20 janvier 2010
3
20
/01
/janvier
/2010
18:22
En 1973, je m'apprêtais à quitter Paris pour venir vivre dans la campagne de Basse-Navarre, en Pays Basque.
Dans le même temps, Claude Besson, un jeune chanteur qui habitait Paris et souffrait de manque de Bretagne , sortait "N'oubliez pas l'Armor", son premier " 33 Tours" en forme d'adresse à la diaspora bretonne.
Entre autres cadeaux, "Kerouze", une chanson de ce disque, disait la douleur d'assister à la mise à sac du bocage, de ses talus et des ses haies, bosquets et bouquets d'arbres ainsi qu' à l'écrasement d'une culture humaine étroitement imbriquée, sous le passage des bulldozers du profit et de l'uniformisation technicienne d'un monde désenchanté.
Au même titre que "Madame la Colline" de Gilles Servat, "Kerouze" fut et reste l'un de mes chants révolutionnaires. Elle fut d'ailleurs l'hymne des paysans bretons qui se couchaient alors devant les machines dévoreuses d'espace, de beauté, de vie. Elle ne m'a jamais quittée et je ne me suis jamais éloignée très longtemps ni très loin de toute l'oeuvre de Claude Besson.
Son dernier CD "Arbres", m'a été offert à l'occasion du dernier Noël. http://culture.celtie.free.fr/cdclaudebesson.htm
Je vous invite à le découvrir
Et, au fait, vous savez quoi? Claude Besson http://www.claude-besson.com/ vient de signer la pétition du CRAC Europe pour l'abolition de la corrida. http://www.anticorrida.com/
Ca vous étonne? Moi, non. D'ailleurs, dans son album "Baladin, baladine", une chanson "Toro", annonçait la couleur.