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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 09:00
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Bertolt Brecht.


J'ignore si les habitués du blog s'en sont aperçus, mais dans la colonne de droite, je viens d'ajouter un module "Citation du moment".
Il s'agira d'une citation que je changerai de temps à autres.
N'ayez crainte, je ne vous ferai ni le désagrément ni l'injure de vous imposer à chaque fois une explication de texte concernant ces courtes citations.
Je fais juste une exceprion pour la première, une phrase de Bertolt Brecht.
C'est pour moi une forme de célébration de la colère. Je sais, je sais, on dit qu'elle est mauvaise conseillère et c'est très certainement vrai dans la plupart des cas. Mais il existe aussi, j'en suis persuadée, de bonnes et saines colères que notre société qui n'a pour valeur que le lisse absolu, l'incolore, l'inodore et le sans saveur, s'applique avec obstination à gommer, faire totalement disparaître. Parfois libératrice pour celui ou celle qui la développe et ceux qui en sont les spectateurs ou les victimes, la colère? Mais vous n'y pensez pas! Cachez cette colère que nous ne saurions voir!  Elle est politiquement incorrecte. Elle est incorrecte tout court. Et quand la société du spectacle, la nôtre, lui accorde un petit créneau, c'est toujours dans une mise en scène soigneusement gérée où rien de fort ni de sincère n'a droit de cité.
Célébrons la colère. Peut-être dis-je ça parce que mon père était l'homme le plus coléreux qu'il m'ait été donné de connaître mais qu'il était aussi le plus généreux. Faudra qu' j'en parle à mon psy.
En attendant, vous l'aurez compris, je suis plus du côté du fleuve que du côté des rives qui l'enserrent.
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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 10:00

A l'occasion de l'exposition "Bêtes et Hommes" qui a lieu jusqu'au 20 Janvier à La Villette, je vous livre  une contribution de Patrick Pappola, le "Papours" des forums pour la cohabitation pastorale.

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1 - Pas assez de concertation avant les lâchers de 2006 ?

Plus de 122 réunions de concertation sur l'ours ont été menées par l'Etat sur toute la chaîne pyrénéenne en 10 ans ! 70 en 1995-1996 et plus de 50 en 2005 pour les 5 lâchers de 2006.
La porte parole de l'ADDIP, association anti-ours, déclarait encore en aout 2007 : "S'ils réintroduisent des ours, nous mettrons le feu à la montagne !". 
Pour ces "ultrapastoraux"*, l'ours n'est acceptable qu'enfermé ou mort et refuser tout soutien à l'ours est leur position butée depuis le départ. Voilà en réalité le préalable qu'ils imposent à l'Etat et qu'ils veulent nommer "concertation". Voilà pourquoi ils ont saboté (vacarme incessant) ou boycotté la plupart des réunions de concertation de 2005.

2 - D'origine slovène, les ours sont "trop" carnivores ?
Les ours d'origine slovènes sont de la même espèce et mieux, de la "même lignée génétique" que les ours pyrénéens originels : la lignée Ouest.
Impossible de lâcher dans les Pyrénées des ours d'Espagne des Cantabriques pour cause de population encore trop faible et impossible choix Croate pour cause de rage.
Le choix Slovène a aussi été orienté par la très grande adaptation aux Pyrénées des 3 ours slovènes lâchés il y a 10 ans : de 3 en 1997, ils sont désormais une quinzaine sur 20 ours !
Qu'ils soient slovènes ou pyrénéens de souche, dans les Pyrénées, les ours ont strictement le même régime alimentaire et sont végétariens pour 60 à 80 % de leur alimentation. Plus de 10 ans de recul le prouvent : ce n'est pas son origine qui fait de l'ours un gros consommateur de brebis : c'est bien la différence de mode de gardiennage des troupeaux. Omnivore dit "opportuniste", l'ours attaquera toujours davantage les troupeaux dépourvus de mesures de protection. Quoi de plus logique ?

3 - Les ours  slovènes inadaptés aux Pyrénées ?
Parceque "Palouma" s'est tuée après avoir glissé sur une barre rocheuse ? La Slovénie n'est pas un pays de plaine et les ours y ont l'habitude de reliefs escarpés (le karst slovène est constellé de failles et de gouffres). Ce type d'accident arrive en Slovénie mais aussi ... à toute sorte d'animaux de montagne de quelque pays que ce soit.
Alors c'est l'accident de "Franska" qui prouverait que ces ours ne sont pas adaptés ? Franska a été traquée illégalement pendant des mois par les ultrapastoraux* qui se sont vantés d'avoir pour objectif de la faire redescendre en plaine vers la route nationale... ou de l'éliminer : on a retrouvé plus de 40 plombs de chasse dans son corps ! En Slovénie, ces 5 dernières années, 103 ours ont été tués dans des accidents de circulation.
Et surtout, quoi de plus fiable que des reproductions réussies pour juger de la bonne adaptation d'un animal à son milieu ? D'ores et déjà, "Hvala" lâchée en 2006 a apporté 2 oursons aux Pyrénées !
Les ours d'origine slovène ont même fait mieux dans les Pyrénées que les ours pyrénéens originels eux-mêmes avec des reproductions en âge précoce, des portées en moyenne plus importantes et un taux de survie des oursons supérieur.

4 - Ours et pastoralisme, cohabitation impossible ?
Non seulement la cohabitation existe et est pratiquée par un nombre grandissant d'éleveurs et de bergers mais en plus, elle a fait  ses preuves et permet de régler bien plus de problèmes que seulement celui posé par l'ours (autres prédations,vol etc...).
Une étude menée de 2003 à 2005 auprès de 37 éleveurs et sur 18 estives montre que la seule mesure de protection "chien patou" (qui fait fuir l'ours) a fait baisser les pertes de ... 90 % !  A cette mesure doivent s'en ajouter deux :
- regroupement nocturne du troupeau  en enclos cloturé (électriquement ou pas).
- présence effective du berger  (au quotidien et pas de façon simplement hebdomadaire)
Dans tous ces domaines, l'Etat propose des aides non négligeables.
Mieux, l'ours a permis en bien des lieux des Pyrénées une constante amélioration des conditions de vie des bergers et des éleveurs grâce aux financements qu'il a généré : le FIEP (Fond d'Intervention Eco-Pastoral, association de protection de la nature favorable à l'ours) en Haut-Béarn est à l'origine des primes de dérangement en cas d'attaques d'ours. En début et fin d'estive, sur toute la chaîne des Pyrénées, l'élevage en zone à ours bénéficie d'héliportages gratuits. La présence de l'ours a permis aussi de restaurer des dizaines de cabanes de bergers et évidemment, d'embaucher des bergers et toute une équipe de bergers itinérants chargés de mettre ces mesures en place. Le plan ours 2006-2009 redistribue ainsi 50% de son budget au pastoralisme ! Mais le pastoralisme bénéficie aussi de nombreuses autres aides publiques.
5 - Les ours en "réserve", un compromis ?
Les deux associations anti-ours ou leurs membres ont déjà plusieurs fois exprimé leur souhait d'en finir physiquement avec l'ours dans les Pyrénées. Ils sont prêts à la faire de façon passive (convaincre les autorités de ne plus rien faire pour  l'ours) ou de façon active comme ce fut le cas avec "Franska".
Par souci de "communication", les ultrapastoraux* laissent maintenant entendre, qu'ils sont favorables (!) à la présence d'ours... mais dans une "réserve" de 5 à 8000 hectares ! Or 20 ours ne resteront jamais perclus dans 8000 hectares. Cela signifie qu'il faudrait soit clôturer cette "zone", soit y exercer une surveillance des ours incompatible avec la définition même de ce qu'est un animal sauvage. L'Etat reconnaît que c'est "impossible à réaliser techniquement et pose un problème d'éthique en terme de conservation de la nature."
Mais pour les ultrapastoraux*, mettre en place dans les Pyrénées un monde à l'envers avec "Les animaux sauvages, en enclos ;  les animaux domestiques, en liberté !" semble devenu une priorité. En guise de compromis, c'est une négation pure et simple de l'ours qui est proposée à la société entière.

6 - Il n'y avait pas urgence à  renforcer , attendons encore !
Sur les 20 ours pyrénéens présents en 2007, seuls 2 (!) mâles ne doivent rien aux programmes de renforcement de 1996-97 et de 2006. C'est dire si les renforcements étaient nécessaires. Avant les 5 lâchers de 2006, une étude publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences (G. Chapron et al., CR Biologies 326, 2003), basée sur des modèles démographiques, préconisait les lâchers rapides d'au minimum 11 ours. Différée de 10 ans, l'opération ne réduirait plus le risque d'extinction. Or en 2006, seuls 5 ours ont été lâchés et deux sont morts ce qui fait 3 ours au lieu de 11 ... presque 4 fois moins que nécessaire !
Laisser la population d'ours française dans l'état actuel, c'est faire une croix définitive sur cette espèce et adopter une position revenant à éradiquer l'ours en France.
Sur base scientifique, on peut affirmer que si de nouveaux lâchers ne sont pas  effectués rapidement, tout ce qui a été organisé depuis 1996 pour l'ours  n'aura servi à rien.

7 - L'ourse "Franska", trop "carnivore" ?
Dès son lâcher, l'ourse "Franska" a dû faire les frais des méthodes ultrapastorales*: pots de miel contenant du verre pillé dispersé dans son secteur (11 pots!), traques et battues incessantes, jusqu'à la repousser (volontairement) sur la route qui lui fut fatale.
Or, comme l'indique Le Dr Claude Guiraud, vétérinaire et président du groupe d’étude européen d’Éco-pathologie de la faune sauvage de montagne. (GEEFSM)  : « (...)Un ours est à 80% végétarien. Le milieu où a été lâchée Franska est riche, mais fallait-il qu’elle puisse l’exploiter. Ramasser des végétaux, tubercules, des fruits… exige du temps et donc de la tranquillité. Traquée sans arrêt, l’ourse a paré au plus pressé pour se nourrir efficacement, d’où des prédations animales. Plus on gêne les ours, plus ils deviennent carnivores, se nourrissant à la sauvette.(...)>>  (La dépêche du Midi du 11 août 2007)

8 - Seuls les élus locaux devraient gérer l'ours ?
La plupart des élus locaux pyrénéens n'ont pas brillé par leur atttitude à l'égard de l'ours : au lieu de jouer leur rôle de médiateurs, de facilitateurs, de pédagogues, ils ont préféré griller l'ours comme un vulgaire fusible pour paraître comme des défenseurs des éleveurs... alors que bien souvent, ironie du sort, leurs décisions et leurs politiques n'ont pas servi le pastoralisme quand elles ne l'ont pas fragilisé.
Faut-il vraiment compter sur une gestion de l'ours à l'échelon local, sans un contrôle rigoureux de l'Etat ? Quand on sait qu'en Ariège, Augustin Bonrepaux, ex député et président du département participe  en personne à des battues anti-ours ? Quand le député Jean Lassalle crée une Institution (l'IPHB: Institution Patrimoniale du Haut Béarn) soit disant destinée à l'acceptation de l'ours ... tout en jouant les leaders anti-ours zélés dans les réunions publiques  ? Quand des élus ceints de l'écharpe tricolore viennent encourager le saccage d'un village pyrénéen qui s'est déclaré favorable à l'ours (Arbas, le 1er avril 2006) ?
Mais le "record" en matière de gestion locale de l'ours revient quand même à l'IPHB qui en 12 ans a perçu plus de 10 millions d'euros pour l'ours mais dont plus de 90% ont servi aux forestiers, chasseurs, éleveurs ... mais pas à l'ours dont la population est passée dans le même laps de temps, faute de lâcher et à force de temporiser pour courtiser tout ce monde, de 6-8 ... à 2 ours mâles ! Par contre, l'électorat de Jean Lassalle a bénéficié de la manne.
Pour l'ours, en dehors des communes de l'ADET Pays de l'Ours qui ont choisi un projet de territoire volontariste autour de l'ours et de son acceptation, l'échelon décisionnel local, sans réel contrat de droit avec l'Etat, n'a jamais été le garant de l'efficacité ni de l'acceptation de l'ours, il a au contraire servi pour amplifier la construction de son rejet et le clientélisme.

9 - Les pyrénéens sont contre l'ours ?
De loin, il peut sembler que toutes les Pyrénées se sont embrasées contre l'ours en 2006.
Quand on y regarde de plus près et quand on laisse aux pyrénéens la possibilité de s'exprimer sans pression et sans intimidation, on s'aperçoit que c'est toujours très majoritairement que les Pyrénéens se sont prononcés pour l'ours dans toutes les enquêtes rigoureusement étalonnées disponibles : en 2003 sur 409 personnes pour l'ADET et le WWF, ARSH en 2004  sur  400 personnes pour Pyrénées Magazine, Ifop en 2005 sur 900 personnes pour l'ADET et la totalité des consultations organisés par la presse sur internet depuis 2005.
Mieux, lors des 3 forums de concertation officiels où les personnes étaient choisies selon des "critères de représentativité de la population de montagne", des pyrénéens ont dit clairement leur souhait de pouvoir s'exprimer sur l'ours en dehors de la tutelle des élus, véritable aveu de cette "chappe de plomb" sur leur tête et sur le dos de l'ours.
Enfin, n'oublions pas les pressions violentes que les anti-ours font subir à tous ceux qui se prononcent pour l'ours (dégradations de biens, insultes, censure par la force...)
Dans un contexte où cette minorité terrorise ceux qui osent penser, parler, agir différemment, comment imaginer que le son de cloche favorable à l'ours puisse être audible  ?

10 - L'ours menace la biodiversité ?
C'est le nouveau discours des ultrapastoraux pour tenter de coller à l'actualité.
L'association FERUS  a regretté le 25 octobre dernier cette : " propension à trier entre les bonnes et les mauvaises causes (...). Si l’on accepte de perdre "quelques" espèces, on se résigne au fil du temps à en voir disparaître beaucoup plus."
Protéger l'ours, c'est protéger la grande diversité de ses habitats dans la montagne pyrénéenne. Les scientifiques disent de l'ours qu'il est une "espèce parapluie", abritant derrière sa protection un cortège impressionnant de plantes et  d'animaux pyrénéens.
L'étude des "cahiers d'habitat" du réseau Natura 2000 (MNHN) montre que pour les habitats naturels pyrénéens, les préconisations de gestion idéales lorsqu'il s'agit de recourir à des troupeaux pour garder ces habitats en "bon état de conservation", sont très majoritairement les solutions les plus compatibles avec les mesures de protection liées à l'ours : troupeaux au parcours contrôlable (grâce aux chiens et au berger) et où le gardiennage est effectif et constant.
La ministre de l'écologie n'avait-elle pas déjà fort justement indiqué en préface du plan de renforcement 2006-2009 :
"Garantir la survie de l'ours brun d'Europe, c'est précisément conserver plusieurs noyaux stables partout où il est encore présent. (...) Quelle que soit l'espèce, reporter sur d'autres pays la responsabilité de sa conservation c'est travailler, sans le dire, à sa disparition."

*Les ultrapastoraux : tous les éleveurs et bergers pyrénéens sont loin d'être devenus des "ultras" anti-ours. L'"ultrapastoralisme" n'est que la frange extrémiste d'un pastoralisme (élevage transhumant en montagne) qui se trompe de cible et selon lequel seules ses activités agricoles ont droit de cité en montagne, au détriment des espèces animales qui gènent la pratique exclusive de troupeaux  non "gardés" mais seulement "surveillés" de loin (dans l'espace et le temps). Leur hostilité concerne aussi certains autres types d'activités de montagne, en particulier le tourisme de découverte doux lié à la présence de l'ours. Les ultrapastoraux n'ont pas reculé devant la violence, le mensonge et l'intimidation pour parvenir à leurs fins et ils  refusent en général l'idée même d'essayer les mesures de protection des troupeaux. Ces "ultras" réclament une "concertation" au sujet de l'ours qui ne serait en réalité que la chambre d'enregistrement de leur volonté de voir totalement disparaître l'ours comme animal libre et sauvage dans les Pyrénées. Entretenant des liens avec CPNT ou la FNSEA, ils sont regroupés en associations fédérées par  l'ADDIP (ASPAP=09/ADIP=31/ASPP=65/FTEM=64). Bien que minoritaires, ils tiennent le haut du pavé médiatique depuis les lâchers de 2006.

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Document réalisé par un groupe de citoyens attachés à des Pyrénées sauvages et vivantes, avec l'ours, où l'homme et le sauvage cohabitent en bonne intelligence. Or ... c'est imparable :

L'ours disparaîtra des Pyrénées de façon certaine
si de nouveaux lâchers n'ont pas lieu rapidement.

Soutenez les associations pyrénéennes et nationales qui oeuvrent pour  des Pyrénées AVEC l'ours :
FERUS, ADET, SEPANSO, ACP, FIEP, Amopyc, WWF sur la toile : La Buvette des alpages et IPHB.org

L'ours, c'est surtout ce supplément d'âme qu'il donne aux Pyrénées par sa simple présence :
à chaque instant, la possibilité de l'apercevoir ou de trouver sa trace y est préservée,
c'est une richesse inestimable tant il est vrai qu'en Europe  ...
"une forêt sans ours n'est pas une vraie forêt" (Robert Hainard)
Paroles d'éleveurs et bergers pyrénéens cohabitant avec l'ours 
 
Heureusement, les pratiques et les aberrations ultrapastorales n'ont pas gagné l'ensemble du monde de l'élevage et des bergers des Pyrénées. Au contraire : nombreux sont ceux qui se sentent déshonnorés dans leur profession par autant d'outrances. Voilà quelques propos de montagnards pyrénéens qui prouvent que l'ours a toute sa place dans ces montagnes :

"(...) Nous pouvons profiter de l'image de l'ours comme un symbole de qualité pour valoriser nos produits, pour marquer notre spécificité tout en renforçant des professions en voie de disparition (bergers, éleveurs, prestataires de portages par bât ...). Nous voulons affirmer aux opposants que s'entêter dans la non-cohabitation en refusant d'utiliser les moyens de protection ne peut cautionner une "battue à l'ours" au XXIème siècle"
Communiqué de l'ACP (Association de Cohabitation Pastorale), 9 juin 2004

"L’association des bergers des vallées d’Ossau, Aspe et Barétous, (...) Réaffirme son engagement pour une montagne pyrénéenne où cohabitent un pastoralisme vivant et l’ours brun, souhaite que tout soit fait pour assurer, dans la concertation, un avenir à la population d’ours brun sur l’ensemble des Pyrénées et notamment dans le Béarn, souligne la nécessité de pérenniser les mesures en faveur des bergers transhumants dans la zone à ours des Pyrénées-Atlantiques."                         
Association des bergers des vallées d’Ossau, Aspe et Barétous, 6 juin 2005

"En estive, réputée difficile, nous avons préféré nous battre aupres du ministère de l'agriculte pour qu'il nous finance un 2ème berger plutôt que de nous battre contre l'ours. C'est vrai que cela n'est pas facile de changer de pratique. Mais je ne comprends pas que certains éleveurs qui savent que l'ours traverse leur exploitation ou leur estive ne mettent pas en place ces moyens de protections. Non ne me dites pas que cela n'est pas possible (beaucoups d'éleveur le font, plus que l'on ne le croit), que le gardiennage fait maigrir (le berger à quoi sert-il alors). Ne me dites pas que sans gardiennage les bêtes ne disparaissent pas, connaissent la limite de votre exploitation ou de l'estive."  (mai 2006)
"Hier au journal de 20 heures à la télévision, un gros titre « un ours a prédaté dans une bergerie en Haute Ariège ». Attention, le débat se réveille!
Pourtant, quoi d'extraordinaire qu'un prédateur fasse des dégât sur des troupeaux non protégés, que du bétail domestique fasse des dégâts dans des jardins mal clôturés, qu'un renard où un rapace entre dans une cour de ferme pour prendre poulets, canetons, que des ongulés sauvages fassent des dommages dans les champs de céréales non protégés. Les exemples ne manquent pas.
Que sommes nous devenus, nous paysans, pour affirmer que la cohabitation est impossible, être incapable de faire face à ce genre de problèmes et seulement proposer comme solution l'enfermement ou l'éradication de la faune sauvage ? (juin 2007)
Catherine Brunet, éleveuse en Ariège

"(...) Le renforcement de la populations d'ours dans les Pyrénées ajoute de nouvelles contraintes. L'histoire pourrait s'arrêter là. Les bergers éleveurs pourraient, par exemple, se battre contre l'ours. Ils tiendraient enfin un coupable. Et derrière les leaders, chacun prêcherait pour son exploitation en vantant les mérites d'un monde pastoral qu'une poignée d'hommes, silencieux eux, s'évertuent à maintenir par leur travail quotidien. L'ours finirait peut-être par disparaître. Mais rien n'aurait vraiment changé.
Alors oui, un autre avenir est possible. Il nécesite de concevoir la montagne comme un tout, où les résidents pastoraux cohabitent avec les forestiers, les chasseurs, les randonneurs, les citadins, et avec une montagne sauvage en équilibre avec leur activité.
En choisissant cette voie, le monde pastoral pourra retrouver ses valeurs. En s'ouvrant et non en s'opposant aux évolutions inéluctables de la société, il passerait outre le clivage ville-campagne qui certains revendiquent pour justifier intolérance et immobilisme.
En s'adaptant aux impératifs de préservation de la biodiversité, le monde pastoral, les communes propriétaires des estives et toutes les autres composantes de la montagne y trouveraient également leur compte.
Les troupeaux seraient de nouveau gardés, les bêtes mieux suivies et soignées, grâce à l'emploi supplémentaire de bergers. Leur travail de conduite guidée contribuerait à un meileur entretien de la montagne. (...)
Abdesselam Lagrissy, éleveur, Juillet 2006

"Fondamentalement, profondément, en tant qu'être humain et pyrénéen je crois que nos montagnes ne seront plus les mêmes; qu'elles perdent un peu de leur magnificence à chaque fois qu'un ours meure. Il est mythe et symbole de notre pays, il en est partie intégrante depuis toujours. Plus concrètement, il est aussi la preuve que nos paysages restent naturels où une biodiversité est encore possible et pas simplement un semblant de nature fait pour et par l'homme." "(...) Le monde agricole a souvent été caracterisé par son immobilisme, son refus de changement. En cela aussi l'ours dérange. Il est difficile d'admettre l'idée de devoir changer ses pratiques pastorales, et pourtant les pratiques ont déjà plusieurs fois changées. Que de différences entre les fruitières d'antan et la gestion actuelle où l'on trouve un pâtre pour 1000 à 2000 brebis, un vacher pour 100 à 300 vaches! N'y a-t-il pas là matière à réflexion, d'imaginer un partage de la montagne avant que celui-ci soit imposé de l'extérieur avec tous les inconvénients que cela induira automatiquement?(...)"                                              
Francis Chevillon, éleveur,  2004

"(...) ces réintroductions d’ours doivent bénéficier au pastoralisme, elles doivent permettre une meilleure prise en compte des besoins du pastoralisme, doivent lui permettre de moderniser ses équipements, de mieux faire vivre les bergers, de mieux entretenir la montagne.
Nous pensons que ce sont sur ces thèmes qu’il faut réfléchir, agir, revendiquer ; si demain les ours étaient tous retirés des montagnes, est-ce que pour autant tous les problèmes du pastoralisme seraient résolus ? Évidemment non.(...)" "(...) Le maintien de l’agriculture de montagne et de la faune sauvage pyrénéenne n’est pas impossible. Des éleveurs, des groupements pastoraux ont déjà franchi le pas, les résultats sont là. Oui, les moyens de protection des troupeaux face aux prédateurs sont efficaces.(...)" "(...) Le principal problème, c’est le prix à la production de l’agneau, actuellement en chute libre, de -15 et -20 % par rapport à la même période en 2006, alors que les prix de l’année 2006 n’étaient déjà pas brillants. Les cours sont actuellement à des niveaux qui sont inférieurs de plus de moitié aux coûts de production, tandis que les prix à la consommation de la viande d’agneau eux ne baissent pas. La plus grande des prédations actuelles n’est-elle pas le peu de valeur accordée à l’agneau produit dans nos montagnes?"
Association de Cohabitation Pastorale (La lettre de l'ACP, aout 2007)

 

 

 

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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 18:22
Mais il y a des moments-----ça devient lourd----

Communiqué de presse des Verts.

Droits de l'Homme : la France, pays de la posture ?


Ces quinze derniers jours la France à fait preuve du pire qu'elle puisse donner comme signal : acclamer Poutine, recevoir Khadafi, permettre à l'apôtre de l'homophobie (le député Vanneste) d'être adoubé par notre République... mais surtout donner l'ordre à deux reprises de réprimer les manifestations de révolte contre l'atteinte aux droits de l' Homme dont fait preuve la Lybie, tout cela en France.

Les Verts s'inquiètent devant cette "posture" qui, réprimant la liberté d'expression contre un dictateur, ébranle les fondements même de notre démocratie. Ils espèrent une réaction unie des démocrates en France pour faire face à ce danger qui menace dès à présent nos institutions.
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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 17:00

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Un moratoire contre la fabrique des bébés téléphages !
Appel à signatures
 
Le lancement d’une nouvelle chaîne de télévision destinée aux enfants de 6 mois à 3 ans pose quatre problèmes graves.
1. Tout d’abord, nous savons aujourd’hui que le développement d’un jeune enfant passe par la motricité et la capacité d’interagir avec les différents objets qu’il rencontre. Alors que l’interactivité est intrapsychique chez l’adulte et l’enfant grand, elle a encore besoin de s’appuyer sur le corps et la sensori-motricité chez l’enfant jeune. L’intelligence, à cet âge, est en effet plus corporelle (sensori - motrice) que imagée ou conceptuelle. Il est à craindre que le temps passé par l’enfant devant les émissions d’une chaîne de télévision - qui rassurera les parents parce qu’elle est présentée comme fabriquée pour les tout-petits – ne l’éloigne des activités motrices, exploratoires et interhumaines, fondamentales pour son développement à cet âge.

2. Nous savons aussi que l’enfant ne se développe, et n’établit une relation satisfaisante au monde qui l’entoure, que s’il peut se percevoir comme un agent de transformation de celui-ci. C’est ce qu’il fait quand il manipule de petits objets autour de lui. Il est à craindre que l’installation d’un tout-petit devant un écran ne réduise son sentiment de pouvoir agir sur le monde et ne l’enkyste dans un statut de spectateur du monde.

3. Alors que les programmes proposés par cette chaîne existent déjà sous la forme de DVD, qui ont l’avantage de proposer une durée limitée, il est à craindre que la création d’une chaîne émettant en continu 24 heures sur 24 n’incite les parents à l’utiliser comme un moyen facile d’endormir leur enfant. Tous les parents savent comme le coucher d’un tout-petit est difficile : il rappelle, les parents y retournent, puis quittent sa chambre… pour revenir un peu plus tard, attirés par de nouveaux cris. Beaucoup de parents risquent d’être tentés par l’installation de la télévision dans la chambre de leur tout-petit comme un moyen de faciliter l’endormissement de celui-ci.

4. De nombreux travaux d’éthologie, y compris appliqués à la relation mère enfant, ont montré combien l’être humain est capable de s’accrocher aux éléments les plus présents de son environnement, dès les débuts de la vie, et notamment à ceux dont il a l’impression qu’ils le regardent. Il est à craindre que de jeunes enfants confrontés sans cesse aux écrans ne développent une relation d’attachement à eux qui les « scotchent » indépendamment de tout contenu. Ces enfants ne pourraient se sentir « bien au monde » - autrement dit sécurisés - que si l’un de ces fameux écrans est allumé près d’eux. L’argument qui consiste à dire que cette chaîne ne contient pas de publicité est particulièrement fallacieux de ce point de vue : les publicistes se rattraperont après, quand l’enfant plus grand ne pourra plus se passer d’une présence permanente d’un écran allumé à côté de lui.

En conclusion : cette chaîne, évidemment lancée pour les actionnaires, risque de séduire certains parents. Mais ce n’est certainement pas pour le bénéfice des enfants qui seront installés devant elle. A une époque où on parle beaucoup d’écologie, prenons conscience que protéger nos enfants du risque de développer une forme d’attachement à un écran lumineux est une forme d’écologie de l’esprit.
C’est pourquoi il est urgent de se mobiliser pour la création d’un moratoire qui interdise à de telles chaînes de diffuser des programmes pour tout petits en continu, 24H sur 24, avant que nous en sachions un peu plus sur les relations du jeune enfant et des écrans.

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Pour signer l'appel en ligne : 
http://squiggle.be/appel/index.php?petition=2&signe=oui

et l'adresse générale du site :
http://squiggle.be/appel/?petition=2

 

 

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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 18:45
 LEIA organise des bus en partance de Garazi.
Ce sera le 20 Décembre, en direction de l'Hotel de Navarre, à Pau, siège du Conseil Général.

Jean-Jacques Lasserre, Président du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, annonce que le projet de Transnavarraise est "arrêté". Ce qui ne veut pas dire "abandonné". Et oui---, un arrêt pipi au bord de la route, ce n'est pas arrêter le voyage! C'est bien d'ailleurs ce que dit (sous une autre forme), Barthélémy Aguerre, bras droit du sieur Lasserre. Zont même pas accordé leurs violons, les bougres!
Et pourquoi Monsieur Lasserre ne veut -il pas d'un vote pour acter l'abandon? Je vous le donne Emile-----


Le départ se fera à 7 h 00 au Jai alai, et le bus prendra sur sa route les villages allant jusqu'à Saint-Palais.
Le retour se fera aux environs de 13 h 13 h30 au vu  du déroulement de l' action sur Pau.
Pour s'inscrire, téléphoner   au 06.26.37.37.67.
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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 21:24
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Julos, http://julosland.skynetblogs.be/ , c'est avant-hier, 6 Décembre, que le marronnier de Tourinnes la Grosse a vu arriver les tronçonneuses.  http://jenolekolo.over-blog.com/article-13754443.html
J'imagine ton chagrin et tu sais que je le partage.

Le week-end dernier avait lieu la plantation au Verger de Ahuntzainea. http://vergerdelachevriere.blogspot.com/

Carrefour Saint-Léon, à Bayonne, Jon et Ben Hicaubert attendaient un troisième planteur, avant de monter vers les montagnes de Baigorri. Le chien Whisky, lui, veillait sur les arbres fruitiers.

Avec une énergie farouche, cultivons notre  arbritude.


Tiens, pendant que j'y suis----- Le blog de Laurent Caudine est déjà dans la liste des liens amis. Normal, Laurent, c'est l'un de mes très rares frères spirituels. N'empêche, je vais en remettre une louche: allez-voir cet article. Je crève de jalousie de ne pas l'avoir écrit moi-même.   http://xiberoa.blogspot.com/2007/12/pattes-dessus-branches-dessous.html
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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 21:13

Luc-Romann02.jpgRomann et le chat Doudou. Je ne sais plus trop de qui est la photo mais je sais qu'il ne m'en voudra pas.

C'est décidé, demain, je quitte ma tanière pour une autre. Pas pour très longtemps, une journée. Ou même plutôt quelques heures, puisqu'il faut compter le temps du voyage.
Le plus dur sera de se lever tôt, très tôt. Rigolez, rigolez. Vous savez ce que c'est vous, l'insomnie? La dure, la vraie, la lourde, la tortionnaire, l'implacable et impitoyable, celle qui fait que parfois, lorsque vous entendez votre propre voix durant une conversation, vous avez la sensation que c'est quelqu'un d'autre qui parle, celle à cause de qui, tout changement abrupt  dans les rites et habitudes est une véritable déflagration dont il faut trois semaines pour se remettre, maux de tête et de cervicales, troubles respiratoires et vertiges  à la clef?
Mais tel n'est pas notre sujet. 
Donc, demain, je vais dans le Gers avec deux amis et nous devons y retrouver d'autres amis. Pourquoi donc? Pour fêter l'anniversaire de quelqu'un qui a une sainte horreur qu'on lui fête son anniversaire mais qui n'ose pas nous le dire en face parce que c'est un garçon poli. J'ai nommé Luc Romann dont j'ai déjà publié ici quelques photos et  à qui j'ai consacré un article au sujet de l'Orme et de la mare http://jenolekolo.over-blog.com/article-13585215-6.html#anchorComment



IMAG0178.JPGL'Ormeau n'est plus là mais le grand Chêne veille toujours sur la maisonnée, pour la grande joie de la Chouette Hulotte.

Voici ce qu'écrivait il y a quelques jours Daniel Labeyrie, ami de longue date de Luc Romann, parrain de mon Itziar de fille et avec qui je fais le voyage demain :

Luc Romann:

"Enraciné sur sa terre gersoise depuis quelques décennies, l'artiste cultive son jardin intérieur en veillant fidèlement sur ses chats, ses fleurs, son potager, ses arbres et l'eau de la mare qui dessine le passage des jours en rayons de lune ou de soleil.

Il est loin le temps des jeunes années soixante à Paris, époque où Luc tissait ses premiers refrains à quelques encablures du succès sous la bienveillance amicale de Tonton Georges et de quelques autres.

Romann n'a pas voulu laisser sa guitare rimailler sur les autoroutes commerciales, préférant les chemins ombragés et buissonniers, d'où une vie matérielle plus rude mais ô combien plus authentique, en conformité avec ses rêves.

Au fil des années passantes, les grands Ormes protecteurs ont été mis à bas lors du dernier siècle finissant---Des bouquets de chansons auréolées d'oiseaux se sont envolées de ci-de-là.

Aujourd'hui, Romann regarde le monde et son cortège de peines et de joies aller et venir entre souffrances et pétales de bonheur, sachant que d'autres jours s'en viendront où il fera bon regarder les êtres vivants avec la bienveillance respectueuse qui sied aux poètes et aux sages." 
                                                                         Daniel Labeyrie, 14-15 Novembre 2007.

IMAG0214.JPG
En reflet dans la mare, les arbres, encore----
Mais voyez-vous le reflet de Marie la Bretonne?



Quant à moi, en bonne rate de bibliothèque conservatrice, j'ai retrouvé ce texte écrit par Luc lui-même, il y a ----- Combien de temps? Je n'en sais rien. Je sais seulement que ce n'est pas d'hier soir mais qu'importe? De toutes façons, Romann attend encore de devenir grand. Je vous le livre (pas Romann, bien entendu, mais le texte).

Pour une ballade dans ma vie:

"Pour moi, tout a commencé le 5 Décembre de l'année 1937.
Je pense maintenant que c'était un bon jour pour venir au monde.
Plus tard, j'ai su que ma famille était venue d'ailleurs, d'Europe Centrale ou de plus loin encore; notre arbre généalogique n'a pas dû supporter l'incessante transhumance familiale.
Quand les grands se sont fait la guerre, j'ai découvert la campagne.
Quand les grands se sont fait la paix, je me suis retrouvée en prison. Le pensionnat, c'était pour moi comme pour la prison.
Et puis un jour, ma petite mère est venue me libérer. Nous sommes allés vivre dans la quartier du Marais,
à deux pas du Carreau du Temple. Pour gagner un peu d'argent, elle peignait des fleurs sur des abat-jour ou finissait des pantalons.Elle chantait toujours. Le soir, elle me lisait les psaumes de David et on écoutait des disques, du folklore yiddish, russe, tzigane, toutes les musiques qui venaient d'ailleurs.
Le dimanche, on traversait Paris à pied  ou on allait au Louvres.

A l'école, je me suis aperçu que je pensais toujours à autre chose,ce qui me faisait passer pour un véritable médiocre. J'imaginais des contes et des fables, je remplissais des cahiers d'images et de mots--- J'étais content de moi.

Je fus renvoyé avant d'être présenté au Certificat d'Etudes.Je n'avais pas quatorze ans.

Je commençai à travailler chez un épicier, puis chez un ébéniste, ensuite j'ai distribué des prospectus publicitaires. 
J'ai fait toutes sortes de petits boulots pour gagner ma vie.
Je lisais beaucoup, je suivais des cours du soir: arts dramatiques, pantomime, musique. Je peignais, j'écrivais des nouvelles, des poèmes, des chansons.

Puis, je fis la connaissance de Mouloudji, de Jacque Brel, de Guy Béart qui m'encouragèrent et en 1956, je trouvais mon premier engagement dans un cabaret de la rive gauche.

C'est en 1961 que j'ai enregistré mon premier disque avec dix chansons. Je m'écoutais à la radio, je me voyais à la télévision et en 1962, je chantais à l'A.B.C dans le programme de Juliette Greco. Je partais en tournée en France, puis à l'étranger. Ca marchait bien---

---J'étais content de moi.

En 1963, je rodais les dix chansons d'un deuxième disque pour préparer mon tour de chant à Bobino dans le programme de Georges Brassens. Ce fut un grand moment pour moi.

Et puis de nouvelles tournées en France et à l'étranger, et puis le livre que j'écrivais, les toiles que je peignais, le rêve qui me reprenait et puis un drôle de temps qui s'installait dans ma peau---

Je me suis réveillé en 1969. J'enregistrais un 33 tours, "Le voleur". Je rechantais au cabaret "Chez Georges", rue des Canettes.
Je repartais avec ma guitare, ma barbe, mes colliers, mes nouvelles chansons.
En 1972, je sortais un autre disque "La Liberté", "grand prix diapason" pour la chanson française, décerné par Luc Bérimont.
09-copie-2.jpg

En 1973, je quittais la ville pour habiter dans les collines de Gascogne, sur le lieu-dit "La Braoze". Je me remettais à la peinture, à la photo, sans pour autant délaisser la chanson.

En 1979, je sortais un nouveau disque "Les Oumpapas" (Le disque Vert) et je partais pour une grande tournée aux Etats-Unis.


Ainsi, je chante de villes en villages et ce qui m'amuse dans tout cela, c'est que je viens juste de naître---

----et je suis bien content de moi.

IMAG0010.JPG                          Aujourd'hui, les Grandes Cardères de La Braoze.










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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 21:10


Colibri0001.JPG
Maison Colibri, à Came. De gauche à droite: Marina Rivero, Daniel Labeyrie  (le maître de maison) et Jean Mouchès ( http://www.friendship-first.com/jeanmouches_fr.htm ). Assise : Martine Caplanne. (http://www.martine-caplanne.com/)

 

La Wallonie et la Bretagne nous accompagnent:

Prévenu de notre escapade gersoise, Julos Beaucarne http://julosland.skynetblogs.be/ a tenu à envoyer ce message: 

"O Luc à mon tour de  te dire :  Aujourd’hui, tu as un an de plus , reste avec nous, reste avec nous, aujourd’hui, tu as un an de plus , reste avec nous cent  ans et bien plus, cent ans pour rire et pour chanter le bonheur d’aimer, le bonheur d’être aimé, cent ans pour rire et pour chanter le bonheur d’aimer trop car c’est jamais assez car “l’amour est la totale, totale totalité, totalisant, totalement le tout tout le temps”   (La phrase entre guillemets est de Raoul Duguay) Bonjour à vous trois  pour tes 70 ans. Belle fête".
Julos


Quant au groupe Tri Yann http://edoll.free.fr/ :


"Avant de connaitre l'auteur nous avions eu le coup de coeur pour sa chanson "Le Mariage Insolite de Marie La Bretonne" qui est totalement en phase avec l'univers que nous faisons vivre sur les scènes qui nous accueillent.
Le hasard des tournées de TRI YANN nous a un jour donné le plaisir de rencontrer Luc, aussi discret que chaleureux.Nous lui souhaitons un heureux anniversaire en chanson et poésie et entouré de ceux qu'il aime et qui l'aiment."



Jean-Paul Corbineau  qui est dans le groupe TRI YANN le porteur attentionné des vers écrits par Luc Romann souhaite ajouter ces quelques lignes :
 "
Merci d'avoir composé "Le mariage insolite de Marie La Bretonne",  et de m'avoir permis, avec le groupe TRI YANN, de chanter pendant de nombreuses années une chanson aussi belle ; c'est sans doute ma chanson préférée,  je la chanterai toujours à la moindre occasion, elle a ému tant de gens!" 


Le mariage insolite de Marie la Bretonne
   

Elle a retiré son tablier
Pour mettre une robe de mariée
Elle a caché ses mains dans des gants
Et ses pieds dans des souliers... blancs
Elle s'est regardée dans le miroir
Et s'est trouvée belle

Puis elle est descendue en chantant
En offrant ses sourires au printemps
Aux grands arbres, aux fleurs et aux oiseaux
S'est assise près de l'étang
Se voyant et s'admirant... dans l'eau

C'est lorsqu'elle voulut se relever
Qu'elle vit un jeune homme s'approcher
Il semblait sortir du fond de l'eau
Tout mouillé, elle l'a trouvé... beau
Et elle a compris à son regard
Qu'il la trouvait belle

Et son corps ne s'est pas défendu
Et l'amour en elle s'est répandu
Et la cloche a sonné au château
C'est alors que l'inconnu
S'est perdu, a disparu... dans l'eau

Elle est remontée dans le grenier
A rangé dans la malle d'osier
La robe, les souliers et les gants
A remis son tablier... blanc
Pour préparer le repas du soir
Faire la vaisselle

 
 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 16:36

Pas très lisible, le document ci-dessous.
Alors, je vous explique.

Vendredi soir, les Verts du Pays Basque organisaient à Saint-Jean-le-Vieux une soirée publique concernant le Four à enrobé dont on a tout lieu de penser qu'il est prévu pour servir à la Transnavarraise, surtout si on prend en considération sa capacité de production.
J'avais invité à cette soirée Madame Maryse Durruty, des Etablissements Durruty "Carrières et Travaux de Navarre", le Four à enrobé devant être mis en activité dans le cadre de la carrière Durruty à Bustince Iriberry.
Madame Durruty m'a fait parvenir par courriel sa réponse déclinant l'invitation. Elle m'est arrivée vendredi, peu de temps avant le début de la soirée. N'étant pas rentrée à la maison après le travail, je n'ai pu en prendre connaissance que dans la nuit, après la réunion.
Hormis le couplet habituel sur le bien fondé du déplacement du Four pour "réduire les impacts sur l'environnement" (chacun appréciera), il est clairement écrit :
"A notre avis, l'un des principes essentiels qui guide notre activité de fabrication d'enrobé est, dans la mesure du possible, de rapprocher les centres de production (centrales) des sources d'approvisionnements de matière première (carrières) et des zones d'utilisation (chantiers)."

Question naïve de chez naïve : Il y a des chantiers importants, nécessitant de grandes quantités de bitume, en prévision dans le secteur d'Amikuze et Garazi? Ca alors! On nous aurait menti! On nous aurait caché quelque chose!
Citoyens, restons vigilants et plus que ça! Gare à la technique bien connue du saucissonnage, des travaux tronçons par tronçons , qui prend appui sur la très noble notion de déviation des bourgs!
Voir article :
http://jenolekolo.over-blog.com/article-14186545.html

verts-pays-basque.jpg
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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 21:36

« Ici, nous vivons comme des morts… » Ces mots, écrits de la main d’Ingrid Bétancourt – une écriture formellement authentifiée par ses proches – nous frappent de stupeur et d’effroi. Car ils disent - plus fortement encore que l’image d’Ingrid amaigrie, le regard baissé, les mains serrées, seule, si seule - le désespoir et l’épuisement. Passées les premiers instants de soulagement, une évidence : après Ingrid n’en peut plus. A cet instant, je pense à Mélanie et Lorenzo, à Fabrice et Juan Carlos, à Yolanda et Astrid, et à tous ceux qui, sans jamais perdre espoir, travaillent jour après jour pour qu’Ingrid, Clara et les autres otages retrouvent la liberté. Pour ceux dont la vie se consume jour après jour dans la jungle colombienne, il y a urgence. Pour Ingrid, qui y croupit depuis 2106 jours et 2106 nuits, il y a urgence. Pour ceux qui les attendent, qui savent qu’il n’existe aucune solution militaire, qui craignent autant les opérations autoritaires de « libération » que l’enlisement diplomatique, il y a urgence.

Pour tous, la médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez – le reconnaître n’impose pas de cautionner le « coup d’Etat » constitutionnel qu’il demande aux Colombiens de ratifier par referendum - et de Piedad Cordoba, sénatrice colombienne, reste un espoir sérieux. Il s’agit désormais de convaincre le président colombien, Alvaro Uribe, de jouer cette carte, sans tergiverser. George Bush n’a jamais bougé le petit doigt et n’entend pas le faire : des soldats américains sont pourtant otages des FARC. Nicolas Sarkozy, qui a promis lors de s on élection que « la France n’abandonnerait pas Ingrid Bétancourt », se mobilise, et le fait savoir. Certains s’en inquiètent et craignent que le président français n’en tire profit sur la scène nationale. Qu’importe, si Ingrid retrouve la liberté…

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