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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 20:00
Sympathique plante fourragère de la famille des légumineuses la luzerne risque fort de disparaître de nos paysages d’ici 2 ou 3 ans; Pourquoi, parce que la Commission européenne propose de supprimer l’aide dont elle bénéficie encore pour compenser son manque de compétitivité face au soja importé principalement du Brésil. Pourtant la luzerne est source exceptionnelle de biodiversité au sein de système agricoles « productifs » qui en manquent cruellement.


La luzerne est en effet l’archétype de la plante écologique telle que la définit le Grenelle de l’Environnement : elle ne consomme pas du tout d’engrais puisqu’ele capte naturellement l’azote de l’air et n’a pratiquement pas besoin de pesticides (1 insecticide tous les deux ans en moyenne). Et surtout, elle couvre le sol pendant 4 à 5 ans ce qui en fait la plante idéale pour protéger les sols de l’érosion et du ruissellement, préserver la qualité des eaux potables et accueillir faune sauvage, abeilles etc. D’ailleurs des institutions comme WWF France, la Ligue de Protection des Oiseaux, la fédération Nationale de l’Agriculture Biologique et tous les syndicats d’apiculteurs sont s’accordent tous à dire que la disparition de la luzerne serait une lourde perte pour la biodiversité. En Champagne par exemple Philippe Lecompte président du réseau biodiversité pour les abeilles estime qu’elle est indispensable pour l’apiculture car en été, dans cette région, il n’y a pas d’autres ressources mellifères que la luzerne. Certes la luzerne (Alfalfa pour les puristes) sera encore cultivée par des éleveurs en circuit court c’est à dire pour leur propres besoins et c’est tant mieux, mais les 85 000 hectares (le tiers des surfaces totales tout de même) dont la production est aujourd’hui séchée risquent bel et bien de disparaître au « profit » de blés, orges et autres colzas, nettement moins « écologiques ». En effet, la luzerne rend à proprement parler des services écologiques à l’agriculture et devrait au contraire être promue pour cette raison comme le recommande le récent rapport de l’Institut National de la recherche Agronomique intitulé « Agriculture et biodiversité ».

Les ministres de l’agriculture de l’union vont commencer à se réunir à partir de fin septembre pour discuter des propositions de la Commission. Espérons que le dossier de la luzerne retiendra leur attention. Normalement, s’ils sont logiques avec les orientations environnementalistes de l’agriculture ils devraient faire en sorte de maintenir 85 000 hectares (300 000 en Europe) d’une culture sans engrais et avec quasi pas de pesticides ! Si non, un rapide calcul devrait achever de les convaincre : 300 000 hectares de blé à la place de 300 000 hectares de luzerne c’est au minimum 45 000 tonnes d’azote supplémentaires épandus dans les champs . Oups !

lechat

http://www.naturavox.fr/Touche-pas-a-ma-luzerne.html
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 23:00


Pour changer de mes sempiternels crapauds, grenouilles et rainettes, je vais aujourd'hui céder la place à Patrick Mignard qui, lui, va vous raconter une histoire de crabes et de homards.
Roswitha, je le sais, va me remonter les bretelles "Mais Jenofa, pourquoi toujours se servir de l'image des animaux quand on veut montrer à quel point les humains sont bien souvent peu recommandables? Les animaux, vraiment, ne méritent pas ça". Je sais, Roswitha et je demande par avance pardon aux crabes et aux homards. 
Cioran disait "L'homme est un animal qui a trahi".
Si j'ai choisi de publier cet article très précisément à cette date du 4 Octobre, c'est parce qu'aujourd'hui, la journée que je vais vivre ne peut que me faire penser très fortement à cette allégorie, dont j'ai pris connaissance à point nommé (Merci à Astazous qui me l'a fait connaître). Mais disons aussi, pour être exacte,  que chaque phrase de ce texte me ramène à des événéments vécus ces derniers mois, voire ces dernières années.
Mes propos sont opaques, j'en ai conscience. Mais ceux qui me connaissent savent de quoi je parle.

Les crabes et les homards
Matière à réflexion

C’est l’histoire d’une bande de crabes qui, pour redorer leur blason terni, ont réussi à embrigader dans leurs manœuvres, deux homards…. consentants.

Il était une fois,… une population de crabes qui, lors de son apparition sur la plage, avait suscité bien des espoirs. Ils avaient pour objectif, plus que louable, de nettoyer la plage et les rochers environnants des déchets qui les défiguraient et qui faisaient craindre pour l’équilibre écologique du milieu.

Pourtant, au fil du temps, la belle unanimité qui les liait, et qui les faisait paraître sympathiques, s’est effilochée… Apparurent des crabes verts, rouges, roses, bariolés,… il y en a même un roux… Ce n’est pas la couleur qui faisait problème mais leur manière de vivre, de fonctionner, d’envisager la manière de nettoyer la plage… Et le panier qui les abritait bruissait de leurs conflits, de leurs disputes, de leurs querelles picrocholines, de leurs divergences.

Certains d’entre eux, attirés par des festins plus substantiels, s’allièrent à des créatures peu recommandables qui, même si verbalement elles donnaient le change, se foutaient pas mal de la propreté de la plage. Et… ce qui devait arriver, arriva : la scission… l’éclatement du groupe.

Certains disparurent, mais un groupe resta accroché sur ses positions, redoublant d’activité en vue de s’approprier les meilleures places – et même parfois plusieurs – sur la plage et dans les rochers. Les bons vieux principes du début furent jetés et emportés par la marée descendante.

Entre temps, la propreté de la plage et des rochers alentour, quoique toujours aussi souillés, était devenue une mode très prisée… tout le monde parlait nettoyage au point que celui-ci était tellement devenu un lieu commun, mis à toutes les sauces, qu’il ne voulait plus rien dire,… en fait on en parlait de plus en plus et on nettoyait de moins en moins… et l’on continue aujourd’hui.

La bonne chère et les banalités des discours firent que l’objectif initial était abandonné et que la course aux bonnes occasions alimentaires devint la priorité… Trouver une place de choix pour se faire une place au soleil, trouver un fromage pas trop avarié, une charogne bien en décomposition…. Voilà ce qui occupa, et occupe, la bande.

L’abandon des bonnes résolutions du début, et les conflits incessants d’intérêts, n’allaient pas dans le sens d’une nouvelle crédibilité, et menaçaient les positions acquises. La bande des crabes se mit à ressembler – et même parfois en pire - de plus en plus aux autres créatures qu’ils avaient pris au début comme contre exemple.

Les parades aquatiques et autres concerts de claquements de pinces n’arrivaient pas à redonner un minimum de sérieux à la troupe. Il fallait trouver autre chose de plus substantiel, et rapidement,… les élections approchant.

Les « maîtres-crabes » – celles et ceux qui avaient pris les meilleurs places, et qui entendent les garder – trouvèrent une solution classique et infaillible : redorer l’image du groupe.


Il y a sur cette plage,… et dans les rochers environnants, deux homards qui font, chacun dans leur domaine, grand bruit et grande agitation.

Le premier est un animal d’une belle prestance, soucieux de son look, entourés de myriades de langoustines et adorés des vieilles morues soucieuses de se trouver un gendre qui présente bien. Il fréquente, de préférence les fonds marins dans lesquels circulent les plongeurs caméra aux poings… La fréquentation des grands aquariums médiatiques, et à la mode, fait, aussi partie de ses activités,… de même que la compagnie des requins et autres méduses… il y a toujours à manger auprès d’eux. Super branché sur les problèmes de propreté - surtout devant les caméras – et en recherche permanente de notoriété, une bonne place au soleil, et là où est la bonne chère, ne serait pas pour lui déplaire.

L’autre homard est totalement différent… Look rustique, quoique moderne, il mène grande activité dans les environs, cisaillant avec ses pinces, à juste titre, avec d’autres et avec force, les algues transgéniques en faisant le plus de tapage possible. Omniprésent, à la répartie redoutable, d’un courage physique qui n’a d’égal que son génie dans la maîtrise médiatique du spectacle qu’il produit, il est tout disponible pour de nouvelles aventures…. Surtout qu’il court en permanence le risque de finir dans un casier – cette menace est un plus médiatique pour ses admirateurs,… et peut-être électeurs.

Ces deux homards sont mûrs pour démultiplier leur présence et apporter leur image longuement travaillée. Séducteurs en diable ils sont de vraies bêtes médiatiques…

Exactement ce dont ont besoin les crabes.

Ainsi, en plein cœur de l’été, sur la plage ensoleillée un pacte, pas encore tout à fait conclu, a été passé. Les anciens, les vermoulus, les crabes vont avoir l’appui, la caution d’une valeur médiatique inestimable de ces deux homards. Ceux-ci entraînant leur cour : langoustines et morue pour l’un, crevettes et bernards l’hermite (toujours à la recherche d’un logement) pour l’autre. Notoriété et foi feront le reste.

Ainsi, le panier de crabes va « prendre des couleurs » et va accroître ses chances… au moins le temps d’une élection – ce qui est l’essentiel - afin que les « maîtres crabes » et les deux homards soient élus.

De contenu, point,… seulement de l’image, du spectacle, de la notoriété, du médiatique, de l’affectif… bref du vent (marin).

Le consommateur toujours naïf n’y verra que du feu…. Car c’est bien connu,… il n’est intéressé que par les couleurs de l’emballage, pas par la qualité de la chair qu’il mange, ni par la fraîcheur du produit.



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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 10:00

Tout à l'heure---, vous allez rire---, j'étais dans un supermarché. Vous ne me croyez pas? Et pourtant, c'est vrai. Cela m'arrive de temps à autres. Que voulez-vous, personne n'est parfait, même pas mo@.
Une employée était en train de placer des livres à l'étalage. Et là, j'ai vu, en collection de poche, plusieurs livres de Jean Giono, choses assez rare dans un magasin à grande surface,  pour que je le remarque et que je m'en réjouisse--- jusqu'au moment où je me suis aperçue que ces livres étaient dans un présentoir spécifique qui ne contenait que des oeuvres d'auteurs classés  généralement dans la catégorie des "écrivains régionalistes", vous savez, euh---- comment vous dire, un peu comme Pagnol, quoi, mais en moins connus.

Jusqu'à quand la mystification continuera-t-elle? Je ne considère pas que le fait d'être un écrivain régionaliste soit répréhensible, loin de là. Mais Giono est de tous les écrivains que je connaisse, c'est certain, le moins régionaliste et le plus universel.

Ca m'énerve! Si vous saviez ce que ça m'énerve! Plus, ça me met en colère! Et je n'ai pas trop le temps de vous expliquer pourquoi. Ce sera pour plus tard. En attendant, cette phrase manuscrite de Giono et une citation de Pierre Citron, l'un de ses biographes. Et puis quand-même: Si j'ai survécu à Paris pendant 20 ans, dans les couloirs de son métro, dans ses rues  sans joie et sur ses esplanades glacées , c'est en grande partie grâce à l'oeuvre l'Homme du Contadour, cet homme chatoyant, aux multiples facettes, qui se moquait de lui-même "J'étais un couillon au Contadour". Moi qui ai mis, dans toute ma vie, une fois les pieds en Haute Provence quand j'avais dix-huit ans et lui ai préféré pour y vivre le mouillé des montagnes basques, vous croyez vraiment qu'il m'aurait ainsi aidée à vivre s'il n'avait été qu'un écrivain régionaliste pétrifié sur son lopin de terre aride? Trop drôle!

Allez-y! Lisez tout Giono!

Pour vous y  inciter, je vous conseille une petite visite : 

http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=335


texte.jpgJean Giono
(1895-1970)

"... il (Giono) ne fait guère partie de l'histoire des idées en son temps. Il ne s'est mis dans le sillage de personne , il n'a pas fait école. On ne peut lui coller d'étiquette , ni résumer son œuvre en une ou deux formules : il s'est profondément renouvelé. Si des romans comme Un de Baumugnes, Batailles dans la montagne, Pour saluer Melville, Mort d'un personnage, Les Ames fortes et Ennemonde parvenaient sans nom d'auteur aux siècles à venir, y décèlerait-on la présence d'un même écrivain ? Quiconque n'a lu qu'un ou deux romans de lui n'a aucune idée de ce qu'il est : il faut lire tout Giono comme il faut lire tout Balzac."Pierre Citron
Giono , Collection Ecrivains de Toujours,
Editions Seuil
editionnoe.jpg

 

  Tiens, justement, depuis quelques jours, je me délecte  de la lecture d'un livre de Pierre Magnan,  http://www.lemda.com.fr/

"L"amant du poivre d'âne". J'aime énormément Pierre Magnan, l'auteur, entre autres,  de "La Maison assassinée", "La naine", "Périple d'un cachalot", "Les charbonniers de la mort " et père du fameux Commmissaire Laviolette.

Et vous savez quoi? Pierre Magnan est un fou de Giono. Je vous conseille son "Pour saluer Giono", dont le titre paraphrase le "Pour saluer Melville"  du dit Giono. Parce que, le saviez vous, le traducteur de l'Anglais au Français  du célèbre Moby Dick n'était autre que Monsieur Giono lui-même.

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 11:36
Oui, oui, je sais, ce que vous allez me dire. Ca va être comme  pour Ingrid Bétancourt "Mais, voyons, Jenofa, des otages, ou des condamnés à mort, il y en a tant et tant de par le monde!" Oui, oui, je sais, je sais.
Mais une amie m'a envoyé cette pétition à signer et m'est revenue à l'esprit l'histoire du petit garçon qui marchait sur une plage et qui rejetait à la mer, une par une, des étoiles de mer échouées  par milliers sur le rivage.  A la personne qui lui faisait remarquer, "Cela ne sert à rien. Il y en a tant et tant! Jamais tu n'arriveras à les sauver toutes. Ce que tu fais ne change rien.", il répondit tout en lançant le plus loin qu'il pouvait l'étoile qu'il venait de ramasser "Pour elle, ça change tout".
A quatorze ans, j'avais adhéré à la "Ligue des Français contre la peine de mort". Si en 1981, un certain François Mitterrand, n'avait pas mis en France, et contre l'avis de la plus grande partie du peuple français, un terme à la peine de mort, cette incroyable incohérence et cette immonde barbarie, je crois que ce serait, aujourd'hui encore, le premier de mes combats. Je viens de l'apprendre: Troy Davis bénéficie d'un sursis. Il est donc encore temps de signer la pétition, sans vous soucier de la date du 23 Septembre, mais le plus rapidement possible. Je vous y invite.


(Signer cette pétition)

Une nouvelle accablante : Le Comité des Grâces a autorisé l’exécution de Troy DAVIS :

 

Le Comité des Grâces d’Atlanta, dans l’Etat de Georgie, n’a pas entendu les 200 000 voix – y compris celle du Parlement européen - qui se sont élevées contre l’exécution de Troy DAVIS, jeune noir américain.

Il n’a pas pris en compte les éléments qui plaident pour son innocence (arme du crime non retrouvée, majorité des témoins à charge revenus sur leurs déclarations…).

En lui refusant tout délai et toute commutation de peine, il a pris la terrible décision d’autoriser son exécution.

Ainsi, si aucune autre décision n’intervient, dans une semaine, le mardi 23 septembre, Troy DAVIS subira l’injection létale qui mettra fin à sa vie.

Toutes les infos et l'appel ici :
http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/campagnes/peine_de_mort/agir/urgence_pour_troy_davis  

Nous vous proposons d'interpeller le Président des USA pour lui demander d'user de son pouvoir pour demander à la Cour Suprême des Etats-Unis de surseoir à l’exécution de Troy davis et d'accepter de réexaminer le cas.

Alain Uguen
Association Cyber @cteurs

 

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 17:00
" Il vient une heure où protester
ne suffit plus ;
après la philosophie il faut l'action ;
la vive force achève
ce que l'idée a ébauché."
Victor HUGO


Quelques mots du réalisateur…

Ce genre d’histoire n’a pas de frontières.
Elle peut tout aussi bien se dérouler en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, en Italie…
Si j’ai choisi d’aborder ce sujet avec pour toile de fond la détresse et la souffrance animale(et plus particulièrement la détention d’animaux dans les laboratoires),c’est pour permettre à un public le plus large possible (quel que soit son âge, son état d’esprit voire même sa religion) d’être informé sur ce que l’on cache aux gens le plus souvent. Alors me direz-vous« Pourquoi ne pas faire un documentaireavec des images aussi percutantes et choquantes que le furent celles du  film "Alinéa 3 ? »( film sur la corrida, Note de la blogueuse). C’est justement pour avoir plus de force et plus d’impact que je me tourne vers une fiction, basée sur des faits réels et étoffée d’images d’archives d’animaux torturés.
Car malgré sa médiatisation, Alinéa 3 a été censuré et boycotté, aussi bien à la télévision que dans les festivals. Or mon propos ne peut rester lettre morte. Et la fiction dénonçant une cause noble « passe » bien mieux auprès des décideurs, plus aptes à s’intéresser, pour le coup, à une histoire délivrant un message fort.
De plus, les personnages de mon histoire sont des gens issus de tous milieux sociaux, des  milieux communs à toute société, des personnages dont certaines facettes nous interpellent car ils luttent pour une seule et même cause : la libération animale. Ce sont des gens comme vous et moi, qui vivent avant tout d’amour, contre vents et marées, submergés par des démons auxquels ils cherchent à échapper mais qui les rattrapent, mais aussi et surtout par la soif viscérale de rébellion contre un système corrompu autorisant l’exploitation
des plus faibles… Toutes ces injustices qui nous poussent à faire des choix aux conséquences irrévocables mais tellement justifiables…
Le titre du film sera simple et sans détours: A. L. F. (Animal Liberation Fr o nt ) .
De nombreuses personnes ont voulu me dissuader d’utiliser ce titre, au motif qu’il pourrait classer mon film sous l’étiquette « oeuvre polémique d’un éco-terroriste ». Cela ne sera en aucune façon le cas, bien au contraire…
Je suis une personne de conviction, et je reste sur mon idée d’appeler un chat un chat. Je reste persuadé que ce titre médiatisera d’autant plus mon film et lui permettra une longévité dans les médias qu’il n’obtiendrait évidemment pas avec une appellation plus convenue.
L’A.L.F. a été sans arrêt décrit de façon négative, taxé de radical et d’ultra violent, alors que la plupart de ses activistes sont pacifistes et ne font que délivrer de l’horreur quelques-uns des millions d’animaux suppliciés.
Mon but est de jouer sur la sensibilité du spectateur, de le rendre toujours actif, afin qu’il puisse s’approprier le récit, l’interpréter et s’y r e t r o u v e r …
C’est d’ailleurs pour cette raison que mon casting est si p a r t i c u l i e r : avant d’avoir des comédiens, je veux surtout avoir des artistes qui portent leurs personnages en eux et les habitent totalement.
Toute l’équipe de mon film est bénévole et déterminée.
C’est pour cette raison que nous avons chiffré le budget global (location de matériel, régie, mixage son…) aux environs de 37 000 €, ce qui est le minimum pour pouvoir concrétiser le film dans des conditions acceptables et obtenir unrésultat de qualité.
Aidez nousà concrétiser
LE PROJET A.L.F.
Nous comptons sur vous, Merci! > > >
Jérôme Lescure
Président de MINOTAURE FILMS
Vice-Président de RESPECTONS
flyer 22/07/08 0:33 Page 1


LE PROCHAIN FILM DE JEROME LESCURE Pour tous renseignements, n’hésitez pas à nous contacter
MINOTAURE FILMS
Association Loi de 1901
256 RUE DE BELLEVILLE
75020 PARIS
Tel. 06.07.78.68.53.
Mail : jerome-lescure@wanadoo.fr
www.minotaurefilms.com

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 15:00

"La France est un beau pays." par Philippe Val

.

Belle campagne, jolis reliefs... Des collines, des cours d’eau, une belle diversité d’arbres, des vaches bien grasses qui paissent dans des champs bien verts, des hameaux où, à la tombée du soir, on peut encore admirer, assis sous un portail, quelques beaux spécimens de fermières qui reviennent de la cueillette des glands, les bras chargés de bouquets, en fredonnant du Patrick BRUEL.

Au cours de mes vingt années de tournées avec Patrick Font, il m’a été donné de sillonner en tous sens ce beau pays, dont Joachim du Bellay, en son temps, disait qu’il préférait le petit Lirée au mont Palatin. Ah ! oui, qu’elle serait belle, la France, si elle n’était atteinte d’une maladie, un mildiou, une lèpre, une teigne, une vérole, une horrible furonculose, une peste qui la dévore : les panneaux publicitaires.

Vous êtes sur la route. Vous dites : Tiens, on arrive bientôt à Tours. C’est beau, Tours. Avec ses maisons blanches en pierres de tuffeaux. Vous vous souvenez avec émotion que c’est la ville de Balzac. D’accord, le maire est atteint d’un mal étrange, comme des gens qui étouffent en avalant leur langue, sauf que lui, ce n’est pas exactement sa langue qu’il a avalée. Vous voulez savoir ce que c’est ? Heu... C’est un organe qui a la forme d’une banane. Bref, vous arrivez à Tours. Je dis Tours, mais ça pourrait aussi bien être Saint-Brieuc, Montélimar ou Carcassonne. Vingt kilomètres avant d’arriver, vous avez le moral qui commence à dégringoler, parce que vous traversez la zone industrielle. Toute la laideur du monde s’est donné rendez-vous autour de toutes les villes françaises. Au centre, on fait un petit quartier piétonnier de quelques centaines de mètres, avec bacs en ciment pour foutre des géraniums, boutiques de fringues, de godasses et parfumeurs. Un petit machin mignonnet et sans vie, avec petits pavés à l’ancienne, et mort absolue dès la fermeture des boutiques. Des petits centres-villes ennuyeux, proprets et prétentieux. Mais autour de la ville, les vandales se défoulent. Dédales de parkings, Monsieur Meuble, Tousalon, parkings, grandes affiches de ventes promotionnelles avec photo pisseuse de Jacques Martin, supermarchés géants, parkings, laideur, laideur, sur des kilomètres, entrepôts, pub géante pour marque d’essence. Mais ça sert à quoi, la pub pour l’essence ? Quand le réservoir est vide, on s’arrête, on fait le plein. On n’en a rien à foutre de la marque. Et surtout, on en a marre du Tigre Esso qui nous empêche de voir les clochers de Combray et de Martinville. Marre des panneaux immenses qui vantent le nouveau camescope qui tient dans la main d’un crétin, mais qui nous empêche de voir avec nos vrais yeux une île sur la Loire. Marre des panneaux pour machine à laver avec crédit gratuit quand, justement, on est sur la route pour oublier tout le linge sale de l’univers. Fatigués de ces pubs géantes pour slip d’homme, avec le sapin des poils qui descend du nombril vers les deux boules sous vide. Pub encore une fois inutile. Comme toute la pub, d’ailleurs. Quand on n’a plus de slip, on en rachète. La marque, on s’en fout. Ce n’est pas ça qui va faire qu’on va emballer ou non. Il m’est même arrivé de séduire alors que je n’en portais pas. Parfaitement. Même en vrac, on peut plaire aux femmes.

Quoi qu’il en soit, depuis plus de vingt ans que je voyage en France, je n’ai jamais pu m’habituer à ce terrorisme esthétique. Mais qui a permis cet affront à la beauté des choses ? Comment se fait-il qu’il y ait des gens qui ont le droit de nous imposer de la laideur ? Que fout le législateur pour protéger le citoyen contre la mocheté qui pourrit sa vie ? L’espace, la vue, le point de vue, c’est à tout le monde. Alors qui se permet de le vendre à monsieur Sony, à monsieur Dim ou à monsieur Shell ? Qui autorise les maires des villes à transformer notre espace aérien en pognon ? Et qu’attendre des maires alors qu’eux-mêmes, dans nombre de grandes villes, ont fait installer par l’ignoble Decaux, un des grands responsables de l’enlaidissement irrémédiable de Paris, les maires, donc, ont implanté dans leur commune des réseaux d’affichage électronique dont le seul but est de vanter les succès de leur gestion géniale. Ils se payent ainsi, avec les sous de la collectivité, des campagnes électorales à l’année. On appelle ça : dépense de mobilier urbain, et c’est quand même une petite combine bien obscène. Dans le temps, il y avait des hommes-sandwichs, des pauvres gars qui marchaient dans les rues avec des mines de paria, avec une affiche sur le ventre et une sur le dos. Eh bien ! Nos villes sont devenues des villes-sandwichs, des villes paria qui gagnent leur vie en vendant leur beauté à des marques de bagnole ou de lessive.

Il y a une lueur d’espoir, cependant. Dans la seule ville de Nantes, il y avait 2 380 panneaux. Le maire s’est fait engueuler par ses administrés, et il a ordonné le démontage d’un millier de ces cochonneries. A Rennes, même phénomène. 220 panneaux sur 1 100 vont être démontés. La résistance s’organise. On dira que c’est une lutte futile. Non. La laideur, c’est le décor de la barbarie. La laideur anesthésie l’intelligence, étouffe insidieusement la joie de vivre, pourrit lentement nos facultés d’émerveillement, nous transforme en carpettes intellectuelles, en mous du bulbe, en grignoteurs de Tranxène.

Publicitaires, il y a quelques années, vous avez enlevé le haut, ce n’était pas mal. Puis vous avez enlevé le bas, c’était mieux. Eh bien, maintenant, enlevez tout et barrez-vous, ce sera parfait.

Extrait de "Allez-y, vous n’en reviendrez pas" de Philippe VAL (Éditions du Cherche-Midi - 1994)
































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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 16:00
D'après l'inénarrable Monsieur  Xavier Darcos, les enseignants(es) de maternelle sont bien trop diplômés(es) pour accomplir leur travail qui ne consiste qu'à changer les couches des enfants et les mettre à la sieste.
Que dira-t-il du niveau de connaissances géographiques de certains journalistes?
Si un jour il y a un département Pays Basque et un département Béarn, ça va donner!
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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 16:00
Je publie ci-dessous l'appel de Claire Naud, une amie.
Je vous invite à aller visiter son blog.
http://dagon.over-blog.net/



Bonjour,
 
Je vous envoie ce message, car je cherche des personnes sensibles aux questions de santé environnementale, que vous êtes probablement, dans le but de relancer une association:
 
Il y a une dizaine d'années, avec trois autres personnes concernées comme moi directement par les Ethers de Glycol (victimes de leurs effets reprotoxiques) nous avons crée une asso "l'AVEG" (Association des Victimes des Ethers de Glycol) dans le but d'alerter nos concitoyens sur leurs dangers et de renseigner et regrouper les victimes potentielles.
 
Bien que nous ayons eu pas mal de contacts avec des personnes souffrants de maux  divers et ayant surement été en contact avec les EG, l'asso n'a pas évolué par manque d'organisation (éloignement géographique des membres du Bureau), de connaissances du milieu associatif, de moyens financiers etc...  elle est actuellement inactive.
 
Pourtant lla toxicité des EG a bien eu des conséquences sur des milliers de personnes (calcul facteur risque par rapport aux facteurs d'exposition) et certain sont toujours utilisés.
 
Le lien entre la santé et l'environnement n'est plus a démontrer, mais il n'est  pas pris dans les priorités dans les politiques de santé.
 
Concernant les EG, des procès sont en cours, leurs résultats est incertain et pourtant la législation sur leurs utilisations a beaucoup changé ces quinze dernières années, suite aux appels lancé par un collectif crée à ce moment là et regroupant la CGT, la FNATH, la Mutualité Française, certain médecins du travail, l'AVEG et le lanceur d'alerte André Cicolella.
 
Je pense que cette association doit renaître, très certainement avec d'autres objectifs, et sur un autre mode de fonctionnement.
 
Parallèlement, un appel pour la création du "Réseau  Santé Environnement" a été lancé et ce réseau est en train de se fonder sur la même base que "l'alliance pour la planète" avec très certainement les mêmes organisations. Au sein de ce réseau, devrait siéger le regroupement des victimes de pollutions environnementales, regroupant entre autres les asso.concernés...les victimes des Ethers de Glycol y auront leur place, mais pour l'instant, c'est en cours de création.
 
Si vous souhaitez vous impliquer à la reconstruction de cette asso. ou participer autrement, je vous remercie de prendre contact avec moi.
 
Claire Naud
06.18.20.64.27

APPEL POUR CREER UN RESEAU SANTE ENVIRONNEMENT (RSE)  PROJET

 

Une politique calamiteuse de santé environnementale

Il y a un an se tenait le Grenelle de l’Environnement, dont un des 5 ateliers était intitulé « Santé Environnement ». Un an après, le constat peut être fait sans ambiguïté: cet atelier est celui dont les résultats sont les plus décevants. A l’exception de la réduction des pesticides obtenu grâce à l’engagement des ONG, la loi d’orientation ne contient plus que de vagues promesses: les engagements chiffrés ont disparu, tout comme les quelques modifications institutionnelles qui subsistaient. Autre échec cinglant, le Plan Cancer arrivé à échéance en 2007: l’objectif de réduire la mortalité de 20 % en 5 ans n’a pas été atteint, mais, par contre, le nombre de nouveaux cas a continué sa progression. Malgré cela, l’absence d’un volet environnement n’est pas remise en cause. Le Plan National Santé Environnement (PNSE) n’a jamais eu les moyens de ses ambitions et il s’achève dans l’indifférence générale sans avoir véritablement changé le potentiel de recherche en ce domaine. Malgré cela, le PNSE2 se prépare en dehors de tout bilan et de tout débat public. Les 100 objectifs de la loi de santé publique de 2004 n’inspirent pas plus les politiques publiques que les engagements internationaux. La France s’apprête ainsi à aller à la conférence de l’OMS Europe sur la Santé Environnementale prévue à Milan en 2009 sans avoir respecté l’engagement pris à Budapest en 2004 de faire un plan de santé environnementale de l’enfant.

 

Pendant ce temps là, l’épidémie de maladies chroniques continue.

Le cancer est devenu la première cause de mortalité. Son incidence a doublé en 25 ans et il frappe aujourd’hui un homme sur deux et une femme sur trois. Le cancer de l’enfant progresse, preuve que le phénomène n’est pas la simple conséquence du vieillissement. L’obésité et le surpoids touchent maintenant un tiers de la population générant un ensemble de maladies chroniques, et au premier chef, le diabète dont le nombre a doublé en 10 ans. Les atteintes de la reproduction, notamment la baisse de la qualité du sperme et l’infertilité qui touche un couple sur sept, laissent planer un doute sur l’avenir même de l’espèce humaine. L’asthme et les allergies ont doublé en 20 ans…Les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) progressent avec des causes environnementales de plus en plus clairement identifiées. Les nouvelles maladies de l’environnement comme les syndromes d’hypersensibilité touchent une fraction notable de la population sans être vraiment prises au sérieux. La santé mentale est aussi impactée par l’environnement, notamment pour l’enfant à la suite de l’exposition de ses parents au mercure, aux PCB ou aux pesticides, mais aussi de sa propre exposition (saturnisme, additifs alimentaires). 

Des progrès ont été faits en matière de pollution urbaine, mais la pollution intérieure est encore peu prise en compte. La ressource en eau est maintenant quasi-totalement polluée par les pesticides et de façon durable. Le milieu de travail continue d’être géré selon une conception de la prévention qui a conduit à la crise de l’amiante. Des études de plus en plus nombreuses montrent que la population se retrouve imprégnée dans sa quasi-totalité, y compris dès la gestation, par des substances toxiques sans que cela n’entraîne de programmes d’action conséquents pour diminuer, voire éradiquer ces pollutions.

 

Un fossé de plus en plus béant

Le fossé est ainsi de plus en plus béant entre la réalité de ces épidémies modernes que vivent les Français et la faiblesse des politiques publiques pour y faire face et agir sur les causes environnementales. Le gouvernement s’apprête ainsi à réformer le système de santé sans faire même référence à la réalité sanitaire de la croissance des maladies chroniques pourtant cause de la majorité des dépenses de santé, préférant s’en tenir au discours lénifiant et faux du vieillissement comme la seule et unique explication de cette augmentation. Pire, à cette occasion, sous prétexte de rationalisation, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire et Environnementale (AFSSET) va disparaître sans avoir jamais eu véritablement les moyens de remplir sa mission. Pour une part, cette myopie politique tient à une vision dépassée de la conception de la santé reposant sur la seule politique de soins et ne laissant qu’une place marginale à la santé environnementale. Cela tient aussi à une mauvaise volonté évidente de faire vivre le principe de précaution, en raison d’une complaisance trop fréquente pour les producteurs de risque. Comment expliquer que des technologies nouvelles comme la téléphonie mobile, les nanomatériaux ou les OGM aient pu être ainsi développées sans avoir été sérieusement évaluées ?

 

Constituer un Réseau Santé Environnement (RES)

 

Nous affirmons qu’il est urgent de changer de logique et de considérer comme primordiale la relation de l’homme à son écosystème afin de mettre la santé environnementale au cœur de la politique de santé. Nous appelons à constituer un Réseau Santé Environnement pour rassembler tous ceux qui se reconnaissent dans cet objectif : associations, syndicats et personnes (citoyens, professionnels de santé et scientifiques).

Le RES se donne pour but d’agir pour peser sur les politiques publiques, mais aussi sur les producteurs de risques, lesquels, malgré des progrès comme le mouvement pour la chimie verte, restent encore très largement guidés par une politique de négation de leur responsabilité.

L’objectif du RSE est aussi d’agir au niveau européen avec les forces regroupées dans l’Alliance pour la Santé et l’Environnement et plus largement au niveau mondial avec tous ceux qui luttent pour promouvoir la santé environnementale.
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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 06:00


Les habitués de ce blog se souviennent sans doute du coup de gueule de babel au sujet du pléonasme super agaçant "tri sélectif".

Question pléonasme, j'en connais un qui m'énerve encore bien plus et qui, comme aurait dit Jean Yanne, me "donne envie d'envoyer des mandales dans la tronche à tout c'qui remue".

Je ne commande jamais rien sur les catalogues de vente par correspondance style "les trop suisses" ou "je redoute le pire". Il n'empêche que je reçois leurs pubs auxquelles je ne réponds jamais et que je m'empresse de mettre au recyclage papier après les avoir sorties de leur gangue de plastique.
Je ne vais pas épiloguer ici sur le fait qu'à chaque fois,  "excellente cliente", je vais, comme vous sans doute,  très certainement recevoir sous peu un chèque au nombre impressionnant de zéros, la voiture de mes rêves (  je n'ai jamais rêvé de voiture, moi!) , ou un séjour pour deux personnes dans une usine à touristes ( bof---!!!). Passons.
                                                      
Non,  ce qui me met en rogne, c'est le sempiternel et agressif "cadeau gratuit".
 Euh----, ça peut être payant un cadeau?
Le cadeau, par définition, c'est la gratuité, c'est le don sans attente de retour sous quelque forme que ce soit, ni à court ni à long terme. Ce peut-être de l'argent, un objet, mais ce peut être aussi un moment passé avec quelqu'un, un coup de main, un service rendu, un sourire, un mot de sympathie.   Il faut que cette société du businees permanent, cette société du fric-roi despote et tortionnaire,  soit singulièrement  dans l'oubli et l'ignorance de cette définition pour que les marchands prennent la peine d'accoler de façon systématique l'adjectif gratuit au mot cadeau. C'est vertigineux!

D'autant qu'il ne serait pas inintéressant de se poser une question : ces "cadeaux" sont-ils vraiment "gratuits" pour les consommateurs que nous sommes, pour les malheureux exploités sans vergogne dans certains endroits du globe, qui fabriquent les objets "cadeaux" en question, et au bout du compte, pour la planète?


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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 08:20
Une autre facette http://jenolekolo.over-blog.com/article-18138241.html,
de l'art postal du côté de chez Françoise Chambier.
Merci Zarou! Et que le pré vert dure!

















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