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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 18:45
 LEIA organise des bus en partance de Garazi.
Ce sera le 20 Décembre, en direction de l'Hotel de Navarre, à Pau, siège du Conseil Général.

Jean-Jacques Lasserre, Président du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, annonce que le projet de Transnavarraise est "arrêté". Ce qui ne veut pas dire "abandonné". Et oui---, un arrêt pipi au bord de la route, ce n'est pas arrêter le voyage! C'est bien d'ailleurs ce que dit (sous une autre forme), Barthélémy Aguerre, bras droit du sieur Lasserre. Zont même pas accordé leurs violons, les bougres!
Et pourquoi Monsieur Lasserre ne veut -il pas d'un vote pour acter l'abandon? Je vous le donne Emile-----


Le départ se fera à 7 h 00 au Jai alai, et le bus prendra sur sa route les villages allant jusqu'à Saint-Palais.
Le retour se fera aux environs de 13 h 13 h30 au vu  du déroulement de l' action sur Pau.
Pour s'inscrire, téléphoner   au 06.26.37.37.67.
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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 21:24
DSC00393.jpg

Julos, http://julosland.skynetblogs.be/ , c'est avant-hier, 6 Décembre, que le marronnier de Tourinnes la Grosse a vu arriver les tronçonneuses.  http://jenolekolo.over-blog.com/article-13754443.html
J'imagine ton chagrin et tu sais que je le partage.

Le week-end dernier avait lieu la plantation au Verger de Ahuntzainea. http://vergerdelachevriere.blogspot.com/

Carrefour Saint-Léon, à Bayonne, Jon et Ben Hicaubert attendaient un troisième planteur, avant de monter vers les montagnes de Baigorri. Le chien Whisky, lui, veillait sur les arbres fruitiers.

Avec une énergie farouche, cultivons notre  arbritude.


Tiens, pendant que j'y suis----- Le blog de Laurent Caudine est déjà dans la liste des liens amis. Normal, Laurent, c'est l'un de mes très rares frères spirituels. N'empêche, je vais en remettre une louche: allez-voir cet article. Je crève de jalousie de ne pas l'avoir écrit moi-même.   http://xiberoa.blogspot.com/2007/12/pattes-dessus-branches-dessous.html
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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 21:13

Luc-Romann02.jpgRomann et le chat Doudou. Je ne sais plus trop de qui est la photo mais je sais qu'il ne m'en voudra pas.

C'est décidé, demain, je quitte ma tanière pour une autre. Pas pour très longtemps, une journée. Ou même plutôt quelques heures, puisqu'il faut compter le temps du voyage.
Le plus dur sera de se lever tôt, très tôt. Rigolez, rigolez. Vous savez ce que c'est vous, l'insomnie? La dure, la vraie, la lourde, la tortionnaire, l'implacable et impitoyable, celle qui fait que parfois, lorsque vous entendez votre propre voix durant une conversation, vous avez la sensation que c'est quelqu'un d'autre qui parle, celle à cause de qui, tout changement abrupt  dans les rites et habitudes est une véritable déflagration dont il faut trois semaines pour se remettre, maux de tête et de cervicales, troubles respiratoires et vertiges  à la clef?
Mais tel n'est pas notre sujet. 
Donc, demain, je vais dans le Gers avec deux amis et nous devons y retrouver d'autres amis. Pourquoi donc? Pour fêter l'anniversaire de quelqu'un qui a une sainte horreur qu'on lui fête son anniversaire mais qui n'ose pas nous le dire en face parce que c'est un garçon poli. J'ai nommé Luc Romann dont j'ai déjà publié ici quelques photos et  à qui j'ai consacré un article au sujet de l'Orme et de la mare http://jenolekolo.over-blog.com/article-13585215-6.html#anchorComment



IMAG0178.JPGL'Ormeau n'est plus là mais le grand Chêne veille toujours sur la maisonnée, pour la grande joie de la Chouette Hulotte.

Voici ce qu'écrivait il y a quelques jours Daniel Labeyrie, ami de longue date de Luc Romann, parrain de mon Itziar de fille et avec qui je fais le voyage demain :

Luc Romann:

"Enraciné sur sa terre gersoise depuis quelques décennies, l'artiste cultive son jardin intérieur en veillant fidèlement sur ses chats, ses fleurs, son potager, ses arbres et l'eau de la mare qui dessine le passage des jours en rayons de lune ou de soleil.

Il est loin le temps des jeunes années soixante à Paris, époque où Luc tissait ses premiers refrains à quelques encablures du succès sous la bienveillance amicale de Tonton Georges et de quelques autres.

Romann n'a pas voulu laisser sa guitare rimailler sur les autoroutes commerciales, préférant les chemins ombragés et buissonniers, d'où une vie matérielle plus rude mais ô combien plus authentique, en conformité avec ses rêves.

Au fil des années passantes, les grands Ormes protecteurs ont été mis à bas lors du dernier siècle finissant---Des bouquets de chansons auréolées d'oiseaux se sont envolées de ci-de-là.

Aujourd'hui, Romann regarde le monde et son cortège de peines et de joies aller et venir entre souffrances et pétales de bonheur, sachant que d'autres jours s'en viendront où il fera bon regarder les êtres vivants avec la bienveillance respectueuse qui sied aux poètes et aux sages." 
                                                                         Daniel Labeyrie, 14-15 Novembre 2007.

IMAG0214.JPG
En reflet dans la mare, les arbres, encore----
Mais voyez-vous le reflet de Marie la Bretonne?



Quant à moi, en bonne rate de bibliothèque conservatrice, j'ai retrouvé ce texte écrit par Luc lui-même, il y a ----- Combien de temps? Je n'en sais rien. Je sais seulement que ce n'est pas d'hier soir mais qu'importe? De toutes façons, Romann attend encore de devenir grand. Je vous le livre (pas Romann, bien entendu, mais le texte).

Pour une ballade dans ma vie:

"Pour moi, tout a commencé le 5 Décembre de l'année 1937.
Je pense maintenant que c'était un bon jour pour venir au monde.
Plus tard, j'ai su que ma famille était venue d'ailleurs, d'Europe Centrale ou de plus loin encore; notre arbre généalogique n'a pas dû supporter l'incessante transhumance familiale.
Quand les grands se sont fait la guerre, j'ai découvert la campagne.
Quand les grands se sont fait la paix, je me suis retrouvée en prison. Le pensionnat, c'était pour moi comme pour la prison.
Et puis un jour, ma petite mère est venue me libérer. Nous sommes allés vivre dans la quartier du Marais,
à deux pas du Carreau du Temple. Pour gagner un peu d'argent, elle peignait des fleurs sur des abat-jour ou finissait des pantalons.Elle chantait toujours. Le soir, elle me lisait les psaumes de David et on écoutait des disques, du folklore yiddish, russe, tzigane, toutes les musiques qui venaient d'ailleurs.
Le dimanche, on traversait Paris à pied  ou on allait au Louvres.

A l'école, je me suis aperçu que je pensais toujours à autre chose,ce qui me faisait passer pour un véritable médiocre. J'imaginais des contes et des fables, je remplissais des cahiers d'images et de mots--- J'étais content de moi.

Je fus renvoyé avant d'être présenté au Certificat d'Etudes.Je n'avais pas quatorze ans.

Je commençai à travailler chez un épicier, puis chez un ébéniste, ensuite j'ai distribué des prospectus publicitaires. 
J'ai fait toutes sortes de petits boulots pour gagner ma vie.
Je lisais beaucoup, je suivais des cours du soir: arts dramatiques, pantomime, musique. Je peignais, j'écrivais des nouvelles, des poèmes, des chansons.

Puis, je fis la connaissance de Mouloudji, de Jacque Brel, de Guy Béart qui m'encouragèrent et en 1956, je trouvais mon premier engagement dans un cabaret de la rive gauche.

C'est en 1961 que j'ai enregistré mon premier disque avec dix chansons. Je m'écoutais à la radio, je me voyais à la télévision et en 1962, je chantais à l'A.B.C dans le programme de Juliette Greco. Je partais en tournée en France, puis à l'étranger. Ca marchait bien---

---J'étais content de moi.

En 1963, je rodais les dix chansons d'un deuxième disque pour préparer mon tour de chant à Bobino dans le programme de Georges Brassens. Ce fut un grand moment pour moi.

Et puis de nouvelles tournées en France et à l'étranger, et puis le livre que j'écrivais, les toiles que je peignais, le rêve qui me reprenait et puis un drôle de temps qui s'installait dans ma peau---

Je me suis réveillé en 1969. J'enregistrais un 33 tours, "Le voleur". Je rechantais au cabaret "Chez Georges", rue des Canettes.
Je repartais avec ma guitare, ma barbe, mes colliers, mes nouvelles chansons.
En 1972, je sortais un autre disque "La Liberté", "grand prix diapason" pour la chanson française, décerné par Luc Bérimont.
09-copie-2.jpg

En 1973, je quittais la ville pour habiter dans les collines de Gascogne, sur le lieu-dit "La Braoze". Je me remettais à la peinture, à la photo, sans pour autant délaisser la chanson.

En 1979, je sortais un nouveau disque "Les Oumpapas" (Le disque Vert) et je partais pour une grande tournée aux Etats-Unis.


Ainsi, je chante de villes en villages et ce qui m'amuse dans tout cela, c'est que je viens juste de naître---

----et je suis bien content de moi.

IMAG0010.JPG                          Aujourd'hui, les Grandes Cardères de La Braoze.










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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 21:10


Colibri0001.JPG
Maison Colibri, à Came. De gauche à droite: Marina Rivero, Daniel Labeyrie  (le maître de maison) et Jean Mouchès ( http://www.friendship-first.com/jeanmouches_fr.htm ). Assise : Martine Caplanne. (http://www.martine-caplanne.com/)

 

La Wallonie et la Bretagne nous accompagnent:

Prévenu de notre escapade gersoise, Julos Beaucarne http://julosland.skynetblogs.be/ a tenu à envoyer ce message: 

"O Luc à mon tour de  te dire :  Aujourd’hui, tu as un an de plus , reste avec nous, reste avec nous, aujourd’hui, tu as un an de plus , reste avec nous cent  ans et bien plus, cent ans pour rire et pour chanter le bonheur d’aimer, le bonheur d’être aimé, cent ans pour rire et pour chanter le bonheur d’aimer trop car c’est jamais assez car “l’amour est la totale, totale totalité, totalisant, totalement le tout tout le temps”   (La phrase entre guillemets est de Raoul Duguay) Bonjour à vous trois  pour tes 70 ans. Belle fête".
Julos


Quant au groupe Tri Yann http://edoll.free.fr/ :


"Avant de connaitre l'auteur nous avions eu le coup de coeur pour sa chanson "Le Mariage Insolite de Marie La Bretonne" qui est totalement en phase avec l'univers que nous faisons vivre sur les scènes qui nous accueillent.
Le hasard des tournées de TRI YANN nous a un jour donné le plaisir de rencontrer Luc, aussi discret que chaleureux.Nous lui souhaitons un heureux anniversaire en chanson et poésie et entouré de ceux qu'il aime et qui l'aiment."



Jean-Paul Corbineau  qui est dans le groupe TRI YANN le porteur attentionné des vers écrits par Luc Romann souhaite ajouter ces quelques lignes :
 "
Merci d'avoir composé "Le mariage insolite de Marie La Bretonne",  et de m'avoir permis, avec le groupe TRI YANN, de chanter pendant de nombreuses années une chanson aussi belle ; c'est sans doute ma chanson préférée,  je la chanterai toujours à la moindre occasion, elle a ému tant de gens!" 


Le mariage insolite de Marie la Bretonne
   

Elle a retiré son tablier
Pour mettre une robe de mariée
Elle a caché ses mains dans des gants
Et ses pieds dans des souliers... blancs
Elle s'est regardée dans le miroir
Et s'est trouvée belle

Puis elle est descendue en chantant
En offrant ses sourires au printemps
Aux grands arbres, aux fleurs et aux oiseaux
S'est assise près de l'étang
Se voyant et s'admirant... dans l'eau

C'est lorsqu'elle voulut se relever
Qu'elle vit un jeune homme s'approcher
Il semblait sortir du fond de l'eau
Tout mouillé, elle l'a trouvé... beau
Et elle a compris à son regard
Qu'il la trouvait belle

Et son corps ne s'est pas défendu
Et l'amour en elle s'est répandu
Et la cloche a sonné au château
C'est alors que l'inconnu
S'est perdu, a disparu... dans l'eau

Elle est remontée dans le grenier
A rangé dans la malle d'osier
La robe, les souliers et les gants
A remis son tablier... blanc
Pour préparer le repas du soir
Faire la vaisselle

 
 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 16:36

Pas très lisible, le document ci-dessous.
Alors, je vous explique.

Vendredi soir, les Verts du Pays Basque organisaient à Saint-Jean-le-Vieux une soirée publique concernant le Four à enrobé dont on a tout lieu de penser qu'il est prévu pour servir à la Transnavarraise, surtout si on prend en considération sa capacité de production.
J'avais invité à cette soirée Madame Maryse Durruty, des Etablissements Durruty "Carrières et Travaux de Navarre", le Four à enrobé devant être mis en activité dans le cadre de la carrière Durruty à Bustince Iriberry.
Madame Durruty m'a fait parvenir par courriel sa réponse déclinant l'invitation. Elle m'est arrivée vendredi, peu de temps avant le début de la soirée. N'étant pas rentrée à la maison après le travail, je n'ai pu en prendre connaissance que dans la nuit, après la réunion.
Hormis le couplet habituel sur le bien fondé du déplacement du Four pour "réduire les impacts sur l'environnement" (chacun appréciera), il est clairement écrit :
"A notre avis, l'un des principes essentiels qui guide notre activité de fabrication d'enrobé est, dans la mesure du possible, de rapprocher les centres de production (centrales) des sources d'approvisionnements de matière première (carrières) et des zones d'utilisation (chantiers)."

Question naïve de chez naïve : Il y a des chantiers importants, nécessitant de grandes quantités de bitume, en prévision dans le secteur d'Amikuze et Garazi? Ca alors! On nous aurait menti! On nous aurait caché quelque chose!
Citoyens, restons vigilants et plus que ça! Gare à la technique bien connue du saucissonnage, des travaux tronçons par tronçons , qui prend appui sur la très noble notion de déviation des bourgs!
Voir article :
http://jenolekolo.over-blog.com/article-14186545.html

verts-pays-basque.jpg
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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 21:36

« Ici, nous vivons comme des morts… » Ces mots, écrits de la main d’Ingrid Bétancourt – une écriture formellement authentifiée par ses proches – nous frappent de stupeur et d’effroi. Car ils disent - plus fortement encore que l’image d’Ingrid amaigrie, le regard baissé, les mains serrées, seule, si seule - le désespoir et l’épuisement. Passées les premiers instants de soulagement, une évidence : après Ingrid n’en peut plus. A cet instant, je pense à Mélanie et Lorenzo, à Fabrice et Juan Carlos, à Yolanda et Astrid, et à tous ceux qui, sans jamais perdre espoir, travaillent jour après jour pour qu’Ingrid, Clara et les autres otages retrouvent la liberté. Pour ceux dont la vie se consume jour après jour dans la jungle colombienne, il y a urgence. Pour Ingrid, qui y croupit depuis 2106 jours et 2106 nuits, il y a urgence. Pour ceux qui les attendent, qui savent qu’il n’existe aucune solution militaire, qui craignent autant les opérations autoritaires de « libération » que l’enlisement diplomatique, il y a urgence.

Pour tous, la médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez – le reconnaître n’impose pas de cautionner le « coup d’Etat » constitutionnel qu’il demande aux Colombiens de ratifier par referendum - et de Piedad Cordoba, sénatrice colombienne, reste un espoir sérieux. Il s’agit désormais de convaincre le président colombien, Alvaro Uribe, de jouer cette carte, sans tergiverser. George Bush n’a jamais bougé le petit doigt et n’entend pas le faire : des soldats américains sont pourtant otages des FARC. Nicolas Sarkozy, qui a promis lors de s on élection que « la France n’abandonnerait pas Ingrid Bétancourt », se mobilise, et le fait savoir. Certains s’en inquiètent et craignent que le président français n’en tire profit sur la scène nationale. Qu’importe, si Ingrid retrouve la liberté…

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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 17:00
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Réchauffement ou dérèglement climatique ?
 
Quelques photos de notre balade dominicale sur le plateau gelé. Dénivelé proche de zéro, paysages superbes, glacés, pas très accueillants.
PICT0018.JPG
L'originalité des paysages du premier  plateau du Jura, ce sont les murgers. Depuis des temps très anciens, les paysans "épierrent" leurs cultures et utilisent les pierres pour séparer les terrains et construire, comme cette réserve d'eau perdue en plein champ. Beaucoup de ces murets et les haies qui poussent le long, sont hélas souvent détruits pour agrandir les prés et limiter les clôtures. Quel gâchis…
Revirement total depuis trois jours, pluies diluviennes, averses, grains, torrents d'eau se déversent sur la région. Dans la plaine, rivières et ruisseaux sortent de leur lit, les près sont inondés…
Au milieu, des vaches des chevaux et des moutons, qui n'ont pas été mis à l'abri pendant la semaine de froid glaciel, pataugent dans la boue jusqu'au ventre, et attendent… la fin du déluge ! Aucun respect de l'animal…
Les paysans, "protecteurs et jardiniers de la nature", MON OEIL ( pour ne pas citer une autre partie de mon anatomie ) !!!

 Françoise, le Dimanche 27 Novembre 2007. Quelque part dans les montagnes jurassiennes.

PICT0032.JPG

 

 
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:00

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Ben oui---- quand-même! Vous voudriez pas aussi?

Le rôle actif et déterminant de l'anxiété sur le destin. Est-ce un sujet qui vous branche?
C'est en tous cas le thème d'une très importante partie des tragédies dans l'histoire de la littérature.
Pour vous en parler, j'aurais pu vous citer la plus célèbre, celle d'un certain Oedipe qui s'est tellement évertué à organiser sa vie pour éviter de coucher avec sa mère et de tuer son père, que ---patatras, c'est justement  ça qui est arrivé! Padchance, enfant du malheur, comme disait mon papa!

Je préfère vous parler d'un écrivain que je porte en mon coeur et dans la moindre de mes cellules depuis ma plus tendre enfance. Il s'appelle Henri Pourrat. Il est né à Ambert, en Auvergne, en 1887 et a quitté ce monde en 1957. Comme pour Jean Giono, beaucoup vous diront qu'il s'agit d'un écrivain "régionaliste", avec un soupçon de mépris dans la voix, quand ce ne sera pas un mépris appuyé. Ceux-là, tout comme ceux qui le disent de Giono, ne savent pas lire et n'ont rien compris. Et toc! Car l'on ne peut faire plus universels que ces deux écrivains!

Parmi ses oeuvres les plus connues  figurent "Vent de Mars" pour lequel il obtint le Prix Goncourt en 1941 et "Gaspard des montagnes" dont le fort regretté Claude Santelli fit en son temps une superbe adaptation pour l'étrange lucarne.
Le roman de lui qui illustrera le mieux mon propos s'intitule "Le Chasseur de la nuit" (à ne pas confondre avec l'inoubliable film "La nuit du Chasseur", de James Agee et Charles Laughton, avec Robert Mitchum). Il fut aussi adapté pour la télévision en 1993 par Jacques Renard. L'histoire? Allez---réduite à sa plus simple expression, désossée au maximum : Un homme meurt par une arme à feu. Sa veuve élève seule leur enfant, un garçon. Elle n'a qu'une obession, une seule, mais de taille: empêcher cet enfant, ce jeune homme, d'approcher d'un fusil, de le prendre en main, de s'en servir. Et bien entendu, lorsque Célestin arrive à l'âge d'homme--- Inutile de vous faire un dessin, vous avez compris, vous avez vu arriver l'accident de chasse. Padchance, enfant du malheur!

Moi, je suis une anxieuse, une très grande anxieuse, depuis toujours. Je suis née anxieuse et mourrai anxieuse. C'est bien pour cela que je n'arrive pas à dormir dès que je sais que je dois être debout à une heure précise, même si c'est 11 heures du matin. Non, mais, vous n'y pensez pas, vous? Si je ne me réveillais pas à l'heure? 
J'éprouve de l'anxiété pour la planète, pour les arbres, les oiseaux du ciel, les renards des bois, pour les gens de ma famille même si je n'ai pas de nouvelles d'eux depuis des années, pour ma fille bien évidemment, pour mes chats, pour mon chien, pour les arbres que j'ai plantés, pour ceux dont la graine a germé après avoir été transportée par le vent, pour les humains éloignés ou proches, pour les enfants de l'école où je travaille, pour ceux de l'ikastola, pour les associations où j'évolue, pour les Verts, pour les gens que j'aime et même---vous n'allez pas me croire, pour ceux que j'ai dans le colimateur (enfin, bon, toudmeme--- Sarkozy et Bush, je ne dis pas----).J'en éprouve pour moi-même aussi, c'est la moindre des choses et que celui qui n'a jamais pèché me jette la premlière pierre.
Alors, j'agis ou plutôt je m'agite, je gesticule. Je suis toujours dans la prévision, la préparation. Je panique devant ces extra terrestres que sont pour moi les gens qui déclarent aimer travailler dans l'urgence. Je planifie, ou plutôt je tente de planifier. Je concocte des tas de petits gestes pour éviter des catastrophes qu'au bout du compte je fais  naître par dizaines, à plus ou moins long terme. Je suis la spécialiste incontestée de la micro tragédie,  de la mini tragédie, de la tragédie tout court. Pas littéraires, non, bien réelles, dans le charnu du vécu. Je connais d'autres personnes comme moi, mais ce qui me différencie d'eux, c'est que moi j'ai réussi, tardivement peut-être mais mieux vaut tard que jamais, à en prendre conscience.
Alors, pourquoi donc suis-je en train de vous écrire ça? Et bien parce qu'avant-hier soir, je suis encore partie dans ce genre de "trip" et que, bien entendu, ce que je voulais tant  éviter est arrivé et que ce n'est agréable pour personne, ni pour moi, ni pour les autres.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire. Elle n'a "d'intérêt" (et encore!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) que pour les personnes concernées.Disons que ma révolte est justifiée mais que je n'ai certainement ni l'art ni la manière.
Mais si j'ai pu vous donner envie de lire Pourrat et Giono, je n'aurais pas perdu mon temps. N'oubliez pas--- Le Chasseur de la Nuit".

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 21:00

cagire-automne.jpg
Une photo de Yvan Puntous. 
http://images-du-pays-des-ours.blogzoom.fr-a
http://perso.orange.fr/amisdelours-amopyc/ours.html




--- "Du Bois Notre - Dame parvenait le coup sourd des haches sur les troncs d'arbres et le han des bûcherons.
- As-tu peur de la forêt, Gilles?
- Tout le monde a peur de la forêt, peur des brigands, des loups, de l'obscurité. Oseriez-vous traverser une forêt sur votre mule? Vous ressortiriez de l'autre côté ou bien occis ou bien tout nu.
- C'est pourquoi, Gilles, nous contournerons toutes les forêts que nous trouverons sur notre route. Il n'empêche que cette conspiration contre la forêt, menée à la fois par les hommes de progrès et les hommes d'Eglise, ne me plaît guère. L'avenir et le passé, qui n'ont pas d'autre raison de s'entendre, se liguent contre la forêt. L'avenir veut l'éclaircir pour en chasser les brigands et les fauves, pour y tracer des voies droites propices aux chasses et aux chevauchées des seigneurs; l'Eglise veut l'anéantir pour que soient éliminés les fées, les sorcières, les enchantements, les bacchanales.
L'avenir s'en prend aux forêts au nom du rationnel et le passé au nom de l'irrationnel. C'est avec le bois des forêts que l'on brûle les hérétiques et les sorcières. L'avenir et le passé détestent la nature. Souviens-toi, Gilles, combien notre bon François d'Assise aimait la nature, notre frère le soleil, notre soeur la lune, nos amis les oiseaux. Il aimait la nature comme les antiques l'aimaient. C'est en suivant son enseignement que nous avons voulu concilier le Christianisme et la vie terrestre, le détourner de l'ascétisme, l'ouvrir à la beauté du monde, à l'épanouissement du corps humain."-----

Michel Ragon.
Le Roman de Rabelais.

IMG-7204.JPG
 Celle-ci est de Jon Hicaubert http://vergerdelachevriere.blogspot.com/

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 17:00
rouleau-compresseur.JPG

Je viens de retrouver, par le plus grand des hasards un article que j’avais écrit en Mars 1998 dans « Iguzki Lore », le journal des Verts du Pays Basque.
Le hasard fait les choses on ne peut mieux, puisque ce vendredi 30 Novembre 2007, ces mêmes Verts du Pays Basque organisent à Saint-Jean-le-Vieux une soirée publique concernant le projet de four à enrobé sur la commune de Bustince-Iriberry, dont on peut penser si l’on n’est pas trop naïf qu’il doit servir à la Transnavarraise.
Rappelons tout de même que nous avions été contactés par quelques habitants de Saint-Jean-le-Vieux opposés au projet, dès le début de 1996 et que nous nous étions immédiatement rangés à leur côté.
 
Dans cet article, donc, je faisais état d’un extrait du dossier d’Enquête Préalable à la Déclaration d’Utilité Publique, dossier réalisé par la Direction de l’Aménagement, de l’Equipement et de l’Environnement. Je vous le livre. Il se passe de commentaires : « Cet aménagement s’intègre dans le Programme d’Accompagnement Autoroutier (PAA). Il permettra d’assurer une meilleure desserte de cette partie du département depuis l’échangeur de Salies-de-Béarn (au Nord-Est) jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port et l’Espagne, d’améliorer les relations commerciales entre l’Espagne et le département et de faciliter les liaisons départementales entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Salies-de-Béarn. » --- «  d’assurer l’homogénéité de l’itinéraire et la cohérence avec le schéma routier prévu par le département. »---
 
Seuls quelques citoyens de Saint-Jean le Vieux et de Bustince ne s’étaient pas laissés prendre à l’ embrouille qui constituaient à faire croire que la déviation était réalisée pour la sécurité des habitants, alors que bien d’autres solutions étaient envisageables. Ils ont donc contacté les Verts, la seule organisation, jusqu’à aujourd’hui encore, qui se soit opposée à cette réalisation mais qui n’a rien pu faire d’autre que de crier dans le désert.. Pas toujours confortable, je vous prie de le croire, d’être écologiste et d’avoir raison avant tout le monde ! Vous connaissez la chanson de Guy Béart « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté »----
La déviation a été inaugurée cet été. Les limitations drastiques de vitesse imposées depuis quelques années dans la rue principale du village n’en ont pas été levées pour autant et permettent toujours à l’Etat, grâce au zèle de la gendarmerie, de se faire quelques sous en épinglant le malheureux automobiliste qui a l’outrecuidance de traverser la commune à 40km/h au lieu de 30km/h. L’Etat sait toujours comment être gagnant sur les deux tableaux---
 
Pourtant, lors de la publication de la DUP, des responsables du Ministère de l’Environnement s’étaient émus de savoir « qu’aucun projet d’aménagement de la voirie actuelle n’ait été étudié et qu’il aurait été intéressant de voir si l’amélioration de la RD933 existante aurait permis d’éviter la réalisation d’une déviation ».
 
Quant on sait par ailleurs que dans le cadre d’une voie à grand gabarit, la taille de cette déviation ne sera pas suffisante et qu’il sera donc nécessaire de la doubler, en plus grand, il y a de quoi se faire quelques souci !
 
Tout cela vient de très loin ! Tout est minutieusement calculé, préparé depuis bien plus de 10 ans. Les pions sont placés sur l’échiquier au fur et à mesure par des responsables politiques en plein accord avec quelques entrepreneurs de BTP dont on sait qu’ils sont un Etat dans l’Etat. Ces gens là prennent leur temps, tout comme les joueurs d’échecs. Ils sont payés grassement pour leurs méfaits, tandis que nous, militants et simples citoyens, laissons en un juste combat notre temps, notre argent, notre santé souvent.
Le projet de four à enrobé de Bustince est l’un de ces pions, tout comme les 170 hectares de gravières supplémentaires sur la malheureuse commune de Lahontan. N’en doutons pas.
Mettre des bâtons dans les roues de ces chantiers là, c’est entraver le couloir à camions, lui faire prendre les pieds dans le tapis.
Ne nous privons pas de ce plaisir.
 
Jenofa Cuisset.
Secrétaire d’Euskal Herriko Berdeak-Les Verts du Pays Basque.
Uharte Garazi.

Ce texte doit être publié demain dans "Le Journal du Pays Basque".
 
 
 
 
 
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