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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 18:57

"Les prêles" Extrait du catalogue "v'herbe" de Claudie Hunzinger
Carte imprimée à l'occasion de l'inauguration de l'oeuvre réalisée par Claudie Hunzinger  pour la médiathèque de la Meinau à Strasbourg février 2005   Claudie Hunzingeren «Les prêles»(Azeri-buztanak) «V'herbe » katalogotik hartua, Estrasburgoko Meinau mediatekan egin zen Claudie Hunzingeren obraren estreinakari inprimatu zen kartatik, 2005eko otsailean. 

 

Joie et fierté, c'est ce que nous ressentons. Claudie Hunzinger est cette artiste plasticienne, écri-vaine ( c'est elle qui l'écrit ainsi), connue dès les années 70 pour son livre «Bambois la vie verte», début d'un voyage immobile commencé dans les années 60 avec son mari et qui perdure encore aujourd'hui, en lisière de la mythique forêt des Vosges. C'est en particulier l'auteure d'un pas tout à fait roman qui a nom «Les grands cerfs» et la lauréate du Prix Femina 2022 pour la pas tout à fait autobiographie «Un chien à ma table».

Claudie Hunzinger, donc, fait à l'association Su aski un beau cadeau de début d'année en nous assurant de son amitié et en déclarant être de tout coeur avec notre association dans son combat pour une montagne vivante, c'est à dire certes peuplée d'humains, mais qui vivraient et travailleraient avec la nature au lieu de la condamner à mort comme ils le font aujourd'hui, en particulier par la pratique des feux pastoraux incorrectement nommés «écobuages» qui mènent le monde paysan lui aussi à sa perte.

Sur la quatrième de couverture de son dernier livre, on peut lire «Un chien à ma table relie le féminin révolté et la nature saccagée: si notre époque inquiétante semble menacer notre avenir et celui des livres, les poètes des temps de détresse sauvent ce qu'il nous reste d'humanité».

Pour la confiance que vous nous faites, merci du fond du coeur, Madame Hunzinger.

 

Bozkarioa eta zintzotasuna, dauzkagu gure baitan. Artista plastikaria da Claudie Hunzinger «écri-vaine » (berak honela idazten du), famatua 70 hamarkadan«Bambois la vie verte» (Bambois bizi berdea) liburuarentzat,hor hasi baitzuen bere senarrarekin batera, 60ko hamarkadan higitu gabe egin bidaia. Eta Vosges aldeko oihan hegian gelditurik segitzen du oraino gaur egun bidailari ibilge. Osoki eleberria ez den «Les grands cerfs»(Orein handiak), liburuaren idazlea da bereziki, eta 2022ko Femina lehiaketako sariduna ere, autobiografia ez den « Un chien à ma table» (Zakur bat ene mahainean) idazlanarentzat.

Urtatseko opari bikaina egiten dio Su aski elkarteari Claudie Hunzingerek emanez bere adiskidantzazko laguntasuna dagoelarik bihotzez bizidun mendiaren aldeko gudukan elkartearekin, horixe bai jendeekiko mendia baina izadiarekin bizi eta lan egin dezaketen jendeen artean, hau hiltzera kondenatu gabe gaur egun bezala mendi-suemaite kaltegarriekin abelzainak daramatzalarik

galbideetan barna.

Laugarrena duen azken liburuko sarreran hau irakurri daiteke :

«Ene mahainean dagoen zakur batek elkarganatzen ditu emetasunaren eta izadi fundituaren arteko oldarra: iduri baluke gaurko garai beldurgarriak larritzen duela gure etokizuna eta liburuena halaber, aro kaltetuetako olerkari-poetek gelditzen zaigun jendetasuna salbatzen dute».

Emaiten diguzun konfiantagatik, bihotz-bihotzez, Hunzinger Anderea, eskermila.

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 11:59

Une contribution de Daniel Labeyrie

 

 

« L’âme est une espèce à protéger », disiez-vous il y a quelques semaines. En toute légèreté, votre belle âme s’est glissée dans vos mots et de là s’est glissée dans la nôtre.

 

En ces jours gris de novembre, vous nous laissez, hagards, en chagrin, sur le quai de nos destinées. Le canon gronde, ça génocide, ça trucide : les maîtres du monde font feu de tout bois, de la forêt des arbres à la forêt humaine. Les têtes tombent, comme tombent les arbres, comme tombent les oiseaux, comme tombe en morceaux la fraternité.

Monsieur Bobin, dans le pire du pire, dans les affres des désastres, vous vous penchiez sur un brin d’herbe, vous saluiez le merle à votre fenêtre, vous vous accordiez à la beauté souvent cachée dans l’infiniment petit.

 

Un visage dans la rue, un regard, un geste de la main, une glycine fleurissant sur un mur, une caresse maternelle, des tourterelles perchées sur un tilleul, une feuille qui tombe en tourbillonnant… tout est matière à contemplation. Rechercher l’infime brin de beauté dans le chaos, fut votre art de vivre. Vous vous êtes employé à réenchanter le monde avec l’innocence d’un enfant et la sagesse d’un ermite.

« J’écris pour qu’on puisse à nouveau ressentir le frôlement de l’invisible dans le visible » : quel beau dessein de vie!

Que demander à un écrivain si ce n’est de réparer nos brisures, nos déchirures, d’adoucir nos tenaces mélancolies !

Un bouquet de muguet rouge, votre ultime cadeau : pour nous un viatique, une pause de silence et de beauté dans le fracas du monde.

« Si l’on a été enfant sur cette terre, si on a eu au cœur une espérance que rien ne pourrait déraciner, comme une petite fille qui est si heureuse, qu’elle a son cœur dans ses yeux, comme l’eau qui saute d’un seau, ne serait-ce qu’en contemplant l’éclat d’un œil de chat ou d’une bille, alors on a aperçu même de très loin cet invisible dont certains écrivains parviennent à s’approcher » (La lumière du monde).

 

Bibliographie

Le Muguet Rouge, éditions Gallimard

Les Différentes régions du ciel, Quarto Gallimard

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15 octobre 2021 5 15 /10 /octobre /2021 17:59
Matin vert, le retour
J'ai le plaisir de vous informer la réédition de mon roman Matin vert, avec un nouveau look au prix de 14 euros
Pour ceux qui seraient intéressés vous pouvez le commander directement ici :
Laurent Caudine Maison Pastou 64130 Moncayolle
Frais d'envoi s'élevant à 6,73 euros
Gratuit pour les souletins (me contacter).
Plus d'informations me contacter en message privé ou par mail : laurent.caudine@gmail.com
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24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 19:51

Parce que c'est aujourd'hui le 25 Novembre, jour de la Sainte Catherine où l'on dit que tout bois prend racine. Et aussi parce que les événements que nous sommes en train de vivre m'y font douloureusement penser.

Encore et toujours merci, Monsieur Giono.

Ci-dessous, extrait de "Les vraies richesses" 1936

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 17:35
Il cause, il cause---et il écrit.
Il cause, il cause---et il écrit.
Il cause, il cause---et il écrit.

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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 09:59
Laissez verdure

"Laissez verdure", on rapporte que ce sont les derniers mots qui auraient été prononcés par ma chère  George Sand.

Ce sont aussi les mots qui m'ont accompagnée toute ma vie  et ne me lâcheront certainement pas jusqu'à mon dernier souffle. Après, va savoir!

En attendant, je pense à ce qu'écrivait. Prévert "Vert des prés, vert des forêts, tous les mots dont la couleur est verte, je veux les cueillir tour à tour à l'entour de ma fenêtre ouverte".

D'où ces photos, prises depuis  ma fenêtre ouverte.

Laissez verdure
Laissez verdure
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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 12:24
Giono? Non, Higelin.

J'avais lu "Lettres d'amour d'un soldat de 20 ans" en 1987, à sa parution.

Et allez-donc savoir pourquoi ceux-là plutôt que d'autres, j'avais copié ces deux extraits dans un carnet: 

"Paris tue si on y  reste trop longtemps. C'est une ville rapace et versatile qui peut, si l'on n'y prend garde, dissoudre la pensée et corrompre l'amour. "--- "Nous aimons trop la vie et le ciel pour nous laisser emprisonner par le cynisme, la névrose et la vaine agitation des villes."

"On ne peut pas dire qu'on aime le soleil et pas la pluie, qu'on aime les Chinois et pas les Algériens. Tout est bon de ce qui est vivant, on n'a pas à choisir, il n'y a qu'à tendre les bras et étreindre cette vie qui s'offre à nous, le choix se fera de lui-même."

Monsieur Higelin, si vous m'entendez, je tiens à vous préciser que pour moi il n'est pas de plus grand compliment au monde qu'une comparaison à Jean Giono.

 

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 10:21

J'ai aimé ce livre à la langue riche et savoureuse.

J'aime que cet homme retraité,vivant encore dans sa tête et son coeur avant le plan Marshall et le machinisme agricole, pourtant ancien éleveur et toujours omnivore, ne considère pas qu'il était obligé de chasser s'il voulait passer pour un homme, un vrai, par ses voisins.

J'ai connu moi aussi des paysans non chasseurs et émerveillés devant des êtres vivants qui ne dépendaient pas d'eux.Et lorsqu'aujourd'hui, j'entends parler de tradition incontounable et indéracinable pour justifier le fait de se lever, de s'habiller en militaire, de monter dans son 4x4 et de s'armer jusqu'aux dents afin d'aller dégommer des animaux dans ce qui reste de nature, j'ai les nerfs. 

De toute manière, même s'il y avait tradition, comme dans tous les autres domaines, elle serait tout sauf une excuse.

La chasse, c'est comme les antibiotiques, pas automatique
La chasse, c'est comme les antibiotiques, pas automatique
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10 février 2018 6 10 /02 /février /2018 11:42
Arbres torturés, arbres humiliés.

Barkatu Donibane Garazi, pardon Saint-Jean-Pied-de-Port. Le sort des arbres en ville est hélas le même dans bien d'autres endroits (surtout dans le Sud-Ouest de l'Hexagone), mais j'ai photographié ce que j'avais devant moi et qui me rend malade à chaque fois que je le regarde).

Autant je défends les trognes, appelées aussi têtards, ces arbres qui ont accompagné si longtemps la vie des paysans d'avant les tronçonneuses et qui se sont révélés au fil des siècles être de fabuleux abris pour la faune sauvage tout en s'harmonisant parfaitement avec le paysage, autant je suis révoltée par le traitement que subissent bien des arbres en ville. Je veux parler de cette abominable pratique de l' élagage abusif qui n'a d'autre but que d'empêcher les arbres d'être des arbres, mais version faux-cul, genre "Vous voyez, les zécolos,  on les abat pas hein, vos protégés". Bon, d'accord, au départ, il était question pour quelques modestes terrasses de modestes maisons ou bien de cafés ou restaurants, de constituer des tonnelles pour l'été ( voir photo ci-dessus).   Mais depuis, il y a les parkings et encore pire les parkings de supermarchés où les grands groupes se voient obligés par la loi, les pôv'chéris, de planter un certain quota d'arbres au prorata du nombre de places. Et là, leur problème, c'est que la loi c'est la loi, mais que l'utilisateur, voire le client ( vous savez, celui qui est roi) veut de l'ombre quand il fait chaud, mais ne supporte pas, mais alors absolument pas, de voir sa si chère bagnole recouverte de quelques feuilles qui masqueraient ce chef-d'oeuvre de ferraille promis à plus ou moins long terme à la casse. Alors, on sabre troncs et branches à fond les manettes de tronçonneuse quand  arrive l'automne ( en plus, ça évite les frais de personnelspour balayer les feuilles, tout bénef!). L'été , les arbres ainsi traités n'offrent qu'une ombre parcimonieuse et quand le feuillage commence à peine à pouvoir ombrager une, voire deux voitures, il est déjà temps de faire de nouveau vrombir les moteurs des "bulldozers individuels" comme Gilles Servat nomme si bien les tronçonneuses. Et attendez---, on n'arrête pas le progrès, depuis quelques années , plus de balayage mais l'abomination des abominations, le souffleur de feuilles, bruyant, polluant, inutile et affameur de petits oiseaux. qui, de toute manière, ne sont plus abrités par le fouillis des branches pour passer l'hiver.

Que de laideur devant nos yeux et quelle humiliation pour les arbres! 

Or, je suis en train de lire un roman de Germaine Beaumont ( et oui---encore!). Il a pour titre "Du côté d'où viendra le jour". Sa première année de publication est 1942. Et voici ce que j'y lis "Je pensais vaguement à tout ce que la créature humaine peut inventer pour imposer son autorité néfaste à la beauté naturelle d'un arbre" ---"Dehors, au-delà de la cour d'honneur de l'hôtel particulier, au-delà des grilles flanquées de deux petits pavillons de garde, s'étendait un fragment de rue tranquille, et tout de suite l'avenue Bosquet dont on venait d'élaguer criminellement les platanes. Les arbres tachetés, torturés, sans branches, sans feuilles, sciés à l'alignement, penchaient tous dans le sens du vent qui souffle sans cesse de la Seine vers l'école militaire". Et l'auteure de revenir par allusions tout au long du livre à ces arbres qu'elle considère comme des martyrs.

Allez, j'en ai trop envie, j'en profite pour vous recopier ci-dessous un extrait d'un livre de Benoîte Groult que j'avais déjà copié sur ce blog.

"Pour justifier ces nains mutilés qui n'ombragent même plus nos routes, on entend beaucoup dire qu'une taille sévère fait du bien aux arbres. Il suffit de les voir dans le Massif Central, par exemple, où on les a laissé vivre sans chercher à leur faire du bien. On reste ainsi saisi d'admiration devant ces patriarches intacts. On  avait oublié que c'était ça, un arbre!"

 

Arbres torturés, arbres humiliés.
Arbres torturés, arbres humiliés.
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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 11:00
A l'époque, déjà, nos amis les chiasseurs---

Ci-dessous quelques lignes extraites de ce livre paru en 1948. L'action de ce roman que j'aime énormément se situe principalement entre 1885 et 1890.

 

"J'éprouvais la même impression que lorsque l'on se promène dans un bois, le jour de l'ouverture de la chasse. On n'est jamais certain que les détonations qui éclatent de toutes parts ne vous atteindront pas. On va se gardant sans cesse, sans cesse menacé, indemne par miracle." ---

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