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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 11:00

 

  Une contribution de Françoise, ma cousine qui vit dans l'Oise, le berceau de notre famille.

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J'habite  chez mon chat et je squatte chez mes oiseaux!  Déjà qu'ils sont culottés comme pas possible....Le merle et sa nana occupent la terrasse de la cuisine attendant l'arrivée des "restes" de l'assiette  (croquettes et pâtée au poisson de Faline), piétinant et rouspétant quand l'horaire n'est pas respecté. Mais hier c'était " Jour de Fête" bien que Jacques Tati n'y soit pour rien! Y avait une arrivée de terre fraîche et ils avaient invité les potes! Y avait du beau monde et des audacieux...Y en a même un qui a réussi à rentrer dans mes chaussures de jardin à 1,50 m de moi..Malheureusement ,le temps de prendre l'appareil et l'oiseau ne s'envole pas, il  dégage juste de 20 cm pour picorer un vers que les autres n'avaient pas vu! Rien ne les arrête, même pas Eden et Pouf les 2 chattes des voisins!
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Allez, une petite touche du Pays Basque. L'histoire de quelqu'un qui ne savait pas lire dans les livres des hommes, mais savait le faire dans les signes du ciel et le coeur des gens. Et qui parlait au ruisseau, aux arbres, au vent, aux oiseaux----
Des comme ça, j'en ai connu. Et pour moi, l'écologie, c'est eux. Je le crie à la face du monde.

 

 
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:49

Depuis quelques jours, je songe à un article pour ce blog, qui ferait allusion aux maisons , à la  maison, aux mères, à la "matrie"(?).

Et voilà que je reçois cette contribution de Brigitte Fraval. Comme un cadeau, comme un signe.

Une série de "post" sur ce thème, ça vous branche? J'attends vos propositions.

 

IMGP2286.JPG

 

Quand on est enfant tous les adultes sont vieux qu'ils aient trente ou soixante -dix ans, c'est ainsi. J'avais une grand mère maternelle extraordinaire ,capable de monter sur la table en chemise de nuit et chapeau mou pour nous faire rire d'une chanson improvisée qu'elle entonnait d'une voix de ténor contrarié,faisant monter en nous des rires en cascade jusqu'à la contraction douloureuse de nos abdominaux.

Je ne pouvais même imaginer passer mes vacances ailleurs que chez elle dans cette grande maison nichée entre montagnes noires et monts d'Arrée au pays des fées et des korrigans,terre de légendes ou les embruns se mêlent intimement aux bruyères mauves des landes arides.

Grande maison perdue au milieu de nulle part avec pour seul voisinage une ferme comme il en existait encore ,ou le cheval traçait inlassablement les sillons dans la terre brune et odorante,ou l'on amenait dans la charrette cahotante, le long du canal noyé de brume, les sacs de blé blond à moudre au petit meunier du coin.

Une campagne de carte postale, sans tracteurs ni autre engin rutilant et grondant pour éteindre le chant des oiseaux ,le souffle du vent ou le puissant ahane-ment des hommes ployant sous le poids de la fourche qui s'élance dans l'éclat doré de sa charge vers le sommet de la charrette déjà lourde d'une paille bruissante qui fera le bonheur ,à l'étable ,le soir venu,des vaches aux grands yeux doux .

Chaque jour était une aventure pleine de petits bonheurs qui me sont aujourd'hui devenus les fondements même de ma vie d'adulte. Entre moissons ,soins des bêtes , arrachage des pommes de terre et veillées au coin du feu , d'y penser me vient à la bouche le goût des patates cuites sous la cendre, j'ai appris le chant des oiseaux , l'inquiétant hululement de la chouette à la lune claire, le chatoiement des ailes des papillons, l'odeur des fleurs et la ténacité des hommes enracinés à la terre.

J'habite aujourd'hui cette maison .Malgré la difficulté à la garder ,je n'ai pas pu l'abandonner en d'autre mains ,Ma grand mère n'est plus mais je me plais à croire qu'elle garde un oëil bienveillant sur ma grande et séculaire bâtisse,

Aujourd'hui encore , j'ouvre mes volets sur un paysage préservé ,sur le grand chêne là bas au fond de la belle friche qui me sert de jardin et qui accueille tout ce qui veut y faire son nid,

Mais déjà ,voilà que le rugissement des tracteurs et autres engins dévoués au sacro-saint et illusoire progrès , étouffe le chant du ruisseau et du rouge-gorge,

Voilà que la salamandre qui s'introduisait régulièrement ,par on ne sait ou,dans la grande maison, se fait rare même au jardin, La chouette nous joue moins souvent sa sérénade et ne reste des puissants chevaux de trait à la robe luisante de sueur que l'écurie qui elle aussi ne sera bientôt plus qu'un souvenir .

 

J'ai plus sûrement gravé dans ma mémoire ces images là ,cette vie là ,que tout ce que j'ai pu vivre après ... hier ..aujourd'hui.

Que garderont en mémoire nos enfants ?

Brigitte Fraval.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 11:55

Une contribution de babel http://www.myspace.com/lebabel

longicorne-1.jpgPhoto: Richard Cuisset.

          

Un jour, j’irai où les oiseaux ne meurent pas en grappes, tombant tels des fruits renonçant à mûrir sur un pan du ciel.
J’irai embrasser les gargouilles d’une église détrempée, rongée jusqu’au cœur de la pierre par les pluies acides,
et sous la chaleur du baiser, les chéneaux à larges gueules redeviendront ce qu’ils étaient avant que la stupeur les pétrifie : des anges.
Ce sera un matin où la brume s’écarte comme un rideau de douche.
Puis un peu de parfum nous vient.
Alors on sait que vêtue de bleu tendre, une belle arrive, fraîche portion de ciel en printemps, même avant la saison.
Ce sera le cri d’un amandier qui refuse le gel, ce sera un mimosa nourri de cendres après plusieurs étés d’incendies.
Je n’entendrai plus le vacarme assourdissant des hâbleurs
 me promettant la lune si j’accepte de les pousser vers les hautes fonctions dorées
comme un bouton d’académicien sous les lustres de la République.
Non, ce sera un jour de silence.
Au-dessus de moi tournoieront des étourneaux,
ou peut-être des corbeaux, ou bien je ne sais quelles plumes…
Je verrai tenir debout le lierre sans la maison,
il s’accrochera au vent ou à ses habitudes,
 aucun arbre n’étouffera sous son embrassade.
Un jour, j’irai où les enfants ont le temps de jouer sans devenir
ni soldats, ni prédateurs en chef de la cour de récréation, ni délateurs ou zélotes.
Dans un barouf ronflant, les bras écartés, ils me frôleront
comme des biplans, écharpes au vent.
Ce sera sous un tilleul pleurant le jaune de ses fleurs entre l’ombre de ses feuilles,
nous aurons, nous aussi, le temps de prendre nos âges par la main,
pour les laisser nous guider d’année en année,
sans devoir gagner une vie que l’on a déjà.
Un jour, j’irai là-bas, où les oiseaux ne se laissent pas choir sur le bitume
à la recherche d’un pont où se noyer.                                             

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 20:24

Et oui, 25 Novembre! L'anniversaire de ma fille et le jour où tout bois prend racine!

En Basque, automne se dit  "Udazkena", ce qui signifie "Le dernier été".

Quelques petits problèmes d'ordre technique entre temps. Donc, je vous le sers seulement maintenant, ce beau texte de  Daniel Labeyrie, dont l'amitié est aussi immuable que le déroulement des saisons.

 

Gaztain-neguan-013.jpg

 

Le 25 Novembre

 Quand la bûche siffle et chante... BAUDELAIRE

 

 

            Après avoir ouvert les volets de la cuisine, j'ai pris une brassée de petit bois bien sec avec quelques pages d'un vieux journal  que j'ai froissées puis, avec une allumette,  j'ai allumé le feu dans la cheminée...Très vite, le feu a pris ses aises pour se nourrir de ce bon combustible : la pièce s'est éclairée, une douce chaleur s'est répandue grâce à la pose de bonnes bûches de derrière les fagots.

            J'ai laissé le feu à ses occupations pour aller déposer des graines dans la mangeoire des oiseaux,  placée sur une branche du laurier-sauce ainsi qu'un pain de margarine pour les mésanges et autres passereaux: le temps étant très maussade, j'avais pris soin de chausser ma paire de bottes. Bien vite, les mésanges bleues, merveilleuses équilibristes, sont venues becqueter la provende hebdomadaire.

            Les sautes de vent aussi capricieuses que les averses de grésil alternaient avec quelques fugaces rayons de soleil donnant au paysage une douce lumière. La pluie chantait dans les gouttières et des petits ruisseaux inattendus se promenaient dans l'allée pour aller rejoindre le ru en contrebas qui lui aussi entonnait son refrain.

            A la faveur des bourrasques, quelques corneilles sillonnaient les gris du ciel  et c'était un grand plaisir de marcher sur le sol spongieux du verger où les bottes s'enfonçaient … Il me revenait à l'esprit le sentiment quelque peu nostalgique de l' enfance où le petit garçon cherchait une harmonie avec le monde, harmonie qui par la suite se révéla à la lecture des poètes des quatre coins du monde.

            Entre deux averses, sur le dernier pommier, trônait la dernière pomme, haut perchée sur une branche de la cime; ce dernier fruit de l'année ravira quelque oiseau ou quelque frelon téméraire non encore vaincu par les premiers frimas.

            Les platanes s'amusaient à laisser tomber leurs feuilles une à une dans l'allée: muni du râteau, je les rassemblais pour les entasser dans la brouette: elles furent répandues sur le chemin de terre.

       Dans la ferme voisine, la cheminée ne fume plus: il n'y a plus de feu , feu le voisin s'en est allé dans l'au-delà sur la pointe des  derniers jours d'automne et il me fait peine de ne plus voir la moindre volute au- dessus des tuiles rouges.

            Dans le trou du vieux mur, pas le moindre bourdonnement : les abeilles ont pris leurs quartiers d'hiver; il faudra attendre le mois de mars pour les revoir fêter la floraison des pruniers.

            De retour dans la cuisine, une soupe fumante aura eu le mérite de réchauffer mes vieux os. Derrière les carreaux de la fenêtre, la pluie redouble d'énergie et les petits oiseaux mouillés viennent s'abriter  sur le fil à linge  de l'auvent. Le feu semble content ,il compose ses flammes ondoyantes en spirales subtiles et chatoyantes;

            Et si le bonheur n'était que cela, un sentiment de bien-être, une heureuse simplicité, un regard  léger qui se dépose sur les choses  sans les retenir, une contemplation de l'éphémère.

 

Daniel LABEYRIE

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 11:00

  colisee-2010.jpg

 

 Nous étions là, au rendez-vous, malgré les caprices des cieux,  malgré le froid humide, malgré les averses de grêle, malgré les   gris du ciel et les bleus de l'âme,nous étions là sur nos  sièges,attentifs au moindre frémissement de voix,de cordes ou de  touches accordéoniques.
 Un silence religieux régnait dans cette chère salle du Colisée et nous dégustions avec ravissement cet élixir magique qui nourrit l'âme: la poésie.
 Ce fut beau, ce fut très beau..;Le voyage naviguait entre l'émotion  et l'humour dans un bel hymne au côté féminin que nous portons dans  le corps ou dans le coeur.
 La guitare et l'accordéon habillaient subtilement les voyageries de  dame Martine au service des moments de vie de nos amis poètes.
 
 Le 3 décembre 2010 le bonheur était tout simplement au rendez-vous  et nous l'avons retenu, savouré et partagé comme un gâteau tout  chaud sorti du four.
 

Merci Martine

 

Daniel Labeyrie


 
  http://www.myspace.com/martinecaplanne

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:00

Une contribution de Daniel Labeyrie.

 

contrib-babou.JPG

 

http://www.evamusique.com/presse.pdf

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 19:00

Holzarte.JPG

9 octobre 88. Sur la passerelle d'Holzarte (Larrau) lors d'un rassemblement contre le projet  de micro-centrale. Projet  réalisé depuis, mille fois hélas.

 

SEPANSO : des microcentrales inutiles ……sauf pour les spéculateurs du privé

Toute honte bue, le groupe de pression de l’hydroélectricité  privée, appuyé par quelques élus se présente comme  la victime sacrifiée sur l’autel du Grenelle de l’environnement. Ces spéculateurs de l’énergie prétendue verte  voudraient massacrer  jusqu’au dernier ruisseau de la vallée d’Aspe. En réalité c’est 85 % des cours d’eau pyrénéens qui sont  déjà impactés par l’hydroélectricité ! C’est bien la nature qui est victime de ces multiples accaparements qui ne produisent pas d’emploi et ne résolvent pas le problème énergétique. Les microcentrales travaillent au fil de l’eau et ne sont pas la solution pour les heures de pointe. La production de ces  microcentrales est très facilement compensable par des économies d’énergie. Sait-on, par ailleurs, que 30 % de l’eau des grands barrages des Pyrénées est gaspillée, détournée,  pour servir la culture du maïs  irriguée ? Or, l’hiver, on a besoin de turbiner cette eau  qui fait défaut. C’est un manque à produire  considérable. C’est dans l’optimisation des grands barrages  que l’on peut trouver un supplément d’énergie. C’est ce qu’écrit le Grenelle. L’eau n’est pas une marchandise mais un patrimoine commun de l’humanité.

Juridiquement, ce lobby a tout faux et se trouve dans une impasse. La Directive EAU de l’Europe interdit de dégrader  les cours d’eau. Or, mettre 90% de l’eau d’un ruisseau  identifié comme « en très bon état » pour la mettre en tuyau, c’est à coup sûr  devoir le « déclasser ». C’est réduire de 70% le nombre de poissons ! C’est  désormais impossible, illégal ! Ces gens qui prennent la posture de défendre  le prétendu  « petit », en l’occurrence SHEM-SUEZ et  SERRY et  le savent.

Aujourd’hui, ce groupe de pression veut faire croire à l’opinion  que le classement de ces cours d’eau  serait sorti arbitrairement d’un chapeau. Rien de plus faux car les industriels et les élus ont participé  pendant des années avec leurs représentants à l’élaboration du Schéma d’Aménagement et de Gestion  de l’Eau, le SDAGE et aussi dans de multiples instances nationales et européennes où ils sont davantage représentés que les écologistes !

Doit-il y avoir une mutualisation pour que des collectivités situées en zone Natura2000 ou autre puissent être aidées par la solidarité nationale ? A cela nous répondons OUI. Mais pour ce faire il faut être  crédible. Et Monsieur Jean Lassalle  nous injurie mais  le bilan de l’IPHB, Institution patrimoniale du Haut Béarn qu’il présidait,  coûtait jusqu’à  un million d’euros  par an au contribuable sans pour autant sauver l’ours.

Michel Rodes

Président Sepanso-64

Membre du Comité national de l’eau

 


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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 17:12

 

Une contribution de Daniel Labeyrie.

http://www.decitre.fr/images/genere-miniature.aspx?ndispo=/gi/grande-image-non-disponible.jpg&img=/gi/86/9782070129386FS.gif&wmax=155&hmax=239&loupe=true

 

Yves LECLAIR "Orient intime" Editions L'ARPENTEUR

 

"Marcher sur les trottoirs, sauter dans les flaques d'eau où la lumière du ciel se reflète---"

 

De l'extrême orient à l'orient extrême, l'auteur opère chez le lecteur un véritable enchantement.

 

Du parfum des saisons aux saveurs de l'enfance, nous sommes emportés dans un délicieux vagabondage littéraire où les références poétiques sont un viatique pour qui sait s'émerveiller de la simplicité du quotidien.

 

Ici pas d'éclats de voix, pas de certitudes encombrantes, les poètes et les sages déposant ça et là leurs moissons de vie pour notre plus grand bonheur.

 

Yves LECLAIR sait trouver dans toutes les traditions philosophiques et religieuses les perles du collier de l'existence dans le respect et la tolérance la plus fine.

 

Cette invitation au voyage est double, à la fois dans l'espace géographique de divers lieux et pays mais aussi dans l'espace profond qui est en nous.

 

Ce beau livre respire le bonheur : dégustons--le comme une grappe de Septembre gorgée de soleil.

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 18:46

Les taureaux de la discorde

Par "Bayonne irréprochable".

http://img.over-blog.com/500x138/1/19/11/45/mes-images4/Agorrila-047.jpgPhoto de la blogueuse.

Les propos tenus par notre docteur-maire-député-hebdomadaire lors d’une conférence de presse de reprise en main (1), où notre élu préféré s’est ingénié à justifier le financement public de ses corridas, sont proprement ahurissants.

Epaulé par deux membres de l’élite de sa Nouvelle gouvernance, pour donner un peu de contenance à son rabâchage, Jean nous assène des affirmations comme autant d’évidences qui n’en ont que le nom et tord les faits dans le sens qui l’arrange. Une vérité montée sur mesure afin de tempérer une journalisticité par trop audacieuse.

Le trio y mélange volontairement spectacles musicaux et spectacles taurins afin de mieux noyer le déficit chronique de la Temporada. Monsieur Soroste, comptable du denier public municipal, nous explique qu’une baisse de 2% n’en est pas moins la preuve d’une fréquentation “Quasi stable” et que 92 000 euros de perte ne représentent que “0,1% du budget de la ville”; pas de quoi fouetter un chat en temps de crise.

Nous faisons remarquer à notre adjoint que 92 000 euros d’argent public, c’est aussi à peu près l’équivalent de 4,5 emplois à plein temps dont pourrait profiter une association concourant à l’intérêt général de notre ville.

Mais comme le fait observer notre maire avec esprit: tout est une question de “Point de vue”. Et que de toute façons, l’aficionado déjeunant en ville, tout ça se retrouve finalement dans la caisse enregistreuse des restaurateurs de chez nous; donc, qu’on investit à la maison.

La Nouvelle gouvernance accentue dramatiquement la crétinisation du discours municipal et la mainmise de notre maire sur sa Chose tauromachique en est un facteur aggravant.

En fait l’argument récurrent de notre premier magistrat pour justifier le financement de ses fastes bovins par le contribuable, c’est que la fiesta brava ferait partie de notre tradition, de notre identité, de notre patrimoine. Bref, de notre culture.

Mais de quelle culture s’agît-il donc? Une culture bayonnaise? Nullement. La majorité de nos concitoyens ne l’a pas. Seuls l’ont ceux qui la pratiquent et leur nombre, très relatif, ne suffit certes pas à rendre bayonnaise une culture qui n’est donnée en partage qu’à un cercle restreint de Bayonnais(es).

Et même si on peut reconnaître le caractère emblématique de la corrida, il ne saurait à lui seul légitimer un engagement aussi important de fonds publics sans l’adhésion massive et explicite de la population.

Quoi qu’il en soit, être pour ou contre l’animalicide artistique n’est finalement pas la question essentielle. En l’espèce, chacun doit se demander si, au nom d’une soi-disant culture, il est bien légitime de continuer à financer à perte sur le denier du contribuable, une forme de divertissement qui ne divertit plus grand monde.

Si, comme le fait croire monsieur Grenet, ces dépenses sont un investissement, elles ne peuvent être envisagées qu’au bénéfice de l’intérêt général car l’argent public doit être productif pour le plus grand nombre. Or, l’intérêt général de ces manifestations n’a jamais été démontré par la municipalité; loin s’en faut.

Pourquoi une coutume si coûteuse pour notre commune n’a-t-elle jamais fait l’objet d’un véritable débat démocratique de fond? La réponse se trouve dans cette déclaration impérieuse de notre tribun local: ”Je vous le dis très clairement, Bayonne est une ville taurine et le restera”.

La messe est dite. On y reconnaît l’art consommé de la fausse évidence et du slogan accrocheur de la rhétorique partisane propre à la Nouvelle gouvernance. C’est la décision souveraine et improductive d’un édile “trôné” par son père et qui trouve en lui-même sa propre légitimité. Une brillante démonstration de la gestion démocratique des affaires encombrantes, selon Jean. Nous sommes en monocratie: le pouvoir d’un seul dans la municipalité

Evidemment, tout le monde n’est pas forcément d’accord. Mais comme d’acoutumé, n’écoutant que leur courage, les élu(e)s de la majorité continueront de voter pour à l’unanimité; Causse et Bisauta compris. D’ailleurs qu’attend donc notre gendarmette de la participation citoyenne pour lancer un référendum populaire sur le sujet?

Vu la gabegie annuelle d’argent public, cela aurait le mérite de nous faire savoir si les Bayonnai(es) souhaite continuer à entretenir la marotte d’un maire, qui brandit sa légalité venue des urnes comme seule justification de ses actes, alors qu’il n’a toujours pas compris que la confiance est un exercice permanent de légitimation.

Velez Frederic.

1)sud-ouest du 25 octobre 2005  www.sudouest.fr/2010/10/25/relativite-des-chiffres-221269-642.php

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 16:23

Une contribution de l'association Pays Basque Ecologie.

 

Pays basque écologie est une association, qui fut très active jusque dans les années 90, et qui, maintenant, se définit elle-même comme « en stand by ». Elle n’intervient désormais que pour donner son point de vue lorsque l’actualité illustre des sujets à propos desquels elle a su alerter dès les années 70.

« C’est humain. Que nos concitoyens expriment leur mécontentement à propos de tant de privatisations, de décentralisations, de financiarisations, ou qu’ils argumentent en faveur de réformes qu’ils estiment logiques, tous souhaitent, dans l’immédiat, que l’essence revienne à la pompe ou que « la crise » se transforme en « reprise ». Unanimement ils veulent « que ça revienne comme avant ». Tous perdent de vue l’essentiel : une société que nous avons construite sur le pétrole, telle un colosse aux pieds d’argile.

Qu’il n’y ait pas de carburant à mettre dans nos engins motorisés et c’est la pagaye d’un

bout à l’autre que l’hexagone. Que des vapeurs s’échappent d’un volcan réveillé : c’est la panique dans les aéroports. Avec, chaque fois, des effets dominos dans de très nombreux secteurs.

Avons-nous conscience de notre fragilité ? Est-ce que notre dépendance à l’égard de

produits que nous avons pris l’habitude de prendre, de façon souvent discutable, à l’autre bout du monde, est bien présente dans notre esprit ? Avons-nous enregistré que rien n’est inépuisable sur cette terre ? Voulons-nous continuer à croire en des fables ou nous montrer enfin réalistes et profiter de l’occasion pour remettre en cause une façon de vivre, certainement confortable pour beaucoup,mais peu satisfaisante pour qui se fait une idée plus exigeante de l’être humain ?

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