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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 12:56
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Photo Jean-Rémy Treyture
L'article ci-dessous est paru ce jour dans Le Journal du Pays Basque. J'ignore si c'est hasard ou signe. Mais aujourd'hui, c'est la Chandelours!

L'opinion - Tribune Libre

Non, ce n’est pas Martin qui a décimé la paysannerie !

02/02/2011

Jenofa Cuisset / militante écologiste

Dans un article paru le 29 janvier, Le Journal du Pays Basque relate une interpellation du ministre de l'Agriculture par un représentant de la FNSEA lors de sa visite à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Le mot «interpellation» est peut-être un peu fort lorsque l'on sait que le gouvernement et la FNSEA défendent les mêmes intérêts, ceux du fric tout-puissant, qui impliquent la disparition des plus petits paysans, de ceux qui travaillent le plus proprement et de la manière la plus correcte envers la nature, les animaux d'élevage et les consommateurs.

Mais passons sur ces généralités. Il paraît que ces Messieurs de la FNSEA sont préoccupés par la «réintroduction du vautour fauve, de l'ours et du loup dans les Pyrénées, qui met en danger leurs élevages».

Alors, là, c'est du très grand n'importe quoi ! Si la FNSEA avait le courage de se regarder elle-même au fond des yeux, elle se rendrait compte de l'énorme part de responsabilité qu'elle porte dans l'anéantissement de la société paysanne, s'étant vautrée depuis si longtemps dans le lit malodorant des lobbies chimiques et industriels. Mais elle n'a pas ce courage. Et préfère se choisir des boucs émissaires qu'elle livre à la vindicte populaire, toujours prête à l'hallali. Les Français qui ont voté Sarkozy et le regrettent, s'en prennent aujourd'hui aux Roms, aux jeunes, aux vieux, aux Arabes, aux enseignants, aux fonctionnaires en général, aux 35 heures, à la gauche qui n'a pas su les protéger de la droite, à la droite qui ne saura pas les protéger de la gauche, la liste est sans fin. La FNSEA, elle, s'en est trouvé deux de taille, des boucs émissaires : la nature et ceux qui la défendent, personnages encombrants généralement regroupés sous le vocable d'écologistes. Ces gens-là, un jour ou l'autre, la FNSEA n'hésitera pas à nous déclarer que si la pollution existe, que si la nature disparaît, c'est à cause d'eux ! Et je ne peux m'empêcher de penser à un petit dessin de Wolinski dans les années 70, où un personnage disait à l'autre : «L'écologie, ce ne serait pas ça qui produit la pollution, des fois ?».

Alors, bien entendu, sur des bases aussi faussées, la FNSEA raconte absolument n'importe quoi, et le fait sans la moindre vergogne, avec une arrogance qui veut tout ignorer de ce qui n'est pas elle.

1) Les charognards et les grands prédateurs ne présentent aucun danger pour les élevages, bien au contraire. Ils peuvent aider, ils aident les paysans dans plusieurs domaines : nettoyage de la montagne, apport touristique maîtrisé, revalorisation d'image d'une profession souvent et de plus en plus souvent montrée du doigt, hélas bien souvent à juste raison, etc.

2) Il n'est nullement question de réintroductions dans les Pyrénées.

a) En ce qui concerne les vautours fauves, certes la population était au plus bas dans les années 1970. Mais les associations de défense de la nature, en liaison avec les paysans, ont su lui redonner de la vigueur. Non seulement le vautour fauve n'a jamais été réintroduit dans les Pyrénées, mais nos montagnes ont fourni les individus nécessaires à la réintroduction dans d'autres chaînes de montagnes, dans l'Hexagone et ailleurs.

b) Il n'a jamais été question de réintroduire le loup ni dans les Pyrénées ni où que ce soit en France. Le loup, depuis plusieurs années, revient naturellement dans des territoires qui sont les siens, tout comme ils sont aux humains qui y vivent mais qui oublient parfois de les respecter. 

c) Une réintroduction ne commençant qu'à partir du moment où il n'y a plus de présence d'une espèce, on ne peut parler de réintroduction en ce qui concerne l'ours dans les Pyrénées. Il s'agit plus exactement d'un renforcement de population. Et ce n'est pas un individu annoncé cette année par le ministère qui va faire basculer définitivement le monde de l'élevage dans le chaos sans espoir de retour. Allez, soyons sérieux ! Et au passage, débarrassons-nous aussi de ces idées fausses selon lesquelles les ours slovènes ne seraient pas de la même espèce que ceux des Pyrénées, qu'ils seraient plus carnivores et habitués à des reliefs différents. Tout ceci est faux et archifaux.

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.

Quand on veut se débarrasser de l'ours, on dit qu'il est étranger (après avoir presque totalement décimé les autochtones, cherchez l'erreur).

Quand on veut se débarrasser des humains aussi, d'ailleurs.

Je ne peux m'empêcher d'y voir comme une tout à fait sinistre similitude.

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 11:12
Ci-dessous, un appel à fêter la Chandelours le 2 février 2011, cette vieille fête européenne de l’ours, qui est aussi pour nous l’occasion de penser au sort de la grande faune eurasienne et des rapports riches et harmonieux que les communautés humaines pourraient entretenir avec elle.

Cet appel a été traduit en six langues (anglais, russe, espagnol, portugais, euskara (basque), allemand).

Cet appel a été signé par quelques personnes, connues ou pas, qui dans leur diversité représentent une partie de nos sociétés modernes. Il s’agit d’une première initiative sur un terrain culturel que nous jugeons primordial pour notre avenir. Nous organiserons des manifestations d’une ampleur plus vaste en 2012. Après le bouclage du document, de nouvelles personnalités nous ayant fait savoir leur volonté de s’associer à cette initiative (c’est le cas notamment de Patrice Longour, Docteur Vétérinaire Directeur de la Réserve des Monts d'Azur. www.haut-thorenc.com, et il va y en avoir d’autres), une liste complémentaire de signataires sera publiée bientôt.

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Photo Maurice Hornocker

 

FÊTONS LA CHANDELOURS LE 2 FEVRIER 2011 !

Pendant des siècles, chaque 2 ou 3 février, les populations de l’Europe tempérée fêtaient l’ours et la sortie de sa tanière. Cette fête souvent appelée Chandelours dans les campagnes de France a subsisté au moins jusqu’au XVIIIe siècle, c’est-à-dire hier.

Le 2 février 2010, certains d’entre nous ont fêté, lors d’un repas de crêpes, la Chandeleur et la Chandelours avec cette volonté simple de renouer les fils de notre plus vieille histoire et de célébrer l’ours, roi des forêts.

Cette année nous fêterons de nouveau la Chandelours et l’étendrons symboliquement au retour de la grande nature sauvage de notre continent : l’Eurasie.  Nous savons en effet que la nature sauvage ne peut s’exprimer avec toute sa force qu’à l’échelle continentale. Se résigner à ne la voir réservée qu’à de petits espaces isolés les uns des autres, c’est n’en faire qu’un élément de décor comme un bel édifice dans une ville enlaidie.

Nous fêterons aussi la Chandelours car nous sentons que l’existence d’une vaste nature couronnée par de grands animaux est un enrichissement culturel, spirituel et matériel dont les effets sont encore inimaginables pour la plupart d’entre nous, faute de vivre en biodiversité totale.

Nous fêterons enfin la Chandelours avec une pensée émue pour nos frères humains et animaux de l’Atlantique à la mer du Japon qui se battent pour une existence décente en ce début de XXIe siècle. Nous pensons notamment aux lynx ibériques, parmi les félins les plus menacés au monde, aux tigres de l’extrême orient russe, ultime souche des tigres euro-sibériens, aux léopards, aux panthères des neiges, aux lions d’Asie, aux loups, aux ours, aux bisons, aux élans, aux chevaux primitifs, et à toutes les personnes qui oeuvrent au réensauvagement, source infinie de liberté.

Dans nos maisons ou les lieux publics, au cœur de la nature, fêtons la Chandelours !


Marie Coquet et Stéphan Carbonnaux, (Béarn, Pyrénées, FRANCE), Artzamendi- Nature, Sauvage et Civilisation :
www.artzamendi.fr ,Alain et Michel Sennepin, (Auvergne, FRANCE), 4 continents pour les tigres et Europe Tigre :
www.avenir-tigres.com, rejoints, d’ouest en est, par :Joao Pedro Galhano Alves, docteur en anthropologie et chercheur (Europe, Afrique et Asie), Université de
Lisbonne – PORTUGAL et Université de Montpellier III - France : galhanoalves@yahoo.fr,Laurent Caudine, artisan d’art, écologiste et auteur, Pays-Basque, France : www.xiberoa.blogspot.com, Etienne H. Boyer, berger devenu rédacteur web, écologiste et auteur, Pays Basque, France :
http://etiennehboyer.free.fr, Jenofa Cuisset, combattante écologiste, Pays Basque, France : http://jenolekolo.over-blog.com,Florian Rochet, animateur nature et naturaliste, Béarn, Pyrénées, France : http://vers.nature.over-blog.com ,Michel Chalvet, fonctionnaire d’Etat, naturaliste et défenseur de la nature sauvage, Béarn, Pyrénées, France, Radicalement nature : http://radicalement-nature.over-blog.com/, Eugène Reinberger, ingénieur, syndicaliste et écologiste, Béarn/France hamazortzi_iraila@orange.fr
Philippe Pirard, médecin et naturaliste, Paris, France : philippe_pirard@hotmail.com, Grégory Carbonnaux, chef d’entreprise et naturaliste, Val d’Oise, France : gregory@ch2o.fr, Anna Jeretic, peintre, graveur, sculpteur et calligraphe, Seine et-Marne, France : www.annajeretic.com Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, correspondant au Museum national d'histoire
naturelle, expert auprès du Conseil de l'Europe, naturaliste, défenseur de la naturalité et de la grande faune et auteur,
Ardèche, France : gilbert.cochet@wanadoo.fr, Antoine Nochy, écologue, praticien du rewilding (Yellowstone, Etats-Unis), spécialiste des loups, défenseur de
la grande faune, Cévennes/Montpellier, France : antoine.nochy@gmail.com ,
Philippe Charlier, fonctionnaire d’Etat, naturaliste et défenseur de la faune mammifère, Meuse, France,
pcharlier@wanadoo.fr, Marc Michelot, naturaliste et défenseur de la grande faune (notamment des chevaux Tarpans), Ain, France :
marc.michelot@club-internet.fr, Martine Massot, association Tigrissima, Provence, France : www.tigrissima.fr, Daniel Klich, professeur d’écologie appliquée et spécialiste des chevaux et mouflons sauvages, Université
catholique Jean-Paul II de Lublin, POLOGNE : klich@kul.lublin.pl, Yuri Bersenev, biologiste et directeur du Parc national de Zov Tigra – SIBERIE/RUSSIE : Зов тигра
Национальный парк zovtigra@mail.ru

Nous remercions chaleureusement les traducteurs : Alain Sennepin (anglais), Georges Garcia (espagnol), Allande Etxart
(euskara), Olga Kluchnikov (russe), Sabine Klöckner (allemand) et Joao Pedro Galhano Alves (portugais). 

L'Artzamendi, (montagne de l'Ours, en langue basque), n'en porte plus aujourd'hui que le nom. C'est plus particulièrement à cette montagne proche de chez moi que je penserai en fêtant la Chandelours. Dans l'espoir qu'un jour elle  puisse de nouveau  accueillir  le seigneur des Pyrénées.


HARTZAIRU OSPA DEZAGUN 2011KO OTSAILAREN 2AN !
endez mende eta otsailaren 2 edo 3an , Europako populuek ospatzen zuten hartza eta bere
zilotik ateratzea. Frantziako bazterretan besta horrek Hartzairu zuen izen erabiliena eta
iraun du XVIII. mendera arte, erran nahi baita atzo arte.
2010ko otsailaren 2an lagun batzu bildu gira matahame afari baten karietara eta ospatu
dugu Kandelairu eta Hartzairu, gure historia zaharreko harien berriz lotzeko nahian baita
oihanetako errege hartzaren goratzeko.
Aurten ere Hartzairu ospatuko dugu eta, sinbolikoki bada ere, gure kontinenteko natura
salbai eta handiaren itzulerara hedatuko dugu, erran nahi baita Eurasiara. Badakigu bai natura
salbaiak bere indarraren adierazteko kontinente baten hedadura merezi duela. Gune hersi eta
bakartietan natura bazterturik onartzeak etsipena ekarten du, hala nola hiri itsusi batean etxe eder
baten ikusteak dekorazio elementu soilera mugatzen dela ohartzean.
Hartzairu ospatuko dugu senditzen dugulako natura zabal baten izatea, abere handiez
inguraturik, aberastasun bat dela, kultur, ezpiritu eta materiel mailan. Horren ekarpenak ezin
irudikatuak dira gutariko gehienentzat, ez dugulakoz ezagutzen biodibersitate osoa.
Azkenean Hartzairu ospatuko dugu pentsamendu sendikor bat ukanez Atlantikotik
Japoniako itsasoraino bizitza egoki baten alde borrokatzen diren abere eta giza anaier eta orai
hasten den mende honetan. Gogoan ditugu bereziki iberiar katamotzak, hauek dira munduan
gehienik mehatxaturik diren katu motak, errusiar ekialdeko tigreak, hauk dira euro-siberiako
tigreen azken belaunaldiak, leopardak, elurretako panterak, Asiako lehoak, otsoak, hartzak,
bisoiak, oreinak, basa zaldiak eta bereziki berriz basa bizitzearen alde lan egiten duten jendeak.
Gure etxetan edo leku publikoetan, naturaren erdian, ospa dezagun Hartzairu !

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 19:00

Mais tant pis---, cette chanson me bouleverse à chaque fois que je l'entends.

Que celui ou celle que l'idée du futur rend joyeux me jette la première pierre.

Bretagne, je t'ai si peu fréquentée! Mais je t'aime tant!

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:49

Depuis quelques jours, je songe à un article pour ce blog, qui ferait allusion aux maisons , à la  maison, aux mères, à la "matrie"(?).

Et voilà que je reçois cette contribution de Brigitte Fraval. Comme un cadeau, comme un signe.

Une série de "post" sur ce thème, ça vous branche? J'attends vos propositions.

 

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Quand on est enfant tous les adultes sont vieux qu'ils aient trente ou soixante -dix ans, c'est ainsi. J'avais une grand mère maternelle extraordinaire ,capable de monter sur la table en chemise de nuit et chapeau mou pour nous faire rire d'une chanson improvisée qu'elle entonnait d'une voix de ténor contrarié,faisant monter en nous des rires en cascade jusqu'à la contraction douloureuse de nos abdominaux.

Je ne pouvais même imaginer passer mes vacances ailleurs que chez elle dans cette grande maison nichée entre montagnes noires et monts d'Arrée au pays des fées et des korrigans,terre de légendes ou les embruns se mêlent intimement aux bruyères mauves des landes arides.

Grande maison perdue au milieu de nulle part avec pour seul voisinage une ferme comme il en existait encore ,ou le cheval traçait inlassablement les sillons dans la terre brune et odorante,ou l'on amenait dans la charrette cahotante, le long du canal noyé de brume, les sacs de blé blond à moudre au petit meunier du coin.

Une campagne de carte postale, sans tracteurs ni autre engin rutilant et grondant pour éteindre le chant des oiseaux ,le souffle du vent ou le puissant ahane-ment des hommes ployant sous le poids de la fourche qui s'élance dans l'éclat doré de sa charge vers le sommet de la charrette déjà lourde d'une paille bruissante qui fera le bonheur ,à l'étable ,le soir venu,des vaches aux grands yeux doux .

Chaque jour était une aventure pleine de petits bonheurs qui me sont aujourd'hui devenus les fondements même de ma vie d'adulte. Entre moissons ,soins des bêtes , arrachage des pommes de terre et veillées au coin du feu , d'y penser me vient à la bouche le goût des patates cuites sous la cendre, j'ai appris le chant des oiseaux , l'inquiétant hululement de la chouette à la lune claire, le chatoiement des ailes des papillons, l'odeur des fleurs et la ténacité des hommes enracinés à la terre.

J'habite aujourd'hui cette maison .Malgré la difficulté à la garder ,je n'ai pas pu l'abandonner en d'autre mains ,Ma grand mère n'est plus mais je me plais à croire qu'elle garde un oëil bienveillant sur ma grande et séculaire bâtisse,

Aujourd'hui encore , j'ouvre mes volets sur un paysage préservé ,sur le grand chêne là bas au fond de la belle friche qui me sert de jardin et qui accueille tout ce qui veut y faire son nid,

Mais déjà ,voilà que le rugissement des tracteurs et autres engins dévoués au sacro-saint et illusoire progrès , étouffe le chant du ruisseau et du rouge-gorge,

Voilà que la salamandre qui s'introduisait régulièrement ,par on ne sait ou,dans la grande maison, se fait rare même au jardin, La chouette nous joue moins souvent sa sérénade et ne reste des puissants chevaux de trait à la robe luisante de sueur que l'écurie qui elle aussi ne sera bientôt plus qu'un souvenir .

 

J'ai plus sûrement gravé dans ma mémoire ces images là ,cette vie là ,que tout ce que j'ai pu vivre après ... hier ..aujourd'hui.

Que garderont en mémoire nos enfants ?

Brigitte Fraval.

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 15:48

 

 

"Des arbres dont on a coupé tous les membres, il n'en reste que le tronc mutilé. Chaque amputation a laissé une trace ronde de cicatrice sèche. Au pied, quelques branches encore, avec les autres. On a fait des fagots. Et ce carnage n'impressionne pas: aucune plaie ne saigne. D'autres branches poussent avec une nouvelle force. Méfions-nous. Il y a des hommes, dont je suis, qui exagèrent la sensibilité des arbres".

Jules Renard

 

Pour accompagner  ces quelques phrases de Jules Renard, une illustration de Prunelle :

http://prunodagen.free.fr/bio.html


 

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Prunelle dit d'elle même qu'elle est l'une de ces femmes "qui exagèrent la sensibilité des arbres"; Tant mieux, Prunelle, cela vaut mieux que de la nier.

 

L'oeuvre ci-dessus fait partie de la série "Silence"

"Ils portent de lourds ornements, 
divines parures protectrices
véritables talismans
Ils découpent leur monde pour construire ce masque qui leur voile la face 
puis attendent aveuglement une réponse du dieu qu'ils ont créés.
Ils portent une nudité fragile, 
vulnérables être noyés d'immensité.
Ils portent le masque de la stérilité qu'il ont engendrée."
Prunelle

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 20:00

Conference-Garazi.jpg

 

Conférence sur le frelon asiatique

Tout droit arrivé du sud est de l'Asie, Vespa velutina nigrithorax plus connu sous le nom de

frelon asiatique envahit la France depuis 2004. La région du sud ouest est la plus touchée par ce

véritable fléau et se doit de réagir au plus vite car ce sont la biodiversité et notre sécurité qui sont

mises en jeu.

Quels dangers représente-t-il? Comment se fait-il qu'il prolifère aussi vite? Que faire pour

lutter contre cette invasion? Vous trouverez des réponses à ces questions en venant assister ce

vendredi 21 janvier 2011 à 20h30 à la salle du sous sol de la cité administrative de SAINT

JEAN PIED DE PORT à une conférence consacrée au frelon asiatique. Au programme, une heure

sera dédiée à la présentation de l'espèce, sa biologie, son mode de vie et ses points faibles qui sera

suivi de la projection du film ''Frelon asiatique, un loup dans la bergerie''.

Cinq autres conférences sont prévues dans les villes de Saint Palais, Cambo les Bains, Bidache,

Mauléon et Bayonne.

Dates des conférences sur le frelon asiatique en Pays basque:

le vendredi 4 février à 20h30, salle verte

à SAINT PALAIS

le vendredi 18 février à 20h30, salle Larrazkena

à CAMBO LES BAINS

le vendredi 25 février à 20h30, salle de la mairie

à BIDACHE

le vendredi 4 mars à 20h30, salle Irati (Centre Multi-Service)

à MAULEON SOULE

Conférence gratuite et ouverte à tous.

Organisée par le CPIE Pays basque

Pour tout renseignements contacter le CPIE Pays basque au 05 59 37 47 20

ou par mail: cpie.pays.basque@wanadoo.fr
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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 13:26


 

 

Alain Minc et les soins pour les vieux: le sarkozysme à visage inhumain?
Les propos d'Alain Minc se demandant s'il est bien nécessaire que la collectivité nationale s'offre le « luxe » de soigner les plus vieux de ses membres alors que ça coûte cher sont insupportables (21.03').

(Source: France Info)


Le propre du « sarkozysme » et de ses représentants est de réussir à ouvrir des débats qui ne devraient même pas être. Même les plus odieux. Et ça marche. Des gogos sont déjà tombés dans le panneau et dissertent de la proposition de Minc. Lorsque l'on lit le blog de Martin Hirsch (qui fut parait-il un homme de gauche avant que de servir l'actuel pouvoir), on ne peut que constater les dégâts moraux et intellectuels causés par cet incroyable pouvoir que les Français se sont infligé il y a trois ans.

La question que pose Minc est limpide: la collectivité nationale doit-elle payer les soins offerts à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite?

Lisez et relisez la question ainsi formulée. Elle est odieuse. Son principe même est odieux. Et l'emploi du mot « luxe » pour évoquer la situation rend la question encore plus odieuse. Elle suggère que la solidarité nationale devrait s'exercer plus ou moins selon l'idée que l'on se fait de l'utilité nationale de ses membres en fonction de leur âge. Et que dire du préambule qui suggère que c'est au nom du progrès social que Minc se livre à son petit numéro?

Il se trouve que je viens de traverser une épreuve semblable à celle de Minc. Une personne âgée de mon entourage proche a bénéficié de soins intensifs qui ont coûté également près de 100 000 euros à la collectivité nationale. Soit 35 jours dans un service où la journée d'hospitalisation coûte 3000 euros. Lorsque j'ai découvert le montant astronomique de ce qu'avait représenté cette prise en charge, j'ai été un peu décontenancé. Mais je ne me suis jamais posé la question « Mincienne » sur le bien-fondé de savoir s'il était juste que la collectivité paye les soins prodigués à cette personne. Celle-ci avait cotisé toute sa vie durant à tous les organismes de sécurité sociale, possibles et inimaginables. Pourquoi aurait-elle dû être privée de la prise en charge de ses soins au moment où, pour la première fois de son existence, elle en avait le plus besoin? Pourquoi la priver de la manifestation de la solidarité nationale alors qu'elle même avait respecté et honoré ce pacte républicain d'un bout à l'autre de sa vie de citoyen?

Ça n'était pas un cadeau, « à l'oeil » mais une dette remboursée, le juste retour transgénérationnel de la manifestation de la solidarité nationale.

La question que pose Minc est inhumaine parce qu'elle rabaisse le rôle de chaque individu à une fonction économique et sociale réduite au temps présent. Elle fait fi de l'histoire, du rapport au passé, de la transmission de la mémoire, du relais entre les générations, de l'apport de chacune d'entre elles à la suivante.

Le lecteur pardonnera la simplicité du propos, voire sa naïveté. Il s'en trouvera sans doute qui viendront objecter que les déficits sont là et patati et patata... Qui trouveront que Minc pose une bonne question du point de vue économique... Qui diront que l'on ne peut pas tout se permettre en période de crise... Qui estimeront qu'il est juste de réfuter point par point la suggestion de Minc...

C'est bien là qu'est le piège. Se retrouver à débattre d'une question qui ne doit pas se poser, d'un débat qui n'est plus à trancher. C'est une constante du sarkozysme, via ses hérauts, que de réussir, depuis près de huit ans, à inventer et imposer des débats qui portent en eux une inhumanité terrifiante.

On se permettra donc ici de formuler à nouveau la question que pose Minc, afin de bien en mesurer le caractère insupportable:

La collectivité nationale doit-elle payer les soins offerts à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite?

Il parait qu'un écrivain africain de renom a dit un jour: "un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle". Avec sa sortie sur les soins aux vieux, Minc complète la pensée de Guaino (inoubliable auteur du fameux "Discours de Dakar"); l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire, les vieux non plus.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 11:55

Une contribution de babel http://www.myspace.com/lebabel

longicorne-1.jpgPhoto: Richard Cuisset.

          

Un jour, j’irai où les oiseaux ne meurent pas en grappes, tombant tels des fruits renonçant à mûrir sur un pan du ciel.
J’irai embrasser les gargouilles d’une église détrempée, rongée jusqu’au cœur de la pierre par les pluies acides,
et sous la chaleur du baiser, les chéneaux à larges gueules redeviendront ce qu’ils étaient avant que la stupeur les pétrifie : des anges.
Ce sera un matin où la brume s’écarte comme un rideau de douche.
Puis un peu de parfum nous vient.
Alors on sait que vêtue de bleu tendre, une belle arrive, fraîche portion de ciel en printemps, même avant la saison.
Ce sera le cri d’un amandier qui refuse le gel, ce sera un mimosa nourri de cendres après plusieurs étés d’incendies.
Je n’entendrai plus le vacarme assourdissant des hâbleurs
 me promettant la lune si j’accepte de les pousser vers les hautes fonctions dorées
comme un bouton d’académicien sous les lustres de la République.
Non, ce sera un jour de silence.
Au-dessus de moi tournoieront des étourneaux,
ou peut-être des corbeaux, ou bien je ne sais quelles plumes…
Je verrai tenir debout le lierre sans la maison,
il s’accrochera au vent ou à ses habitudes,
 aucun arbre n’étouffera sous son embrassade.
Un jour, j’irai où les enfants ont le temps de jouer sans devenir
ni soldats, ni prédateurs en chef de la cour de récréation, ni délateurs ou zélotes.
Dans un barouf ronflant, les bras écartés, ils me frôleront
comme des biplans, écharpes au vent.
Ce sera sous un tilleul pleurant le jaune de ses fleurs entre l’ombre de ses feuilles,
nous aurons, nous aussi, le temps de prendre nos âges par la main,
pour les laisser nous guider d’année en année,
sans devoir gagner une vie que l’on a déjà.
Un jour, j’irai là-bas, où les oiseaux ne se laissent pas choir sur le bitume
à la recherche d’un pont où se noyer.                                             

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 20:24

Et oui, 25 Novembre! L'anniversaire de ma fille et le jour où tout bois prend racine!

En Basque, automne se dit  "Udazkena", ce qui signifie "Le dernier été".

Quelques petits problèmes d'ordre technique entre temps. Donc, je vous le sers seulement maintenant, ce beau texte de  Daniel Labeyrie, dont l'amitié est aussi immuable que le déroulement des saisons.

 

Gaztain-neguan-013.jpg

 

Le 25 Novembre

 Quand la bûche siffle et chante... BAUDELAIRE

 

 

            Après avoir ouvert les volets de la cuisine, j'ai pris une brassée de petit bois bien sec avec quelques pages d'un vieux journal  que j'ai froissées puis, avec une allumette,  j'ai allumé le feu dans la cheminée...Très vite, le feu a pris ses aises pour se nourrir de ce bon combustible : la pièce s'est éclairée, une douce chaleur s'est répandue grâce à la pose de bonnes bûches de derrière les fagots.

            J'ai laissé le feu à ses occupations pour aller déposer des graines dans la mangeoire des oiseaux,  placée sur une branche du laurier-sauce ainsi qu'un pain de margarine pour les mésanges et autres passereaux: le temps étant très maussade, j'avais pris soin de chausser ma paire de bottes. Bien vite, les mésanges bleues, merveilleuses équilibristes, sont venues becqueter la provende hebdomadaire.

            Les sautes de vent aussi capricieuses que les averses de grésil alternaient avec quelques fugaces rayons de soleil donnant au paysage une douce lumière. La pluie chantait dans les gouttières et des petits ruisseaux inattendus se promenaient dans l'allée pour aller rejoindre le ru en contrebas qui lui aussi entonnait son refrain.

            A la faveur des bourrasques, quelques corneilles sillonnaient les gris du ciel  et c'était un grand plaisir de marcher sur le sol spongieux du verger où les bottes s'enfonçaient … Il me revenait à l'esprit le sentiment quelque peu nostalgique de l' enfance où le petit garçon cherchait une harmonie avec le monde, harmonie qui par la suite se révéla à la lecture des poètes des quatre coins du monde.

            Entre deux averses, sur le dernier pommier, trônait la dernière pomme, haut perchée sur une branche de la cime; ce dernier fruit de l'année ravira quelque oiseau ou quelque frelon téméraire non encore vaincu par les premiers frimas.

            Les platanes s'amusaient à laisser tomber leurs feuilles une à une dans l'allée: muni du râteau, je les rassemblais pour les entasser dans la brouette: elles furent répandues sur le chemin de terre.

       Dans la ferme voisine, la cheminée ne fume plus: il n'y a plus de feu , feu le voisin s'en est allé dans l'au-delà sur la pointe des  derniers jours d'automne et il me fait peine de ne plus voir la moindre volute au- dessus des tuiles rouges.

            Dans le trou du vieux mur, pas le moindre bourdonnement : les abeilles ont pris leurs quartiers d'hiver; il faudra attendre le mois de mars pour les revoir fêter la floraison des pruniers.

            De retour dans la cuisine, une soupe fumante aura eu le mérite de réchauffer mes vieux os. Derrière les carreaux de la fenêtre, la pluie redouble d'énergie et les petits oiseaux mouillés viennent s'abriter  sur le fil à linge  de l'auvent. Le feu semble content ,il compose ses flammes ondoyantes en spirales subtiles et chatoyantes;

            Et si le bonheur n'était que cela, un sentiment de bien-être, une heureuse simplicité, un regard  léger qui se dépose sur les choses  sans les retenir, une contemplation de l'éphémère.

 

Daniel LABEYRIE

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 21:00

Bernard Sauvat , ancien professeur de mathématiques, était ami avec l'un de mes copains, objecteur de conscience à "Cotravaux",  qui organisait avec moi et quelques autres ( de Jeunes et Nature, les Amis de la Terre, Etudes et Chantiers, etc)  la première "Semaine de la Terre" C'était en? 1970? 1971? 1972? Je ne sais plus trop. 

Mais je me souviens bien de cette chanson.

Et je dédie cette vidéo à Pierre Leclerc, mon professeur de maths, plus connu dans le monde artistique sous le nom de Pierre Londiche http://www.pierrelondiche.fr/biographie.php

Je pensais lui avoir laissé le plus épouvantable des souvenirs. Or, je crois bien, en définitive, ne pas lui en avoir laissé du tout.

Et à moi que le seul nom de mathématiques fait frémir de terreur depuis et pour toujours, il en a laissé un à ranger dans les bons.

Qu'il me pardonne cette impertinence.


 

 

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