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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 18:12

 

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Tout commentaire à cette photo serait superflu.


Si vous voulez empêcher que la réduction de tête façon Jivaro, l'excision, la lapidation des femmes, la chaise électrique, la guillotine, la gégène ou le supplice de la baignoire soient un jour considérés comme biens immatériels de l'humanité, je vous invite avec force à signer en ligne la pétition dont il est question ci-dessous.

"Immatériel", qu'ils disent! Elle n'est pas matérielle, la souffrance du taureau ?

Et les billets de banque qui emplissent bien des poches dans le milieu taurin, ils sont immatériels?

Beurk! Il n'y a vraiment pas de mot pour définir les moins que pas grand chose qui ont initié cette démarche auprès de l'Unesco!


NON à L'INSCRIPTION DE LA CORRIDA À L'UNESCO
une pétition soutenue par Jacques Dary, co-fondateur et président d'honneur du CRAC (Comité Radicalement Anticorrida)

Le contexte français

En 1853, la corrida est introduite en France par l'impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III, au mépris de la toute nouvelle loi Grammont de 1851, qui représentait une extraordinaire avancée dans le domaine de la protection animale. Pendant près d'un siècle, la corrida s'est développée en France en toute illégalité, des essais infructueux sont tentés jusqu'à Paris ou Cherbourg au début du XXe siècle. Les organisateurs devaient donc payer des amendes. À la fin du XIXe siècle, des toreros espagnols étaient même expulsés de France.

Depuis cinquante ans, il existe dans la législation française une loi injuste, en contradiction avec le principe même de la République "une et indivisible". C'est la loi du 24 avril 1951, dite loi Ramarony-Sourbet. Ce texte a, en effet, initié l'alinéa 7 de l'article 521-1 du Code pénal, ainsi que les articles R 654-1 et R 655-1, introduisant une tolérance en faveur des spectacles de corrida "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". L'utilisation abusive de cette "tolérance" par les procorrida ainsi que son interprétation exagérément extensive par de nombreux magistrats font que les organisateurs de ces spectacles étendent les zones de corrida en dépit de la condamnation formelle des actes de cruauté et exercent des sévices graves sur les animaux mentionnés à l'alinéa de ce même article.

Texte de la pétition

NOUS REFUSONS UNE INSCRIPTION DE LA CORRIDA COMME BIEN IMMATÉRIEL DE L'HUMANITÉ, CE QUI CONSTITUERAIT UNE FORMIDABLE RÉGRESSION DE CIVILISATION.

Nous vous invitons à signer cette pétition internationale. Elle sera transmise à tout responsable politique et à toute personnalité susceptible de persuader les gouvernements concernés et l'Unesco de refuser pour toujours la torture ludique d'un animal.

signez ici le texte de la pétition  -  avant de remplir lisez attentivement les explications ici

pour voir les signatures en temps réel cliquez ici, cliquez sur le chiffre le plus haut et rafraichissez la page

Le patrimoine immatériel de l'humanité

C'est dans ce contexte très particulier que des responsables du monde très restreint de la tauromachie française voudraient que la corrida soit reconnue comme un patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco. Pour mieux répondre à sa mission culturelle, l'Unesco a en effet promulgué en 2005 une Convention destinée à préserver des "trésors immatériels" de l'humanité, de nature diverse. Fêtes de carnavals, danses ou musique, fabrication d'objets typiques ont été jugées dignes par la Commission "d'être transmises de génération en génération". Aujourd'hui, les amateurs de corrida demandent aux 54 villes taurines françaises de soutenir leur demande à l'Unesco pour y obtenir le classement de la corrida comme "bien immatériel". Or ce "trésor de l'humanité" consiste à enfoncer successivement dans un taureau une quinzaine d'armes blanches, puis à transpercer son thorax à l'épée, pour le faire tomber, encore vivant, et longuement agoniser au sol. Des coups de poignard répétés dans la nuque utilisent la méthode inhumaine des abattoirs du XVIIIe siècle, à l'époque où la corrida apparaît en Espagne. Un tel spectacle constitue une torture, au sens de la définition donnée par Michel Foucault : "maintenir la vie dans la souffrance". Un éminent journaliste énumère de manière ironique les arguments des partisans de la corrida : "La mise à mort rituelle d'un bovin ne procure-t-elle pas un sentiment d'identité (peut-être nationale) et de continuité" ? Ne contribue-t-elle pas à "promouvoir la créativité humaine" (voire humanitaire) ? N'est-elle pas "conforme aux droits de l'homme" (sinon de l'animal) ? La conclusion est terrible : "Bien sûr, on pourrait aller plus loin : faire homologuer la violence et la cruauté en général. Mais elles sont depuis longtemps inscrites au patrimoine mondial. En lettres de sang." Robert Solé, Identité animale, Le Monde, 17/12/2009.

La procédure de reconnaissance d'un bien immatériel

Il est très important de savoir que ce sont les états membres de l'Unesco qui proposent une liste de "trésors" potentiels. Pour la France, cette liste est préparée par le ministère de la Culture. Il est donc capital de sensibiliser en amont nos élus, nos gouvernements pour éviter que la corrida ne soit proposée. En signant la pétition, vous demandez donc au gouvernement français de ne pas inclure la corrida sur cette liste. Cette pétition fait partie d'un ensemble de démarches que nous sommes en train de mettre en place au niveau international. Ainsi, seuls les citoyens français peuvent signer notre pétition. L'objectif étant de proposer, dans les semaines qui viennent, une pétition pour chaque pays. L'ensemble de ces pétitions sera présenté sous forme de liens sur notre site. Chacun pourra alors signer la pétition pour sensibiliser son propre gouvernement. Dans la mesure où d'autres États sont susceptibles de proposer à l'Unesco le classement de la corrida, les différentes pétitions permettront de montrer aux responsables de l'Unesco que de très nombreux citoyens des pays "tauromachiques" sont totalement opposés à cette pratique d'un autre temps.

Par ailleurs, les tentatives scandaleuses du monde de la tauromachie dans différents pays sont en totale contradiction avec la déclaration universelle des droits de l'animal proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la maison de l'Unesco à Paris (cliquez pour télécharger document Word).

CRAC Europe pour la protection de l'enfance
Comité Radicalement Anti Corrida
www.anticorrida.com

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commentaires

J
<br /> Attention quand-même!<br /> Pour le moment, l'UNESCO n'est coupable de rien du tout.<br /> Il ne s'agit que d'une démarche initiée auprès d'elle par les taurins.<br /> A nous de dire à l'UNESCO qu'il s'agit là de tout sauf de l'image que nous avons d'elle.<br /> En ce qui me concerne, mon premier contact avec l'UNESCO date de mes 14 ans, lors de la marée noire du Torrey Canyon, grâce à un numéro spécial du "Courrier de l'UNESCO où la première page montrait<br /> le fameux Macareux englué et agonisant. J'étais si empressée de traîner ce journal partout avec moi, espérant rencontrer d'autres consciences---<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Signé, bien sûr !<br /> Encore et toujours, ce n'est pas le vivant qui est pris en comptre, c'est le profit. Quelle déception de la part d'organismes comme l'Unesco qui pourrait et devrait promouvoir l'inverse.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Le problème est que cette ignorance est patiemment et savamment entretenue et cultivée par quelques réels sadiques et par un lobby qui y a intérêt financièrement.<br /> Face à ça, nous sommes peu de chose.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Les propos du journaliste sont ironiques, c'est bien spécifié dans le texte: "un éminent journaliste énumère de manière parodique les arguments des partisans de la corrida".<br /> c'est clair qu'il pense ne pense pas du bien du débat sur l'identité nationale.<br /> cela dit les amateurs de corrida ont peut-être des problèmes, mais je pense qu'il y a beaucoup d'ignorance, en particulier sur la souffrance des animaux. J'ai entendu une gamine dire à la télé à la<br /> sortie d'une corrida; "il aime ça le taureau parce qu'il est brave". Elle ne l'a pas inventé, les petites filles ont tendance a aimer les animaux, mais quand elle a posé des questions, c'est ce<br /> qu'on lui a répondu, et c'est ce qu'elle répondra à ces enfants,( mais d'ici qu'elle en ait, la corrida sera interdite).<br /> Je ne peux pas croire que tous les amateurs de corrida aiment voir souffrir un animal, ou que la souffrance les laisse indifférents. Ils ne croient pas que le taureau souffre, parce que c'est<br /> difficile de croire que dans un pays soit disant civilisé, on autorise "la torture rituelles des bovins" sous prétexte d'art ou d'identité. Mais c'est à cause de leur ignorance que c'est possible.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Etincelle, ton journaliste, il pense quoi du débat sur l'identité nationale?<br /> <br /> <br />
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