Une contribution de Daniel Labeyrie
LO’JO au Pays-Basque, un évènement inattendu et attendu depuis des lustres donc, il ne fallait pas rater l’occasion. Bravo à « Clarenza » de nous avoir offert une soirée qui aura marqué les esprits.
Le groupe roule sa bosse depuis des décennies sur des chemins de traverse, loin des paillettes futiles et mercantiles du showbiz. Denis PEANT et sa troupe, c’est de l’authentique, de l’humain, du fraternel.
A la recherche de multiples rencontres musicales aux quatre coins du monde, LO’JO récolte le miel des cultures du monde, s’en nourrit, nous restituant un paysage musical qui ne ressemble à aucun autre, sur une palette d’instruments aux sonorités magiques.
Le chaman-poète Denis PEANT nous embarque dans une fête musicale où les mots s’abreuvent de couleurs, d’épices… Nous voici dans les ruelles d’Alger, à Vientiane, à Séoul, à Timbuktu ou dans notre imaginaire.
Blackbird nous fait marcher sur l’eau, un médaillon maternel, une tortue nous délivrent un bouquet de mots qui fait chaud au cœur.
Les voix de Nadia et de Yamina vous glissent sur les revers du cœur, le violon et la basse se déchaînent sublimant la parole dense de Denis :
« Le verbe est une rive mouvante et trésor de neige », « Tout est si minuscule », « L’histoire est un livre de porcelaine », « Tout est majestueux » …
Les langues se mélangent, du français au créole, de l’espagnol à l’anglais, de l’arabe à un idiome inventé. LO’JO chante le monde tel qu’il est avec ses blessures, ses odeurs de jasmin ou de poussière, ses sourires et ses larmes.
En ces temps où s’érigent des murs, LO’JO vibre à l’unisson du monde. Le groupe va reprendre le chemin des studios pour un dix-huitième album.
Souhaitons à LO’JO de poursuivre longtemps ses chemins buissonniers de musique et de poésie.