps où les ours occupaient toute l’Europe qui était couverte de forêts et qui était le royaume de la nature sauvage. Mais l’humain, a décidé qu’il devait être le maître  de l’univers et il n’a préservé que quelques confettis à la vie sauvage. Ici, notamment dans les montagnes des Pyrénées où les ours ont trouvé refuge. Quelle est la situation aujourd’hui ? Nous sommes dans un pays de 67 millions d’habitants. Dans les Pyrénées atlantiques il y a 679 354 milles habitants. En 2018, sur l’ensemble des Pyrénées il y avait une quarantaine d’ours dont 4 ours en Pyrénées Occidentales (Béarn, Navarre, Aragon). Malgré cela Michel Etchebest est quand même persuadé qu’un projet est en action « qui a pour conséquence de remplacer l’homme par l’animal ». L’humain a colonisé tous les espaces et là Michel Etchebest et certains éleveurs - qui professent la même religion - s’affolent pour quelques ours qui vivent en liberté ! Non seulement les ours dans l’histoire ont été vaillamment massacrés, empoisonnés, capturés, abattus, harcelés mais on dénie à ceux qui restent, le droit de vivre paisiblement chez eux. Pas question de réparation ; c’est bien fait pour leur gueule ils n’avaient qu’à s’adapter à notre civilisation. Rappelez-vous que nous sommes THE référence et que tout doit tourner autour de nous. Foin de Galilée, Copernic ou Giordano Bruno, nous sommes encore en plein géocentrisme, c’est bien connu…
Prenons un peu de recul… le massacre de la nature n’a pas attendu le dérèglement climatique ; il est dans la culture même de l’être humain, et c’est pour cette raison que Michel Etchebest ne voit rien et qu’il est englué dans ses certitudes d’homo économicus.
L’anthrocentrisme donne le droit de requalifier tout ce qui existe. On fait notre petit classement et on décide ainsi de manière discrétionnaire qui aura le droit de vivre sur cette planète et comment, en fonction de critères élaborés par le maître des lieux. En l’occurrence ici, Michel Etchebest, voué à la croissance, au productivisme et au capitalisme vert. Tel animal pourra être mangé par les hommes, celui-là nous tiendra compagnie, cet autre pourra être éliminé pour défaut d’utilité, celui-ci sera animal de combat et pourra être mis en pâture dans un spectacle… La biodiversité ? La nature libre et sauvage ? ça ne fait point partie du programme industriel qui depuis 50 ans détruit la planète ici et ailleurs. Alors forcément Michel ironise « vive la biodiversité »… Vous vous rendez compte ! le monde est encore peuplé d’animaux libres et sauvages, de zones non industrialisés, de forêts peuplées d’animaux qui font ce qu’ils veulent ! quel scandale !
Michel Etchebest en bon industriel anthropocentré explique « qu’une partie de nos montagnes pyrénéennes déborde sur notre agglomération ». Car le maître des lieux, industriel anthropocentré de son état, considère que c’est la nature qui empiète sur l’agglomération et non l’inverse. Comme lorsque des sangliers s’approchent des zones urbaines par exemple ; il est inimaginable de penser que ce serait plutôt les zones urbaines qui se seraient rapprochées des sangliers. Il est inimaginable pour lui de penser que ce sont les humains qui se rapprochent du territoire des ours.
Autre vocabulaire anthropocentré : Michel Etchebest parle de « La menace venant de la mer » pour parler des requins et l’arrivée du loup un animal « autrement plus menaçant » écrit-il…  Bien sûr les humains ne sont pas une menace sur cette planète c’est bien connu… La Soule ne crame pas sa montagne et Biarritz ne bazarde jamais ses eaux usées directement dans ses eaux de baignades par exemple. Mais la cécité est une marque particulière du système industriel et de ses zélateurs encroutés dans leur religion. Surtout ne pas regarder plus loin que le bout de ses espadrilles et pas plus haut que le faîte du toit de la mairie de Maule.
Soyons clairs… et osons les mots… écocide… de la famille de génocide, et d’ethnocide,… même combat, même folie, même délire, même aveuglement, même suicide… il y a une attitude écocidaire et délirante dans les propos de Michel Etchebest et de la part de nombreux éleveurs… et c’est grave.
Il y a deux types de contraintes… celles que nous impose le système économique et celles que nous impose la nature. On a le devoir de dresser et mettre à genoux la première et celui de nous adapter à la seconde. Je sais ce qui doit inspirer, et je sais ce qui doit expirer. Et pour prendre le contrepied du ministre de l’agriculture, s’il faut choisir entre l’ours et l’éleveur qui ne veut pas s’adapter à l’ours, je choisirai l’ours.

Laurent CAUDINE Moncayolle le 11 mai 2019

Ci-dessous : quelle misère, ce délire paranoïaque! Que dire d'autre?

Michel Etchebest : l’industriel anthropocentriste
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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 17:13

Rêve

Une contribution de Daniel Labeyrie 

 

 

 

Rêve ou meurs

Jean VASCA

 

 

Une petite chouette bleue marchant sur les eaux

D'une sombre rivière coulant tout en lenteur

Sur la rive tel un fauve la Grande Faucheuse

Prête à sabrer le monde dans une extrême fureur

 

 

Le silence des grandes forêts désertées

Le chant des oiseaux égaré dans nos mémoires

Le béton fissuré de nos illusions défaites

Sous le regard acéré des maîtres du monde

 

 

Les vents déchaînés dépeçant les pétales de rose

Les rossignols de Perse égarés dans le temps passé

Nos regards mouillés par la pluie de nos chagrins

Dans les décombres des musées de nos utopies

 

 

La colère des océans déchaînés sur nos côtes

Les albatros vaincus sur le sable des grèves

Les multitudes errantes sur routes et chemins

Le cri des corbeaux sur les charniers de nos guerres

 

 

La petite chouette bleue telle un ange de plumes

Prend son envol au-dessus des eaux du Styx

 

 

 

 

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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 16:46

Une contribution de Bernard Caussade

Le taureau Lorenzo

Les connes endimanchées en pays d’Aragon en ont eu pour leurs comptes. Leurs orgasmes en arènes pour spectacles de sang ont perdu leur héros. Le taureau Lorenzo, élevé en manade par des mâles futiles pour spectacles sadiques, s’est essuyé les cornes sur le jeune Barrio. Le sang du torero s’infiltre doucement au creux du sable chaud. Et ce n’est que justice.
L’autoroute décolle des contrées plus humides et descend doucement sur les plaines des Landes, vous bifurquez à gauche vers Sud Ouest Cassoulet, vous poursuivez plus bas c’est fêtes de Bayonne aux odeurs frelatées et partout en affiches c’est corridas cruelles, courses vaches landaises pour pleutres matadors.
N’entrez pas dans le jeu, n’entrez pas dans l’arène… ceci n’est pas un jeu.
En plein jour, plein soleil on massacre en spectacle pour instincts primitifs, pour instants fortunés, pour gogos gominés.
Quand vous remonterez vers les plaines normandes, les plages haut de France, les frontières d’Alsace, sur la banquette arrière vos enfants assoupis auprès du labrador, de l’épagneul breton, sauront vous remercier…

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 10:00
La longue marche de Catherine Grèze.
Une contribution de Catherine Grèze.

 

Bonjour  à toutes et tous,

 

Ce n’était pas une boutade : « si je ne suis pas ré-élue, je rentre à pied du Parlement Européen ! ».

762 kilomètres plus tard, voici ma parole tenue.

De Strasbourg à Lanta, des Vosges à la Montagne Noire, en passant par Chartreuse, Vercors, Cévennes et Haut Languedoc, je suis arrivée.

 

Arrivée juste à temps pour le dernier voyage de Françoise Matricon, militante écologiste Ariègeoise, dans le petit cimetière du Bousquet près de sa belle maison, où nous faisions les premiers CAR Midi-Pyrénées face au Saint-Barthélémy… De la tristesse mais aussi beaucoup de gens présents pour redire à quel point nous avons besoin de l’engagement citoyen, de l’engagement politique…

 

Arrivée après avoir traversé de belles montagnes (trop souvent sous la pluie !) mais aussi les territoires d’une France souventdésespérée, aux villages qui se vident, aux territoires abandonnés.

 

Une France aussi marquée par son Histoire : les restes des tranchées, des trous d’obus de 1914, les pistes d’approvisionnement du Front, comme celle du petit Tacot, les bornes frontières de 1871, mais aussi les blockhaus dans les forêts, camps de concentration, comme le Struthof, les stèles où un jeune fusillé est tombé, les plaques rappelant que tel ou tel col a été libéré des SS par … les Algériens ou les Tunisiens, les plaques sur telle ou telle ferme rappelant qu’ici s’est caché un commando parachuté… Une Histoire bien vite oubliée par la génération qui n’a plus le lien du témoignage direct, mais aussi par les moins jeunes, comme l’ont montré les résultats de l’extrême droite aux dernières européennes…

 

S’il est une chose que cette longue marche m’a bien prouvée c’est que plus que jamais nous avons besoin d’un engagement, d’une vision écologique de nos territoires : à la fois globale et locale…

 

C’est une grand « Merci » que je voudrais dire à vous toutes, vous tous, les dizaines de militants qui m’ont envoyé votre soutien, vos encouragements au fil du chemin, un coup de pouce parfois ou une bonne table partagée… Grâce à vous je suis bien revenue « les pieds sur terre » après l’expérience douloureuse de la fin du mandat européen. Grâce à vous je suis pleine d’une énergie renouvelée et convaincue plus que jamais, qu’en cette période du « désamour » du politique, notre engagement est plus que jamais vital pour nos territoires et notre planète.

 

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:45
vaugelade-daniel.perso.sfr.fr

vaugelade-daniel.perso.sfr.fr

Une contribution de Peyo Etchebès.


21 avril 2002.

La palissade de l’espoir
Est maculée de cauchemars
L’avenir saigne
Un immonde crachat
Dégouline
Honte ! Honte ! Honte !
J’ai honte et je suis assommé

Liberté Égalité Fraternité
Devise insultée piétinée
Par le viol et l’obscurantisme
L’humanisme crève sous la haine
Le fruit à présent sulfureux
N’a plus cet élan de ferveur
Gavroche tombe sous les balles

France d’Hugo des Droits de l’Homme
Jean Moulin et la Résistance
Jaurès, les Travailleurs
Éluard, la Fraternité
Réveille-toi avant l’orage
La Peste ronge l’idéal
En nous plongeant dans le chaos

Mais de Toulouse à la Bastille
Des cœurs généreux et ardents
Font mémoire aux aînés sans conscience
Ils nettoient de la vie l’injure
Note d’espoir dans le fracas
Que pour longtemps ils nous rechantent
La Rose et le Réséda !

 

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 10:51
Rondeau de la vipère

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

Méfiez vous un peu de dame vipère

Ne dormant que d'un œil sur la pierre

Ne croyez pas qu'à peine j'exagère

Elle peut parfois se montrer sévère

 

Couler des jours heureux au soleil

Voilà un bonheur à nul autre pareil

Ne troublez pas son fragile sommeil

En la taquinant du bout de l'orteil

 

Qui oserait plaindre le cruel destin

De ce serpent qualifié de malin

Finissant souvent en peau de chagrin

Au détour des routes et des chemins

 

 

 

Méfiez vous quand même de la vipère

 

 

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 10:23
Cours s'il pleut.

Cours s'il pleut

Yves LECLAIR

poèmes

 

Une contribution de Daniel Labeyrie.

 

 

 

Le poète n'est pas du genre à courir mais à cheminer au gré des rues, des routes, des villes, des bords de mer, des quais, les yeux grands ouverts sur les êtres, sur la vie....

 

Il balaie les ondes, se promène au bord d'un grand lac en Italie du nord, déambule dans les ruelles de Ciboure au Pays-Basque, laisse son visage prendre les embruns océans, se balade à vélo ici et là, flâne sur les familiers bords de Loire...

 

Une robe légère épousant une saute de vent, le léger mouvement des seins d'une passante inconnue aux Pays-Bas ou sur le trottoir d'un pont à Bayonne, cela comme une célébration de la beauté, fragilité des choses qui passent comme un arc-en-ciel après l'averse.

 

Les vers de l'auteur sont « salutaires » comme une invitation au voyage, comme un appel vers la magie du quotidien.

Des petits joyaux vous éclatent au visage au fil de ces pages habitées.

 

Yves LECLAIR use ses chaussures mais son modeste cordonnier réparera les semelles usagées de ses bottines pour qu'il puisse continuer à aller et venir sur les chemins de la vie.

 

 

Daniel LABEYRIE

 

 

Références: éditions NRF GALLIMARD

Cours s'il pleut.

 

PART DU MARCHER

Yves Leclair

 

 

 

L'Adour vert émeraude clignote au soleil

Sur le pont la jupe et la chevelure ondulent

sur l'épaule nue. L'humanité transparaît

 

 

 

à contre-jour. Le sein libre comme l'instant

danse la gigue et pointe du temps le tissu

qui passe et ralentit. Et l'œil surpris surprend

 

 

 

l'ombre mouvante des jambes et de la chair

divine et éphémère. Ah! Qu'il fait bon marcher

à ne rien faire, le long du quai des Corsaires !

 

 

 

Bayonne,

 

10 août 2011

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