Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 10:03

Au revoir, Monsieur Lévi Strauss!
Partager cet article
Repost0
25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 12:33
Aujourd'hui, on peut lire dans le "Journal du Dimanche" qu'un "mélan-comique" nous a quittés.
Quelle belle formule! Et ce n'est pas qu'une formule!
J'en reviens toujours à cette phrase de Cioran, elle me donne des frissons" Dans un monde sans mélancolie, les rossignols roteraient".
Monsieur Haller, il ne fallait pas nous laisser tomber ainsi! Vous avez vu avec qui?
Il me semble que les rossignols ont commencé à roter.


Partager cet article
Repost0
25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 11:00
A Bashung.

Dessin de Luz, dans Charlie Hebdo.

http://www.charliehebdo.fr/




"Jeter du riz sur le parvis" de nos mélancolies?
"Broyer nos fadaises" "au fond des criques"?
Alors que subsiste encore, en "sublimes inquiétudes" ta voix comme un écho, le vent s'épanche sur les plis du chagrin "en ondées lacrymales".
Au pays du printemps calme, "la vie t'a faussé compagnie"---
Un express t'aura-t-il "emmené vers la félicité"?
Emportée par delà les abysses, " au dessus des tours de Notre Dame" et des vergers en fleurs, ton âme plane et nous, dans nos eaux troubles, têtes basses et dos pliés, nous avons "  pris la contre allée" dans un soupçon de filet de brume sans nous "soucier du déluge".
"Donne-nous des nouvelles" des défilés à perte de vue "d'où émanent des airs célestes", de nous inconnus comme des caravanes de l'au-delà.
Ici, à Ostende ou ailleurs, les yeux nous piquent et ta petite tragédie laisse couler le collyre.
Là-bas, sur ta "plage alcaline" de silence, tu défriches les premiers ares du jardin de là-haut, nous laissant contempler l'essain d'abeilles de l'apiculteur dans son oasis, tout en chantant la terre.
Alain, t'as "mis les bouts" mais continue "d'écouter les sirènes"---
Comme du miel s'écoulant sur le miroir, le soleil ruisselle dans la saveur du jasmin en subtiles gouttes de rosée.

Daniel Labeyrie. Mars 2009.
Partager cet article
Repost0
15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 07:00
C'était ma préférée--- enfin---, je crois, je ne sais plus.
Comme les abeilles qui disparaissent, Alain Bashung est parti pour le pays de l'envers du décor.
La tête me tourne.

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 17:53


Bon, je vais vous le dire en Français: Mikel Laboa est passé sur l'autre rive.

C'est un poète, un musicien, un chanteur exceptionnel qui vient de nous quitter. Oh la la! Je suis fatiguée, émue,  j'ai du mal à trouver mes mots. C'est idiot ce que je viens d'écrire là "exceptionnel", ça ne veut pas dire grand chose, peut-être même rien du tout. Disons plutôt alors que cet artiste me touche, me bouleverse.  Si l'on doit absolument le comparer à un artiste francophone pour éclairer un peu ceux qui ne le connaissent pas du tout, que ce soit à Léo Ferré. Dans ma tête et dans mon coeur, je les sens comme deux frères.

Quand j'ai découvert  Mikel Laboa en 1973, je ne comprenais pas un traître mot de Basque, mais j'ai été immédiatement fascinée par le culot musical, par la beauté des textes, par les délires vocaux. Enfin bon, j'ai été fascinée, quoi. On pourrait même dire pétrifiée. Charmée aussi par son approche de Rimbaud ou de Brecht. Comment vous dire? Laboa, ou bien vous êtes totalement hermétique et vous ne pouvez pas supporter, ou bien, que vous soyez ou non bascophone,  ça vous passe partout et ça vous transporte.

"Les rois encombrent quand ils vivent, les poètes quand ils meurent", disait Felix Leclerc. Mikel Laboa n'a pas fini de nous encombrer.

 

Mikel Laboa en 2005, lors de la présentation de son dernier album.

 


Mikel Laboa, la voix du Pays Basque, s'éteint

avatar Eitb.com  | Bilbao | 
Le célèbre chanteur basque Mikel Laboa, compositeur du chant mythique "Txoria txori", est décédé à l'âge de 74 ans, ce lundi matin.


Le célèbre chanteur et compositeur basque Mikel Laboa est décédé aujourd'hui, à l'âge de 74 ans.

Selon la compagnie discographique Elkar, il est décédé vers 5 heures du matin pour des causes encore inconnues.

Mikel Laboa a récemment reçu la Médaille d'Or de Gipuzkoa, la récompense maximale offerte par la Députation forale (équivalent du Conseil général). Il avait l'intention de recueillir lui-même la médaille lors d'une cérémonie officielle prévue le 23 décembre.

Né en 1934 dans le vieux quartier de Saint-Sébastien (Donostia), Laboa est considéré comme un des plus grands patriarches de la musique du Pays Basque grâce à son ardeur pour revitaliser et moderniser la tradition orale basque.

Mikel Laboa commençait à jouer de la guitare en 1950, quand il parvenait à concilier ses études de médecine avec sa passion pour la musique. Une passion qui l'a mené à récupérer des chansons traditionnelles et à se produire pour la première fois dans le Théâtre Gayarre de Pampelune.

Marié en 1964 avec Marisol Bastida, une figure clé dans sa vie artistique, Laboa a toujours combiné son travail de médecin, notamment à l'Unité de neuropsychiatrie infantile du Patronato San Miguel à Saint-Sébastien, où il a travaillé près de 20 ans, avec sa trajectoire musicale, au long de laquelle il a produit d'innombrables concerts, participé à des spectacles avant-gardistes et enregistré une quinzaine de disques, la plupart avec la compagnie discographique Elkar.

Il est en outre le compositeur de la bande sonore du film de Julio Medem La pelote basque. En 2006, il a participé au concert de Bob Dylan sur la plage de La Zurriola à Saint-Sébastien. Ses apparitions publiques avaient considérablement diminué ces derniers temps à cause de son état de santé délicat.


Vous voulez écouter Txoria txori?

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=6O3HTqa7l3A
et aussi
http://www.youtube.com/watch?v=WO5mXG2RX_s&feature=related

 

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 09:55
Pas du tout le moral depuis quelques  temps. Hier matin, j'ai décidé de laisser l'ordinateur débranché pendant quelques jours, de ne pas lire de journaux, de ne pas écouter la radio, le temps de remettre de l'ordre dans ma tête.
Et puis, tout à l'heure, brusquement, une drôle de pulsion, que je ne peux freiner. J'allume, je ne regarde pas la messagerie mais je fais un rapide tour des blogs des copains." Je commence par celui de Kolova et là, j'apprends la nouvelle :Francine Comte, femme, psychanaliste, écrivaine, militante Verte et compagne de l'Eurodéputé Alain Lipietz, a quitté ce monde. Elle nous a quittés.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Francine_Comte

Je me souviens--- il y a quatre ou cinq ans. Ma fille voulait absolument
  lire "Jocaste délivrée"
, sans doute pour, elle aussi, mettre un peu d'ordre dans sa tête où ça tournait pas mal. 

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707120274

Nous avons appelé plusieurs libraires, nous avons appelé l'éditeur, nous avons cherché sur le web. Rien à faire, pas moyen de trouver un seul exemplaire. En quelques années, j'avais échangé deux ou trois courriels avec l'auteure. Cela me gênait vraiment de la solliciter, mais j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancée, je l'ai appelée. Et pendant une heure et demi, j'ai eu cette joie de parler avec elle, de sentir, au bout du fil, cette bonté profonde dans le sens où Alain Lipietz emploie le  mot "bonne", le mot "bonté" dans l'hommage  que je me permets de reproduire ci-dessous. Il ne lui restait que trois exemplaires. Elle m'a proposé d'en envoyer un à ma fille, a refusé que je le lui retourne après lecture, ( que je le lui paye, n'en parlons même pas!). Nous le recevions dès le surlendemain, avec une émouvante dédicace.

Avant ce contact, j'avais lu et aimé plusieurs de ces livres. Depuis, je gardais, je garde et garderai, au fond de moi une vraie tendresse pour cette grande dame belle et généreuse.

Au revoir, Francine.

Et surtout, merci.

 

par Alain Lipietz | 7 novembre 2008


Elégie pour Francine Ségeste
Il fait froid dans cette pièce ils ont dit
Eteignez le chauffage on reviendra demain
Pour préparer le corps
Il fait froid je veux sur elle étendre son châle mais ce n’est plus la peine
Elle n’aura plus jamais froid
Cette couverture sur son corps de morte qu’on a mis
Achetée je ne sais plus où je ne sais plus quand
Et pourquoi je lui mettrais pas son châle
Trente-cinq ans qu’on l’a choisi ensemble
À Vézelay


Il va falloir que j’apprenne
Dire ce qui n’est plus la peine
Dire ce qu’il me faut garder
Comme un diamant dans un collier

Dire d’abord qu’elle était belle

Ses yeux ne mangent plus son visage
Ils sont refermés à jamais
Jamais plus ne m’y baignerai
Ces yeux d’océan ces yeux de rivière
Dire qu’elle n’eut pas toujours ce corps de Buchenwald
Qu’il m’a fallu pour six ans réapprendre à aimer
Apprivoiser comme une oiselle dont on sent les petits os sous les ailes
Le sourire qui ce soir éclaire ses joues creuses
Illuminait jadis un corps empli de grâces
Car Aphrodite d’Or mit sur son front la grâce
Le douloureux désir et le souci qui brise les membres
Son corps féminin qui tant est tendre
Ses seins son ventre faits pour l’amour
Corps de désir et de plaisir
Qui a quitté Seigneur ma couche pour la vôtre

Dire que ma main en caressant le sein
N’effacera plus les rides du souci

Dire qu’elle fut la bonté même
Qui fit supporter mon arrogance
Dire qu’elle s’est tant donnée aux autres
Qu’elle faillit en oublier ses vers
Oublier ses livres oublier ses tableaux
Dire que demain ceux-là qui l’ont connue
Ne garderont que sa bonté
Et que ceux qui ne l’ont pas connue
Ne connaîtront que ce qu’elle avait tu

Dire qu’il me faudra dorénavant vivre sans sa bonté
Dire qu’il faut imprimer encore un de ses livres

Dire qu’elle ne verra pas grandir
Ses si belles petites filles
Elle qui aimait tant ses garçons
M’a appris ce que c’était
Qu’une lignée de filles

Dire qu’elle fut l’intelligence
Et la circonspection et la précision
Et l’esprit de finesse de son mouvement de libération
Et que mère femme au foyer travailleuse en lutte lesbienne musulmane
Toutes les femmes sont diminuées par le départ de sa belle âme

Dire qu’il faudra se passer d’elle pour bâtir le monde qu’elle a chanté
Il arrive que la voix manque

Dire qu’elle était bonne mais pas conne
Dire qu’elle fut une révoltée
Que là où je comprenais les raisons
Elle préservait l’indignation

Dire que je suis dans cette maison
Qu’elle n’avait pas fini de ranger
Dire qu’il nous reste des photos
Qu’elle n’eut pas le temps de composer
Dire cette nuit que je ne sais pas
Pourquoi demain je me lèverai
Dire qu’elle m’a dit qu’il fallait que j’apprenne
À en aimer une autre qu’elle

La nuit s’étire
Dormirai-je avec elle
C’est sa chambre froide
C’était notre chambre
Ses lévres entr’ouvertes sourient encore plus fort
Bien sûr dormir avec elle
Avec toi toi mon amour toi
Encore au moins encore une fois

Notre vie maintenant réduite à ces détails
Symboles dérisoires que je respecte ou pas
Dérisoire dérision au sourire du Néant
Ça fait des années que je travaille sur Mallarmé
Pour me préparer à ce néant
Ça fait des mois que j’ai arrêté
Car tu voyais trop bien que ça parlait de toi
O ma Nush qui écrivais les poèmes de ta mort à ma place
Combien de jours encore
D’un corps tu n’as que faire
Du monde tu t’émerveilles
Nous ne vieillirons pas ensemble
Notre amour si léger prend le poids d’un supplice

Et ces mots écris par toi écris pour moi écris par d’autres écrits pour d’autres
Maintenant sont ma morphine mon skenan mon rivotril
Nous n’avons jamais su régler la perfusion
Je préférais te donner la becquée de ces bonbons
Vaporiser l’eau d’Evian dans ton palais séché
Et comme un goutte à goutte je consulte mes mails
Où coule la providence des messages d’amitiés
La tendresse que tu n’entendras plus qu’on m’adresse pour me consoler
Les larmes qu’on se partage dans ton immense réseau d’amis
Comme le ruisseau d’une oasis



Lecture libre des oeuvres de Francine: In Libro Veritas


 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 19:24
20070925gorzdorineinside.jpg
André et Dorine sont morts, ensemble, ce week-end. Il est important de se souvenir à cet instant de leur histoire puisque, comme il l’a lui-même écrit, l’œuvre philosophique d’André Gorz doit pour nous maintenant être perçue comme un long dialogue à deux, une réflexion politique nourrie de l’amour de deux personnes aussi attentives à leurs vies qu’à leur travail.

Les livres et les articles d’André Gorz ont marqué nombre d’écologistes. Parfois, ils ont suscité leur engagement. Ils ont en tout cas nourri fortement la réflexion des Verts, en plaçant au cœur de son travail la question de l’autonomie de l’individu qu’André Gorz considérait comme la condition indispensable de la transformation de la société.

C’est un des penseurs les plus clairs de l’outil de transformation sociale qu’est l’écologie politique. Même s’il est évidemment difficile de synthétiser sa pensée, il a expliqué avec beaucoup de netteté qu’il est impossible de délier la crise écologique et la crise du capitalisme liée à la suraccumulation.
 
Aucun Vert n’oubliera André Gorz, sa pensée, actuelle, vivante et revigorante.

Nous pouvons tous être tristes car André va nous manquer, il écrivait avec une vivacité toujours intacte sur notre époque.

Je voudrais aussi dire qu’au-delà de la secrétaire nationale, c’est la femme que je suis qui est touchée comme chacun d’entre nous, profondément émue par la leçon de vie, d’amour, de politique que nous laisse leur vie côte à côte et ensemble.
 
Puisse-t-ils, tous les deux, en ayant si peu voulu nous donner de leçon, nous permettre de suivre une route faite d’honnêteté, d’engagement et de douceur.

Cécile Duflot – Secrétaire Nationale des Verts
Partager cet article
Repost0

Présentation.agerpen

  • : Le blog de Jeno l'écolo Jenofanimalhumaniste
  • : Le blog de Jenofa, citoyenne du monde enracinée en Pays Basque, petite fourmi de l'écologie.Jenofa, ekologiaren xinaurri ttipi bat.
  • Contact

Rechercher Sekatu.